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Souvenirs… Ydnekatchew Tessema, bâtisseur et visionnaire ! (15.01.2008)
Dans la construction de la Confédération africaine de football (Caf), le rôle actif joué par l’Ethiopien est inoubliable.
On ne saurait parler de la Confédération africaine de football (Caf) sans évoquer l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema. Tenace, offensif et déterminé, il a passé quinze années à la tête de l’instance faîtière du football africain. Quinze années chargées, pleines d’innovations et de rebondissements. C’est au cours du congrès de la Caf à Yaoundé en 1972 (en marge de la 8ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football), que le polyglotte éthiopien Ydnekatchev Tessema est porté à la présidence de la Caf. Après deux tentatives infructueuses, en 1962 puis en 1968 à Addis-Abeba en Ethiopie. Cette élection marque un tournant décisif dans le déploiement de la Caf et le rayonnement du football africain.
Successeur du Soudanais Mohamed Abdelhalim, l’Ethiopien Ydnekatchew Tessema intensifie la lutte contre l’Apartheid au sein des instances sportives internationales. Le football africain constitue désormais une force avec laquelle la Fédération internationale de football association (Fifa) doit compter. Joueur surdoué, entraîneur de l`équipe éthiopienne championne du continent en 1960, fervent partisan de l` “Afrique avant tout!”, Ydnekatchew Tessema sollicite et obtient le concours des pays africains pour écarter de la présidence de la Fifa sir Stanley Rous. Il soutient le Brésilien João Havelange, qui se présente comme “tiers-mondiste”. João Havelange est élu mais, malheureusement, place la Fifa sous la coupe de la firme allemande Adidas et de son patron Adi Dassler.
Esprit lucide et fin
Sous le règne de Ydnekatchew Tessema (quatre mandats de 1972 à sa mort en 1987), une manne providentielle, celle des droits des retransmissions
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téléviséeset du marketing sportif, dope les finances de la Caf et lui permet d`asseoir son autonomie. “ Esprit lucide et fin, Tessema le polyglotte se révèle être un politicien habile dans le cadre de ses fonctions. Militant tiers-mondiste, homme de culture, visionnaire, il ne manque ni d’idées ni de ressources et se montre particulièrement adroit pour désamorcer les conflits. En stratège avisé, il parvient à maintenir l’organisation au-dessus des influences et des querelles et lui confère une crédibilité incontestable auprès de la Fifa, où il n’exerça pas de responsabilité ”, soutient le journaliste sportif tunisien Faouzi Mahjoub.
À partir de décembre 1984, la maladie contraint le président Ydnekatchew Tessema à un peu lever le pied. Opéré d’une tumeur cancéreuse à l’estomac, il reprend toutefois ses activités pendant deux ans. Mais le mal finit par revenir à l’assaut. À l’été 1987, l’Éthiopien se rend à Lausanne pour un ultime traitement. Dès son retour à Addis-Abeba, il sait que sa fin est proche. Après avoir rédigé sa propre oraison funèbre, il s’éteint dans la nuit du 19 août.
Né le 11 septembre 1921 à Jima en Éthiopie, Ydnekatchew Tessema a été, pendant de longues années, le patron incontesté du sport éthiopien, qu’il avait “ créé ” avec un budget de misère. Co-fondateur de la Confédération africaine de football en 1957, Ydnekatchew Tessema aimait sincèrement le football, un sport qu’il a longtemps pratiqué avant d’en prendre la direction continentale. Il a notamment porté les couleurs du club Saint-Georges d’Addis-Abeba avant de passer international, de 1948 à 1954, puis de devenir, en 1962, entraîneur de l’équipe d’Éthiopie. A sa mort, Ydnekatchew Tessema est remplacé à la présidence de la Caf par le Camerounais Issa Hayatou.
Par Honoré FOIMOUKOM
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