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FOOTBALL : RACING DE BAFOUSSAM SANS ENTRAINEURS (12.07.2006)
Avec la nouvelle crise qui la secoue depuis samedi dernier, l’équipe fanion du département de la Mifi s’est résolument tournée vers la D2.
On se croirait dans une cour de recréation d’école ! De jeunes gens qui courent derrière une boule d’air, se cognant même les têtes et les pieds, s’insultant même au passage. Du à qui mieux mieux footballistique, mais alors dans un désordre, où un certain Wembe, ancien joueur devenu “ coach ”, a de la peine à se faire entendre. Voilà ce que sont devenus les entraînements de Racing de Bafoussam. C’est que, depuis lundi, les joueurs du Tout puissant de l’Ouest (Tpo) alias “ Tout perdu de l’Ouest ” sont sans entraîneur. Joseph Kouahawa dit “ Mavi ” et Jean Claude Kammogne ont abandonné le bateau, forcés par l’impénitence de Paul Foka, président actif. C’est d’ailleurs ce dernier, appuyé par Samuel Wambo, non moins directeur général adjoint du club, qui véhicule l’information depuis le week-end dernier, qui se transmet alors de bouche à oreille.
Tout est parti de la débâcle subie samedi, à Foumban, lors de la 23ème journée de notre championnat national de football. Le 8 juillet, Fédéral club du Noun atomise le club mythique de la province de l’Ouest sur un score sans appel (4-1). A 20 minutes du match, le président actif, présent sur le banc de touche et souvent sur l’aire de jeu (lorsqu’un joueur est blessé), aurait arraché de force les licences des joueurs tenus jusque-là par un des entraîneurs. “ Fichez-moi la paix ! J’ai fini avec vous ! ”, aurait-il lancé à Joseph Kouahawa et Jean Claude Kammogne, visiblement bien vexé. Vexé surtout par le choix “ approximatif ” des joueurs par ces entraîneurs qu’il aurait vite fait de soupçonner d’avoir “ vendu ” le match. C’est, en effet, l’information qui anime les milieux footballistiques de Bafoussam pour justifier la décision de limogeage, non écrite jusqu’à hier.
Racing de Bafoussam est pourtant géré par un conseil d’administration qui a à sa tête le chef Njitack Ngompe Pelé.
Environnement malsain
Le sujet était d’ailleurs sur les antennes d’une radio locale depuis lundi. Informé, l’entraîneur principal, Joseph Kouahawa a demandé les mêmes studios pour exercer son droit de réponse, hier, au cours d’une émission sportive où il a démenti l’information. A l’en croire, les entraîneurs n’auraient pas “
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vendu ” le match. La défaite de son équipe au stade municipal de Foumban est à mettre à l’actif des péripéties subies lors du déplacement pour disputer la rencontre, et plus profondément de l’environnement malsain dans lequel évolue Racing de Bafoussam depuis le début de cette saison. L’équipe est en effet arrivée au stade municipal de Foumban trente minutes après l’heure du début officiel de la rencontre. Samedi dernier, jusqu’à 14 heures 30, l’équipe était toujours incertaine, les dirigeants délégués n’ayant pris des dispositions nécessaires pour le déplacement, alors même que des fonds, apprend-on, avaient déjà été débloqués par le Pca. Ce qui aurait entamé le moral des joueurs, obligés alors d’entrer sur l’aire de jeu sans se mettre en condition. A l’arrivée, le résultat a été fatal pour le Tpo, consolidant alors sa position dans les profondeurs du classement, avec 19 points.
Cela dit, à sept journées de la fin de la saison, la situation de Racing de Bafoussam va s’empirant. Le bateau tangue à nouveau. L’on avait cru que l’équipe sortait la tête de l’eau, il y a quelques jours, après les victoires consécutives devant Fovu et Bamboutos aux 19ème et 20ème journées respectivement. “ Nous avons gagné deux matches, et on s’est mis franchement au travail. Nous, les joueurs, étions conscients, mais du côté de certains dirigeants - puisque c’est quand on gagne qu’on voit les dirigeants - sont venus faire le désordre, en disant “ moi je suis ceci, moi je suis cela ”. Ce qui a un peu endormi certaines personnes qui nous aidaient beaucoup. Même la concentration des joueurs en a pris un coup ”, se plaint Pierre Youmsi alias “ Fumeur ”, le capitaine-courage de l’équipe. Pour lui, les choses se compliquent davantage avec le limogeage de fait des entraîneurs. “ Ce n’était pas le moment pour faire partir les entraîneurs. Parce que, si les nouveaux encadreurs arrivent là, il va falloir se mettre à travailler, il faut mettre en place un nouveau système, et pour avoir une nouvelle cohésion avec ce nouvel entraîneur, ça va être très dur. Or, il n’y a pas de temps, il nous reste sept matches ”. Sept matches difficiles, parmi lesquels l’on voit miraculeusement Racing de Bafoussam remporter cinq d’affilée. Le premier adversaire s’appelle Cotonsport de Garoua. C’est dire si le sort du Tpo est déjà scellé !
M. Kisito NGALAMOU
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