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Fecafoot : Iya Mohammed réélu pour un mandat de quatre ans (25.05.2009)
Brice MBEZE
Iya Mohammed a été réélu hier à la tête de la Fédération Camerounaise de Football pour un nouveau mandat de quatre ans.
Comme en 2000, 2004, Iya Mohammed a été réélu hier à la tête de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT) par une écrasante majorité de membres de l’assemblée générale. Le président sortant, seul candidat en lice après la disqualification de la candidature de Prosper Nkou Mvondo qui n’a pas pu constituer de liste, a obtenu 99,3% de suffrages valablement exprimés. Sur les 143 membres de l’assemblée générale présents au Mont Fébé, lieu du scrutin, 142 ont effectivement voté. 141 votants ont élu le DG de la SODECOTON qui entame ainsi son troisième mandat à la tête de la FECAFOOT. Après un exercice inaugural (2000-2004) conclu par de bons résultats (deux CAN, deux participations à la coupe des confédérations (2001 et 2003), une participation à la coupe du monde (2002), le deuxième mandat d’Iya Mohammed à la FECAFOOT s’est achevé hier matin sur un air mitigé. Depuis 2004 jusqu’au moment où le dernier électeur, l’honorable Jean-Jacques Zam déposait son bulletin de vote dans l’urne, le football camerounais n’avait plus enregistré de succès probant. A part quelques trophées en coupes de la…CEMAC.
La santé et la vitalité d’un football se reconnaissent d’abord à travers les résultats des différentes sélections. La plaquette-programme de Mohammed Iya, distribuée aux électeurs et à la presse, contient douze photos. Sur trois d’entre-elles, on voit le président de la fédération soulever deux trophées (Can 2000 et 2004) et saluer le capitaine de l’équipe nationale. Ce qui signifie qu’il reconnaît implicitement le poids des Lions Indomptables dans le paysage sportif national. Curieusement dans ces colonnes
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vendredi dernier, le candidat Iya Mohammed laissait pourtant entendre qu’on ne peut « objectivement juger le travail d’une fédération uniquement à travers les titres remportés par les sélections nationales ». L’homme fort de Tsinga et son équipe pluridisciplinaire qui l’entoure et au sein de laquelle on retrouve un ancien ministre (John Begheni Ndeh), les parlementaires (Luc Koa, Jean-Jacques Zam.., les hommes de droit (Me Charles Nguini,), les anciens footballeurs (Roger Milla, David Mayebi, entre autres) seront d’abord jugés à travers la tenue de l’équipe nationale fanion en course d’une qualification à la Can et à la coupe du monde 2010. Qu’il le veuille ou non, il passera son premier test le 7 juin 2009, lors du match Cameroun-Maroc.
La responsabilité de la « Dream Team » est donc historique. Les mauvais résultats sportifs récoltés au cours du deuxième mandat contrastent cependant avec la construction d’une administration de qualité, citée en exemple par la CAF et la FIFA, représentées à l’assemblée générale élective d’hier. Iya Mohammed entame donc son troisième mandat dans un contexte particulier. Un mandat pour quoi faire ? se demande une certaine opinion. La FECAFOOT est en guerre larvée avec sa tutelle, le ministère des Sports et de l’Education physique non représentée à l’assemblée générale. L’image de la fédération ne passe pas bien au sein de l’opinion. Beaucoup d’observateurs –certains se recrutant même à l’intérieur de la maison- estiment que le code électoral est liberticide en ce sens qu’il ne favorise pas une multitude de candidatures. Dans l’immédiat, Iya Mohammed devra travailler sur ces trois chantiers s’il veut donner un contenu et une crédibilité à son plébiscite. Mais, en démocratie, il faut parfois se méfier des raz de marée électoraux…
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