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FECAFOOT : LOUIS-MARIE ONDOUA DEFIE IYA MOHAMMED (08.05.2006)
Une conférence de presse annoncée pour mercredi prochain. Pour le grand déballage.
Membre du Comité exécutif de la Fécafoot, c’est depuis le 7 octobre 2005 que Louis-Marie Ondoua a décidé d’entrer dans le maquis contre ses amis d’hier, constitués, pour l’essentiel, des membres du bureau exécutif de l’institution. A travers un tract, qu’il a pris soin de dispatcher dans les tribunes du stade Ahmadou Ahidjo, à l’occasion du match entre le Cameroun et l’Egypte, Louis Marie Ondoua avait passé sur le grill toute la gestion de la Fécafoot de ces dix dernières années. Entre autres preuves d’amateurisme dans la gestion, les multiples hésitations de Iya Mohammed pour ”révolutionner le football camerounais. Il avait ainsi qualifié ”d’essais nucléaires”, la fameuse réforme du football camerounais du président de la fédé qui n’a eu qu’une durée de vie d’un an et qui consacrait la division du championnat d’élite en deux sous-poules. Cette marche à reculons est pour Louis-Marie Ondoua, l’une des caractéristiques de la déperdition de la Fécafoot et du manque de visibilité de ses administrateurs. Depuis lors, c’est un chapelet de critiques que l’ancien joueur du Canon égrène contre Iya Mohammed et son équipe. Il n’épargne personne, pas même Jean René Atangana Mballa, présenté pourtant à une certaine époque comme son mentor.
Le déballage
C’est à la faveur du lancement de l’appel à candidatures au poste de directeur général de la Fécafoot que Louis-Marie Ondoua a décidé de donner une dimension autre à sa rébellion. Attendu par tous comme candidat, Louis Marie Ondoua a, non seulement choisi de ne
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pas présenter sa candidature, mais aussi d’initier une démarche à la limite de la provocation. Il a décidé de présenter sa candidature au poste de président de la Fécafoot contre Iya Mohammed lui-même. Cruyiff, comme l’appelle affectueusement ceux qui l’ont connu à l’époque du Canon de Yaoundé, estime que la Fécafoot a besoin d’un président et non d’un directeur général pour être bien gérée. Sa candidature au poste de Iya Mohammed, alors que le moment ne s’y prête pas, est une façon pour lui de prendre l’opinion nationale à témoin, afin que nul n’en n’ignore le moment venu. Mais, pourquoi n’avoir pas présenté sa candidature à la direction générale de la Fécafoot, alors qu’à une certaine époque, il faisait du poste une priorité de sa carrière dans la gestion du football camerounais ? Louis Marie Ondoua affirme qu’à l’époque, il avait pensé comme beaucoup d’autres qu’un bon directeur général suffirait pour révolutionner la gestion de la Fécafoot. Mais, après l’échec de Patrick Prêcheur et les tares de gestion récemment mises en exergue, il pense que, quelque soit la qualité d’un directeur général, il buterait contre le conservatisme et l’incompétence de ses patrons. La conférence de presse qu’il donne, mercredi, à Yaoundé est l’occasion pour lui, de mettre sur la place publique, les dossiers noirs de la Fécafoot. Pour avoir été président de la Commission nationale de football des jeunes pendant plusieurs années, Louis Marie Ondoua gagnerait à nous expliquer toutes les collusions qui ont privé le Cameroun, depuis des années, d’un véritable championnat des jeunes. Vivement, mercredi.
Martin Camus MIMB
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