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Lions Indomptables : Otto Pfister lâche Gweha Ikouam (08.04.2008)
L’entraîneur allemand ne voudrait plus de son collaborateur camerounais. En plus des pressions de la Fécafoot et de la commission Milla pour le nettoyage du banc technique des Lions.
Sauf changement de dernière minute, c’est demain que Otto Pfister, l’entraîneur des Lions Indomptables, arrive au Cameroun pour une installation définitive. Un second rendez-vous, après celui manqué du 1er avril, qui a fini par se transformer en un poisson d’avril. Cette fois sera-t-elle la bonne ? Otto Pfister a intérêt à revenir de toute urgence au Cameroun, la Fécafoot ayant déjà déployé son plan de guerre pour l’expulser du banc technique, aidée par le rapport de la commission Milla et l’adoption de ce rapport par l’assemblée générale de la Fécafoot toute entière il y a quelques jours.
Pour cela, l’Allemand a plus qu’intérêt à revenir le plus rapidement possible, ne serait-ce que pour clarifier les choses. Mais, Otto Pfister, à quelques heures de son arrivée, a lui-même distillé des nouvelles qui ne sont pas de nature à lui garantir la tranquillité une fois installé au Cameroun.
Selon nos sources, l’Allemand ne voudrait plus travailler avec son adjoint camerounais Gweha Ikouam. Pour quelle raison ? Rien ne filtre dans l’entourage de l’entraîneur allemand des Lions indomptables. Juste des supputations qui laissent entendre que l’entraîneur en chef des quadruples champions d’Afrique aurait eu les confidences de certains joueurs sur le rançonnement institué par son collaborateur pour obtenir des sélections en équipe nationale. Info ou intox ? Cette information, si elle est confirmée, risque de mettre en porte à faux Otto Pfister et sa “ couverture ” de toujours, Augustin Thierry Edjoa, le ministre des Sports. Car, la présence de Gweha Ikouam dans l’encadrement des Lions Indomptables tient à ses affinités de très longue date avec Augustin Thierry Edjoa, du temps où il était proviseur du Lycée Leclerc. Cette amitié s’est renforcée à travers une école de football dont le siège est, depuis quelques années, au…lycée Leclerc et qui a réussi à développer un partenariat avec les Etats-Unis et dont les retombées, dit-on, sont partagées entre l’actuel ministre des Sports et Gweha Ikouam. Ce n’est pas tout. Lors du déclenchement du scandale du recrutement de Otto Pfister par Fernand Taninche, dans une des correspondances présentées au public, les partenaires américains de Fernand Taninche parlent de Gweha Ikouam dans ces termes : “ Je sais que c’était une incompréhension dès le départ. Mais souviens toi que ce n’est pas nous qui l’avons amené dans le projet et nous n’avons pas le pouvoir de l’en exclure ”. Tout cela témoigne donc de la difficulté qu’il y a pour Otto Pfister de se séparer de son adjoint, compte tenu de ses accointances avec Augustin Edjoa. Au-delà de la pression qu’exerce la Fécafoot sur le ministère des Sports pour restructurer
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l’encadrement des Lions, c’est de l’intérieur du camp de Thierry Edjoa que risque de venir les étincelles.
Et maintenant ?
La réaction du ministre des Sports est attendue avec impatience. Il sera tout d’abord question de régler les différends entre membres de son groupe. Il devra convaincre Otto Pfister de poursuivre l’aventure avec Gweha Ikouam, en recréant les conditions idéales de la lune de miel. Mais, Augustin Edjoa, sous pression depuis la publication du rapport de la commission Milla, pourrait tout aussi bien laisser Otto Pfister réaliser la révolution de son staff, donc de pousser Gweha vers la sortie pour lui donner les garanties de compétences et prouver dans le même temps sa bonne foi envers une Fécafoot qui, quoi qu’on dise, reproche plus de choses à Gweha Ikouam qu’à Otto Pfister. Ce pourrait être une sorte de jugement à la Salomon pour réconcilier la Fécafoot et le ministère des Sports, même si l’institution de Iya Mohammed semble s’être lancée dans une restructuration irréversible du banc de touche des Lions indomptables du Cameroun.
Après ce chantier, Thierry Augustin Edjoa devra se pencher sur le rapport de la commission Milla et les résolutions de la dernière assemblée générale de la Fécafoot au sujet des approximations de l’encadrement des Lions patronné par Otto Pfister. Si les observations versées dans les différents rapports ont rapidement été intégrées dans le dossier des antipathies éternelles entre la Fécafoot et sa tutelle, il reste que certains éléments sont à prendre en compte. L’entourage des Lions doit être assaini. Augustin Edjoa le sait très bien, lui qui, en plein hôtel des Lions, à Accra, à la veille de la finale contre l’Egypte, avait été obligé de retrouver ses inspirations de proviseur de lycée pour gronder, tels des élèves, les joueurs de l’équipe nationale partagés par les sollicitations des managers, familles et autres journalistes. Il est clair donc que, quelque part, quelques personnes ont failli à leur mission. Il y a aussi que Thierry Augustin Edjoa, qui a vécu dans l’intimité de cette sélection pendant la Can, a touché du doigt les comportements déviants de Otto Pfister porté très souvent sur des ballades éthyliques, et de son adjoint très préoccupé par l’approche magique de la victoire. Tout cela est forcément inacceptable dans un milieu professionnel.
A défaut de balayer cet encadrement technique, il y a des précisions à faire et des restructurations à opérer. Le problème est que tout cela risque de prendre du temps, trop d’espace et d’énergie. A ce moment, il n’y a aucune visibilité sur le programme de préparation des Lions. Le mur d’incompréhensions entre la Fécafoot, le Minsep et Otto Pfister autour de la rencontre amicale contre le Mexique, est une parfaite illustration du clair obscur qui entoure les Lions Indomptables et leur offre un avenir en pointillés.
Martin Camus MIMB
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