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Can 2010 : Improvisation dans le camp camerounais (07.01.2010)
Écrit par Jean-Bruno Tagne
Incertitudes sur le logement, l’alimentation et le transport de la délégation camerounaise devant se rendre en Angola.
Joël Matip ira-t-il à la Coupe d’Afrique des Nations en Angola ? Convoqué par Paul Le Guen dans la liste des 23 Lions retenus pour prendre part à la Can, le joueur de Schalke 04 en Allemagne a tout simplement décliné l’offre de son pays d’origine.La principale raison évoquée est que le jeune homme de 18 ans n’a pas de papiers camerounais. Un argument sur lequel les responsables de son club, qui ne voyaient pas son départ d’un bon œil, se sont accrochés pour lui fermer la porte des Lions.
Paul Le Guen et les autorités sportives camerounaises ont donc convoqué le jeune joueur sans s’être assuré qu’il avait des papiers camerounais. Et depuis le 22 décembre dernier, date à laquelle il a été appelé en équipe nationale, rien n’a été fait dans ce sens. Il y a seulement quelques jours que le secrétaire général de la Fécafoot, Tombi à Roko, et celui du ministère des Sports, David N’Hanack Tonyé, se sont rendus en mission en Allemagne. Pour quel résultat ? Toujours est-il que Joël Matip n’a pas rejoint les Lions, même si nos confrères de la Crtv, citant « une note d’information du ministre des Sports », annonçaient hier qu’il pourrait retrouver l’équipe plus tard à Nairobi ou en Angola.
Un bel exemple de l’improvisation qui caractérise, la participation du Cameroun à cette 27ème Coupe d’Afrique des Nations. Stephen Tataw, ancien capitaine des Lions Indomptables et directeur administratif adjoint des équipes nationales, et d’autres émissaires de la Fécafoot et du Minsep, ont été retenus à l’aéroport à Luanda avant d’être refoulés pour défaut de visas d’entrée en Angola.
Sur place à Lubango (situé à plus de 700 km de Luanda), où les Lions sont basés pour le premier tour, les informations qui nous parviennent font état de ce que l’hôtel Serra da Chela dans lequel les Lions vont loger était encore en chantier à la date du 25 décembre dernier. Le logement des supporters camerounais et autres membres de la délégation devrait causer également des
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soucis, étant entendu que le gouvernement angolais ne prend en charge que 45 membres de chaque délégation. Selon notre source sur place à Lubango, les logements sont rares dans cette petite ville. Et le peu d’hôtels disponibles a été réservé depuis fort longtemps par les Gabonais, Zambiens et Tunisiens qui s’y sont pris assez tôt.
Le coût des chambres, quand elles existent, est assez prohibitif pour les Camerounais. Pour une chambre ordinaire, il faut prévoir entre 100 et 150 dollars (50 et 75 000Fcfa). Dans l’hôtel des Lions, les prix sont compris entre 400 et 1550 dollars (200 000 et 825 000Fcfa) la nuitée.
Le transport, la nutrition, le déploiement culturel et économique des membres de la délégation camerounaise semble compromis. Or, nous confie-t-on, des propositions ont été faites aux autorités sportives camerounaises avant le tirage au sort. Il se proposait de bloquer un minimum de 300 chambres à Lubango pour les supporters et tous les autres membres de la délégation. Il avait besoin, pour cela, simplement d’une liste des noms des concernés et d’une lettre de confirmation. Cela n’a pas été fait. De source digne de foi, des dispositions n’auraient pas été prises pour l’alimentation des Lions. « Pourquoi cela vous surprend ? Chaque fois qu’il y a une opération de ce genre, tant que les gens ne voient pas leurs intérêts directs, ils préfèrent que tout soit compromis », confie, déçu, un homme d’affaires de Yaoundé, habitué des voyages en Angola.
Réaction
Nyassa Soleil, représentant d’Interclub de Luanda au Cameroun : « Lubango, une très belle ville »
La ville de Lubango se situe en altitude, mais c’est une très belle ville. Elle est à 13 ou 15 heures de route de Luanda. Là-bas, il fait un peu plus frais qu’à Luanda. Lubango c’est une nouvelle ville, elle est en reconstruction parce que c’est dans cette zone que la guerre a fait pas mal de dégâts. Il n’y a donc pas beaucoup d’hôtels. Le seul problème c’est le coût de la vie. Dans un restaurant, il faut avoir au moins 50 dollars si on veut manger quelque chose de bien. Pour le logement, un hôtel acceptable c’est au moins 400 dollars.
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