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Que cache la prolifération des écoles de football ? (27.04.2006)
Le football camerounais est confronté au problème de formation. Paradoxalement, le Cameroun depuis les années 60 a produit des générations successives de footballeurs de grand talent qui ont écumé les pelouses du monde entier et contribué au rayonnement du drapeau camerounais. Mbappé Lepé, Nlend Paul, Jean Pierre Tokoto, Emmanuel Mvé, Roger Milla, Grégoire Mbida, Jean Manga Onguéné, Théophile Abega, Thomas Nkono, Emmanuel Kundé, Joseph Antoine Bell, François Omam Biyick etc. La liste des Camerounais ayant marqué de leur empreinte le football international n’est pas exhaustive. On aurait alors pu penser que le Cameroun avait un secret pour fabriquer des champions. A l’observation, il n’en est rien. Il est évident que cette richesse était le fait du hasard. En tout cas, après de longues années de domination des clubs camerounais sur la scène continentale et celle de l’équipe nationale, les Lions Indomptables qui ont même brisé les barrières du continent, la tendance s’est inversée. Le football camerounais a commencé à essuyer des déboires qui l’ont mis, face à une implacable réalité : la relève n’avait pas été suffisamment préparée.
C’est donc dans ce panorama que les écoles de football ont commencé à sortir de terre comme des champignons. La tendance a été confortée par la surmediatisation du spectacle-football qui depuis une dizaine d’années, fabrique des stars à tour de bras. Par ailleurs, les gains mirobolants et la réussite sociale des footballeurs, a changé le regard que la société portait sur eux. Aujourd’hui, les familles se ruinent presque pour avoir en leur sein un footballeur. Cet engouement est malheureusement un terreau propice pour certains aventuriers dont l’objectif est loin d’être la seule pérennisation du
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football camerounais. Par ailleurs, la Fédération camerounaise de football ayant pendant longtemps prêté le flanc à l’anarchie, on a commencé à craindre le pire pour le football camerounais.
Aujourd’hui une lueur d’espoir est apparue dans le ciel nuageux du football camerounais. La Fécafoot a décidé de prendre ses responsabilités et d’accorder plus d’importance au football des jeunes. C’est dans ce sens que le président de la Fécafoot a signé récemment, une circulaire qui fixe les conditions d’organisation et de déroulement des compétitions de football des jeunes pour les deux prochaines saisons sportives. Dans ce texte, toutes les catégories de jeunes homologuées par la Fédération internationale de football association (FIFA) vont avoir des compétitions à travers tout le pays. Mais il faut surtout y voir, la possibilité donnée aux multiples écoles de football qui se sont créées aux quatre coins de la République de bénéficier d’un cadre " légal " d’expression. Et pour la Fécafoot, il s’agit d’une aubaine pour leur permettre de respecter un certain nombre de règles de fonctionnement. A terme, il est question d’aboutir à un suivi efficace des jeunes footballeurs qui constituent la relève des acteurs d’aujourd’hui.
Pour autant, de nombreuses zones d’ombre demeurent, notamment le volet de l’encadrement de ces jeunes. Quel est le profil des formateurs ? Quel est le contenu de la formation ? Ces interrogations a priori anodines, nécessitent qu’on s’y intéresse. Il en est de même des débouchés pour les jeunes formés. Face à la pauvreté du spectacle des compétitions nationales, l’étranger reste le seul exutoire, avec tous les risques que cela comporte. CT tente un voyage au cœur d’un univers, aussi trouble que passionnant.
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