|
|
Discipline : 325 000 Fcfa pour un retard (29.01.2008)
Plusieurs joueurs ont été épinglés et sont passés à la caisse que tient Gérémi Njitap.
Bertille Missi Bikoun, à Kumasi
Dès le début de leur mise au vert en perspective à leur participation à la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), Ghana 2008, les Lions se sont imposés un code de conduite. "Ce sont de petites choses que nous observons également au sein de nos clubs professionnels. Par exemple, on se dit que nous devons arriver à l’heure au repas et dans une même tenue. Cela présente bien. Il y a des heures fixées pour ne plus traîner à la réception [de l’hôtel], pour aller au lit ; pas de téléphone à table, respecter ses coéquipiers… Ce sont de petites choses de rien du tout mais, qui font avancer le groupe. Et, qui font également la différence à la fin d’une compétition", expliquait alors Modeste Mbami à Ouagadougou (Burkina Faso).
Durant les quatre jours passés à Yaoundé où les joueurs avaient eu une permission de 48 heures, certains d’entre eux ont failli à ce code-là. C’est le cas de Idrissou Mohamadou, qui ne s’était pas rendu à la messe de bénédiction en l’honneur de la sélection nationale. Une messe dirigée au sanctuaire marial par l’archevêque métropolitain, Monseigneur Victor Tonye. Une absence mal perçue par le reste du groupe, ce d’autant plus que Souleymanou Hamidou, musulman tout comme Idrissou, avait pris part à cette prière chrétienne.
Au lendemain de leur arrivée à Kumasi, les joueurs de l’équipe nationale ont à nouveau fait allusion à la discipline collective. Aux règles établies et sus évoquées par Modeste Mbami, ont été assorties des sanctions, surtout financières. C’est ainsi que tout retard ou coup de fil pendant les repas ou réunion est passible d’une amende de "500 euros [325.000 Fcfa] payable au plus tard dans les trois jours suivant la sanction", nous indiquent Joël Epallé et Achille Emana. Si les taux ont été doublés, il faut dire que c’est une sanction qui existait déjà au sein du groupe, mais qui n’était plus respectée depuis longtemps par les joueurs eux-mêmes. Le laisser-aller observé ces derniers années au sein de la sélection nationale est encore là pour nous le rappeler. A Ouagadougou, le Lions ont décidé de renouer avec la discipline en restaurant les anciennes-nouvelles
|
mesures qui sont entrées en vigueur. Depuis leur arrivée à Kumasi, plusieurs joueurs ont été épinglés. C’est le cas des co-chambriers Achille Emana et Timothée Atouba, arrivés en retard dans le bus pour le départ à l’entraînement.
Anciens
"Timothée m’avait dit que l’entraînement avait lieu à 16h30. Je me suis donc couché et j’ai mis mon réveil à 16h. J’ai été surpris que quelques minutes avant, le téléphone sonne. "Capi" [surnom de Stephen Tataw, ancien capitaine des Lions indomptables] appelle pour nous dire que les autres nous attendent", s’explique Achille Emana qui, affirme avoir payé son amende. D’autres, comme Binya et Epallé, ont également été frappés. "Je me suis trompé d’heure du repas", confie Epallé, qui affirme avoir payé également son amende. Pour la plupart, ce n’est pas de gaiété de cœur qu’ils paient. "Mais il faut le faire pour rester unis, pour ne pas laisser de brèche au désordre", poursuit Emana. "Certains parmi nous, quand ils sont épinglés, le prennent plus ou moins mal, mais ils finissent par payer", renchérit son copain Epallé. Et les anciens alors, les trois capitaines ? Nos deux milieux offensifs nous déclarent que ces derniers font très attention.
"Il n’est pas question d’ancien dans cette affaire-là. Au contraire, ce sont eux-mêmes qui font tout pour montrer le bon exemple. D’ailleurs, ils savent que si l’un d’entre eux est pris, l’amende sera multipliée par deux ou trois car tout le monde va en parler". Toutefois, c’est à l’un de ces derniers, à Gérémi Njitap notamment, qu’échoit le rôle de "caissier". Fonction que Bill Tchato a occupée par le passé.
Question : A quoi servira l’argent récupéré ? Mystère et boule de gomme pour Achille Emana. "Si le somme est importante, nous allons l’utiliser pour les œuvres caritatives, répond Epallé, plus ancien en sélection que le premier. Par le passé, la caisse n’avait pas eu grand-chose. C’est pourquoi nous n’avons jamais rien fait avec". Aux confessions des joueurs, ils se dégagent que ces mesures et sanctions ont permis de discipliner plus ou moins le groupe. Notamment les nouveaux venus. Même s’il n’en demeure pas moins que selon son assise ou selon que l’on a des appuis ou non parmi les coéquipiers, notamment auprès des anciens, on peut être épinglé et pas sanctionné.
|
|
|
|
|
|
Hits: 7185 | quotidienmutations.info
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|