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La Can des Réfugiés : “ C’est les Lions notre équipe ” (30.01.2006)
Ils sont originaires de la Rd Congo, Côte d’Ivoire, République Centrafricaine, du Burundi, Tchad ou du Congo Brazzaville. Vivant à Douala comme Réfugiés ou en attente de le devenir. Leur cœur bat au rythme de la 25ème fête africaine de football en Egypte.
Un statut qui n’est pas toujours facile à assumer quand on sait les difficultés croissantes et écrasantes qui empoisonnent la vie quotidienne des Réfugiés au Cameroun: “ Je vis au Cameroun depuis plus de 10 ans maintenant. J’ai d’abord été reconnu officiellement comme réfugié. Mais ce statut n’a duré que quelques années. A ma grande surprise, ma carte n’a pas encore été renouvelée depuis fin 2004. Mon statut devient donc précaire, ne sachant plus si je dois toujours considérer que je suis un réfugié reconnu comme tel ou pas. ” Il a en apparence des allures d’un pasteur, derrière ses lunettes originales, son ensemble de couleur bleu-nuit et surtout une diction très particulière. Joseph Bazirutwabo est né au Burundi. Certes son pays ne participe pas à la Can 2006 qui bat son plein depuis le 19 janvier dernier en Egypte. Mais comme la plupart des réfugiés accueillis sur le territoire camerounais, Joseph suit de près les performances des Lions Indomptables chez les Pharaons: “ Le Burundi ne s’est pas qualifié pour cette Can. C’est donc le Cameroun qui devient ma seconde patrie. C’est lui que je supporte. Je souhaite qu’il continue de défendre sa place de géant de football en Afrique et même dans le monde. Et qui sait, peut-être les autorités camerounaises prendront-elle alors plus facilement en compte nos préoccupations. Peut-être seront-elles plus déterminées à faire changer la situation des réfugiés, pour qu’ils puissent vivre mieux leur être. ”
Camerounais d’adoption
Ah! Les Africains et le football. C’est une histoire de passion, voire d’amour: “ Pour moi, la Can a toujours été une fête africaine de football. Tous les Africains s’y intéressent forcément. J’ai pratiqué le football comme gardien de but à Air Afrique football club à Brazza, en 1998. Et je peux dire sans risque de me tromper que la vingt-cinquième édition de la Can est de très bonne facture, tant au niveau technique que technique ”, observe Jean-Franàaois Missengui qui dit avoir été jusqu’à présent particulièrement impressionné par le Cameroun, le Ghana et la Côte d’Ivoire, malgré la défaite des
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Eléphants face à l’Egypte. Et quand on vit en exil dans un pays qui domine depuis plusieurs années le sport roi dans son continent, on a envie de vibrer avec l’équipe nationale de cette terre d’accueil: “ Le sport en général et le football en particulier est un élément catalyseur qui fait tomber toutes les barrières. Les réfugiés s’intéressent donc à la Can, mais pas pour soutenir leur pays d’origine. Ils n’en ont vraiment plus. Nous encourageons plutôt l’équipe du Cameroun qui est devenu notre pays d’adoption pour ne pas dire notre vrai pays. Je me souviens par exemple avoir été surpris, lors du match Cameroun-Angola, à abandonner un temps mon travail pour aller m’enfermer dans la chambre et regarder les exploits de Samuel Eto’o à la télé. C’était magnifique! ”, raconte Daniel Moundzego, le président de l’association des Réfugiés sans frontière au Cameroun. Un autre présent, lui de la communauté centrafricaine au Cameroun a lui suivi de loin les bons résultats actuels de capitaine Song et ses coéquipiers, mais il affirme à qui veut l’entendre que le football ce n’est pas sa tasse de thé: “ Je ne m’intéresse pas au football. De toutes les façons, je le voudrais même que je ne le pourrais pas. Comment se passionner d’une compétition alors que le moral n’y est pas et que matériellement c’est très difficile? Je souhaite néanmoins bonne route aux Lions Indomptables ”, confie Roberto Samaley. Quant à Judesco Namardé, le Tchadien, il s’interroge sur le comportement de l’opinion camerounaise qui passe son temps à élever Eto’o sur le trône en oubliant que c’est toute l’équipe qui joue dans le même sens pour obtenir la victoire: “ A vouloir systématiquement mettre en exergue les performances de Samuel Eto’o Fils, on risquerait de diviser l’équipe nationale. J’aimerais tellement que Le Cameroun et la Rd Congo poursuivent la compétition au moins jusqu’à l’ultime rencontre qui désignera le vainqueur de la Can Egyptienne, édition 2006. ” Enfin, Claude Arnold Milandou, lui aussi du Congo Brazzaville, semble avoir particulièrement été déçu par le comportement déshonorant de deux des mondialistes, l’Angola et le Togo: “ J’espère vivement qu’ils profiteront des quelques semaines qui restent pour se mettre à la hauteur des représentants du continent noir au concert du football mondial en Allemagne ”.
Par Jean-Célestin EDJANGUE
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