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Otto Pfister abandonne les Lions (29.05.2009)
L’entraîneur sélectionneur des Lions indomptables abandonne ses poulains en Belgique. Des indiscrétions parlent d’une démission.
72 ans. Une santé fragile. Une ambiance de contestation et de délation d’octobre 2007 à mai 2009. Des “ tralalas ” à n’en plus finir. C’en était trop pour Otto Pfister, entraîneur sélectionneur de l’équipe nationale de football. Le papy, n’en pouvant plus, aurait donc jeté l’éponge. Les circonstances de cette démission restent floues pour le moment. C’est l’attitude du coach allemand à son arrivée à Bruxelles, avant-hier, qui aurait amené à cette conclusion. “ Lorsqu’ils ont atterri à Bruxelles, Otto Pfister est resté dans le hall de l’aéroport ”, nous indique une source proche du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep). L’entraîneur des Lions indomptables arrivait de Yaoundé en compagnie du directeur administratif des équipes nationales, André Nguindjol, ainsi que d’autres membres du staff techniques des Lions, et des responsables de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
Otto Pfister s’éternisant dans le hall, André Nguindjol serait revenu sur ses pas pour le convaincre de rejoindre le groupe. Le suppliant au passage, selon des indiscrétions. Mais le vieux coach sera catégorique sur son refus de sortir du hall. Toujours d’après une autre source, il est possible qu’une lettre de démission ait été remise au directeur administratif des équipes nationales. Ensuite, c’est son fils Mike Pfister qui serait venu le chercher en voiture plus tard. Cette source affirme que Pfister père et fils ont mis le cap sur Cologne en Allemagne où ils se trouveraient actuellement. Le successeur de Arie Haan aurait indiqué à son fils, son projet de démission, avant même de quitter le sol camerounais. Précisant à ce dernier qu’il ne reviendra plus au Cameroun. Car la pression
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qu’ily subit aurait des conséquences néfastes sur sa santé. Pour aller au bout de son désistement l’Allemand aurait laissé sa lettre de démission avant de s’envoler pour la Belgique.
L’estocade
Une source croit savoir que cette lettre en question a été remise à Gweha Ikouam Fils afin qu’il la dépose au Minsep. “ Je ne peux rien vous dire parce que je n’en sais rien. Je ne suis plus dans ce milieu là ”, répond l’ex-adjoint d’Otto Pfister, joint au téléphone. Les sources officielles du Minsep quant à elles, disent n’être au courant de rien. D’ici à être fixé sur le contenu de cette correspondance que le démissionnaire aurait adressé à son employeur, l’issue du parcours d’Otto Pfister ne surprend pas. C’est dans la contestation qu’il a débarqué à la tête du staff technique des Lions en septembre 2007. Il s’est alors illustré dans une propension à se plaindre de la presse et à se quereller avec ses détracteurs. Cette même presse à laquelle il confiait : “ Je pense que quand quelqu’un vient travailler en Afrique, il doit accepter sa culture, ses mentalités, le petit désordre qui existe parfois. Je ne suis pas par exemple ici pour changer les mentalités. Je suis ici comme entraîneur de football…”
Un entraîneur de football dont l’autorité et l’influence sur le système de jeu ont toujours été questionnées. Sa défaite face au Togo en mars dernier est arrivée comme du pain béni pour ses ennemis. Leur permettant de porter l’estocade au papy, par le biais de la Commission Milla de la Fecafoot. La nomination de trois techniciens camerounais en avril dernier pour l’assister n’a fait qu’envenimer la situation. Poussant ce technicien né le 24 novembre 1937 à succomber aux “ tralalas ” qu’il décriait tant. La sélection nationale paie ainsi le prix de l’interminable guerre froide Minsep/Fecafoot.
Par Edouard TAMBA
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