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Jules Moudime Ndjalla : «C’est des enfants et je suis content de la prime de cinq millions» (22.09.2010)
Le président de la Fédération camerounaise de handball parle de l’organisation du championnat des -17 ans du Commonwealth organisé par le Cameroun la semaine dernière et tente de justifier la question des primes boudées des joueurs camerounais.
Quel bilan faites-vous de l’organisation de ces jeux que vous avez pilotés ?
Le Cameroun avait à sa charge le transport international des officiels de la Commonwealth handball association (Cha), le transport local des délégations, l’hébergement et la restauration. En rentrant, toutes les délégations étaient satisfaites. Vous avez suivi le mot du ministre des Sports et de l’éducation physique qui disait que le secrétaire général du Commonwealth, le secrétaire général de la Cha, le général nigérian à la retraite Ishola Williams a vraiment loué les efforts du Cameroun d’avoir accueilli cette compétition de très bonne manière.
Au sortir de cette compétition, y a-t-il un motif de satisfaction, et quel avenir pour le handball camerounais ?
Oui, il y a un objet de satisfaction parce que ces jeunes de moins de 17 ans camerounais ont un avenir d’au moins dix ans devant eux, mais il faudra déjà commencer à gérer cet avenir, à travers leur intégration, non seulement pour la poursuite de leurs études universitaires soit à Yaoundé, soit à Douala ou dans les autres métropoles, essayer de voir dans quelles équipes ils vont être intégrés et avoir un suivi. On sein de la fédération, nous aurons à faire des propositions la tutelle pour pouvoir matérialiser la mise en place de l’encadrement au niveau des régions et des sous-régions afin de permettre que pou ces jeunes, il y ait un relais entre ces encadreurs et les encadreurs nationaux qui ont été récemment nommés.
Que gagne le Cameroun gagne sur le plan international au sortir de l’organisation de ces jeux ?
C’est l’honneur, le privilège déjà, à travers le palais des sports qui nous a été offert par le premier sportif. C’est un joyau qui fait l’objet de la convoitise de tous nos voisins. Et déjà, le Cameroun a le privilège d’avoir un de ses fils qui est vice président mondial, président Afrique de la Cha. Et depuis quatre ans, on demandait à l’Afrique d’organiser cette compétition, mais il n’y avait aucun candidat. Donc pour le Cameroun, c’est un challenge ; et le challenge a été
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relevé en organisant cette coupe. C’est pour ça que le secrétaire général était très fier du Cameroun et il en a fait part au ministre de tutelle.
Les joueurs camerounais ne sont pas contents ; pourquoi ne vous entendez-vous pas sur les primes ?
Vous dites que les athlètes ne sont pas contents là où ils sont là ?
Oui nous avons discuté et ils affirment que vous aviez promis trois millions à chacun…
Vous savez, le handball n’est pas le football. Vous êtes journaliste et vous savez que le handball n’est pas le football. Et la crise financière qui sévit au Cameroun ne peut pas permettre ce genre de chose. On avait donné aux volleyeurs quand ils étaient qualifiés pour le mondial, trois millions à chacun. C’est des seniors à qui on donne trois millions. Est-ce que vous savez ça ? Donc si la tutelle n’a pas pu respecter ça, c’est des enfants et la prime de cinq millions qui a été donnée, j’en suis content. Il ne faut pas demander plus. On ne va pas aller voler pour satisfaire les besoins des enfants. Vous auriez du poser la question au ministre de tutelle. Moi je réponds en tant que président de fédération. Ce que le ministère a fait, c’est bien, c’est beaucoup et on va faire avec. Parce qu’actuellement, je suis dans les finances et je sais que nous traversons une crise financière. Il y a des problèmes de liquidité et de trésorerie. Avec ça, on va se débrouiller. On dit que la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a. On verra peut-être l’année prochaine, s’ils ont de bons résultats et que les tensions de trésorerie se seront abaissées. On fera mieux et le ministère aussi, pourquoi pas, pourra augmenter cette dotation. Moi je veux éviter la polémique. On donne trois millions aux autres : on donne trois millions au football ! On donne trois millions aux seniors ! Mais pas aux enfants ! C’est des enfants de moins de 17 ans ! S’ils ne sont pas contents, pourquoi ils ont applaudi tout à l’heure ? Posez-leur la question. Ils viennent vous dire par derrière qu’ils ne sont pas contents, mais à l’intérieur de la salle, ils applaudissaient ce que disait le ministre. Moi je ne suis pas d’accord.
Ils ne peuvent tout de même pas désavouer le ministre de façon crue…
Non, non, non ! Vraiment, je n’aime pas ce genre de questions. J’en ai terminé.
Écrit par Propos recueillis par Lindovi Ndjio
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