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Adalbert Mangamba : un caïman dans les eaux de la CUD (25.08.2005)
Cadre à la Communauté urbaine, l’ancien meneur de jeu de Caïman et des Lions mène une vie tranquille à Douala.
On s’attendait à rencontrer un homme noyé dans la foule des employés dans un petit bureau. On trouve plutôt un cadre installé dans une pièce meublée avec goût. Malgré l’impressionnant bagage académique qu’il traîne, (BAC + 8) celui que son patron Edouard Etondé Ekotto, le délégué du gouvernement auprès de la CUD, appelle affectueusement " mon champion olympique " n’est pas au adepte du tape à l’œil ou du " m’as-tu vu " des gens de Douala. Il mène une carrière discrète à la Communauté urbaine de Douala. Il commence la reconstitution de sa carrière de footballeur par l’évocation de Caïman de Douala, le club de ses débuts et de " son cœur ". Il y a passé plus de dix ans. Il fait partie de ceux qui ont bâti la légende de l’équipe qui ne commençait à jouer au foot que lors des quinze dernières minutes.
Mangamba vit le jour à côté de la Salle des fêtes d’Akwa, le fief de Caïman de Douala. C’est là qu’il apprend à taper dans le ballon avec les Bekombo, Mpondo, Tanga, Mayebi. Le petit garçon émerge très tôt du groupe. Signe de son précoce talent. Il est appelé en équipe nationale en 1975 quelques mois seulement après sa première licence. Autre signe de son prématuré talent. Il inscrit un but qu’il qualifie lui-même de " toute beauté " lors de sa première sélection. Les Lions disputent un match amical à Douala contre le Vasco de Gama. A la mi-temps, les Brésiliens mènent au score par un but à zéro. " A la pause, l’entraîneur Yougoslave, Beara nous passe un savon. Il casse les bouteilles d’eau aux vestiaires et interdit aux joueurs de se désaltérer ! Je suis remplaçant et il me fait entrer à la place d’Ekoulé. Quelques minutes après la reprise, j’égalise ", déclare Adalbert Mangamaba qui reconstitue l’action de jeu avec force détails. Malgré les
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péripéties de la vie, le temps n’a pas effacé les moments significatifs de la carrière de l’enfant d’Akwa. La finale de la coupe du Cameroun qui oppose Canon à Caïman en 1977 (1-0), en faveur de l’équipe de Nkolndongo ", sa " pige " avec le Tonnerre de Yaoundé lors de la finale de la coupe d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe en 1975 contre le Stella d’Abidjan constitue ses plus beaux souvenirs. Ce match est le tournant de sa carrière. Au match retour à Yaoundé, il ouvre le compteur des quatre buts inscrits ce jour là par le TKC mais perd trois dents et sort sur un brancard.
" Petit from Caïman ", le surnom que lui donne son entraîneur Beara Mangamba fait rapidement ses valises et échoue au Havre, pas pour jouer au football. Il transite par Alger où il s’offre une année sabbatique. Au Havre, il s’inscrit à l’université et sort nanti d’un DEA en sciences politiques et d’une maîtrise en administration économique et sociale. En France, il ne joue pas beaucoup au foot. Il dispute quelques petits matchs en quatrième division. 1986 : l’heure du retour au pays sonne. Mangamba retrouve encore son Caïman avant de rejoindre l’équipe de Deido, Léopard de Douala. Une décision très mal perçue du côté d’Akwa où le transfert est interprété comme une " trahison ". N’empêche, le milieu de terrain au physique de mannequin tape à l’œil de Claude Le Roy qui décide, malgré son âge (32 ans à l’époque) de l’emmener à la coupe d’Afrique des nations de 1988 au Maroc. A deux mois de la compétition, un défenseur du Canon de Yaoundé met brutalement fin à sa carrière. Un épisode douloureux de sa vie. Actuellement, il suit l’actualité avec détachement. Adalbert Mangamba préfère se consacrer à son boulot de chef de département des Affaires économiques à la CUD et à ses trois enfants. A 50 ans, l’homme est frais comme un gardon. Une jeune fille de Kotto ou de Bonanjo lui en donne 35.
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