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CAMEROUN :Les Lions indomptables obtiennent gain de cause (10.06.2014)
Retour sur un week-end de tractations autour du paiement des primes à l’équipe nationale de football. Alors que l’avion de la compagnie angolaise devant conduire les Lions indomptables au Brésil est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, plusieurs réunions se tiennent dans la ville. Y prennent part, ici et là, des joueurs, des responsables du mouvement sportif, etc. A l’origine, le refus d’une partie de la sélection nationale de se rendre au pays de Pelé, ce dimanche matin. Deux fractions sont formées : ceux qui sont prêts à aller mouiller le maillot, et les autres qui attendent les primes avant tout. En fin de matinée, une réunion d’urgence se tient une fois de plus.
Celle-ci est présidée par le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Adoum Garoua et le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounais de football (Fecafoot), Joseph Owona. A son issue, un accord tripartite est imposé par le gouvernement aux deux parties en conflits à savoir la Fecafoot et l’équipe nationale du Cameroun. Cet accord refusé jusqu’ici par la fédération a enfin eu lieu. Ainsi 6% de ce que la Fédération internationale de football (Fifa) versera à la Fecafoot durant ce mondial seront remis aux joueurs avant leur départ pour le Brésil. Une prime qui, d’après la Fécafoot, n’est reversée à la Fédération participante que trois mois après la fin de la compétition. Elle est estimée à 5 millions 800mille Fcfa.
Mais la veille, après le match amical contre la Moldavie au stade Omnisports de Yaoundé, l’atmosphère à l’hôtel Mont-Febé en disait long. Des joueurs affichaient une mine d’enterrement. Quelques heures plus tôt, ils avaient refusé de recevoir les 50 millions de Fcfa à eux proposés et décaissés pour chaque joueur de la sélection par l’Etat du Cameroun comme primes de participation. Une somme qui, dans la nuit de samedi, avait été sécurisée dans les caisses du trésor public camerounais. Et de source digne de foi, une réunion entre les joueurs se serait tenue cette même nuit. Si on sait que celle-ci a eu lieu dans un d’hôtel, on ignore toujours lequel, puisque les Lions ont été aperçu plusieurs fois dans les couloirs de leur quartier général situé à
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l’hôtel Mont Fébé et celui du capitaine Samuel Eto’o sis à l’hôtel Hilton, où bon nombre ont été vus cette nuit de samedi.
En tout cas, la témérité a payé. Hier, jour de départ, prévu à 9h, aucun international camerounais n’a été aperçu, au grand désarroi d’autres passagers et des milliers de supporters qui avaient effectué le déplacement cette matinée pour un au revoir à ces footballeurs. Malheureusement, tous avaient décidé de rester dans leur hôtel sur les hauteurs du Mont-Fébé. Et la réunion de crise s’y est tenue. Une rencontre au cours de laquelle Samuel Eto’o Fils est arrivé près d’un trois quart d’heures après Adoum Garoua et à laquelle n’avait pas pris part tout le staff des Lions indomptables.
Dommages
Seulement, le Boeing 777 200 de la compagnie aérienne angolaise Taag, un gros porteur de près de 300 places, cloué sur le tarmac depuis 6h10 du matin, transportant la délégation du Cameroun, ne devrait quitter le pays qu’aux environs de 4h ce matin. Car, selon le règlement de l’aviation civile internationale, après cinq heures de stationnement d’un vol, les membres de l’équipe doivent bénéficier d’un repos de 10h sur ce territoire.
C’est donc trois jours avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde, soit un jour après la date limite des arrivées fixée par la Fifa, qu’arriveront les 170 passagers de ce vol spécial. Alors que certaines informations font état de ce que le Cameroun devra répondre de ce retard devant l’instance internationale du football, une chose est sûre : il devra payer des pénalités suite au non-respect de l’horaire du vol, à la Linhas aeras d’Angola. Des pénalités qui se chiffrent à des dizaines de millions de Francs Cfa selon des sources concordantes. «C’est énorme ce que le Cameroun va devoir payer à cette compagnie aérienne», lance Landry Tchapdjou, l’homme au four et au moulin chargé des voyages qui multiplie des va et vient dans le hall de l’aéroport de Nsimalen.
Ce conflit résulte d’une crise de confiance qui a débuté il y a plusieurs années entre les joueurs de l’équipe nationale fanion et les responsables en charge du football. Des footballeurs qui ont souvent dénoncé la mauvaise répartition des retombées de la Coupe du monde.
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