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Cyclisme : Le Tour du Faso se déporte au Mali (27.10.2004)
Les coureurs Camerounais, toujours bloqués à Yaoundé, manqueront la 1ère étape.
Bertille M. Bikoun
Pour la seconde année consécutive, le Cameroun prendra part au Tour cycliste international du Burkina Faso dont la 18ème édition sera lancée ce mercredi 27 octobre 2004 dans la capitale burkinabè. Seize équipes sont, en principe, attendues sur la ligne de départ, à Ouagadougou. Soit le même nombre de participants que lors de la précédente édition. Ce seront 11 équipes africaines (Sénégal, Burkina Faso avec deux équipes, Cameroun, Benin, Mali, Nigeria, Côte d`Ivoire... et l`Angola pour la première fois) et cinq formations européennes (France, Belgique Hollande... une équipe mixte France-Japon).
Le Cameroun sera présent à cette compétition avec six coureurs; soit le même effectif qu`il y a un an. A l`exception de Martin Som remplacé par Narcisse Tamno, le reste des cyclistes était déjà là lors de la précédente édition du Tour du Faso. Il s`agit de Damien Takou, Sadrack Teguimaha, Pascal Bouba, Joseph Sanda et Martinien Tega, leader de la formation du Cameroun. Ces cyclistes seront encadrés par deux entraîneurs : Simon Ngopang et Charles Bana.
A la Fédération camerounaise de cyclisme (Fécacyclisme), les ambitions sont les mêmes aussi bien pour les administratifs que les cyclistes : conserver les acquis de la précédente édition à savoir les maillots de meilleur jeune et de meilleur Africain arrachés par son capitaine, Martinien Tega ; "et si possible faire mieux que le 5ème rang" occupé par ce dernier au classement général, précise le directeur technique national, Joseph Evouna.
Des ambitions légitimes au regard des performances, ces dernières années, des éléments de l`effectif camerounais. Ceux-ci sont de plus en plus présents sur la scène continentale. Notamment du côté de l`Afrique de l`Ouest où le Tour du Faso et celui du Sénégal font office de meilleurs de la région. Outre sa victoire au Tour du Cameroun cette année, Martien Tega s`était imposé lors de l`avant dernière étape du Tour du Sénégal en septembre 2003 avant de s`offrir, un mois plus tard, une 5ème place au général du Tour du Faso.
C`est donc fort de tous ces atouts que les
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responsables du cyclisme camerounais espèrent voir leurs éléments jouer les premiers rôles lors de la boucle du " Pays des hommes intègres ". Les cyclistes camerounais auront fort à faire, lors de cette édition 2004, face à la rude concurrence africaine et à celle des coureurs européens de plus en plus nombreux au fil des ans. Annoncée, puis confirmée bien des jours à l`avance, la participation de la délégation camerounaise à ce 18ème Tour du Faso a pourtant été hypothétique jusqu`à la veille du lancement de la boucle en raison des difficultés de déplacement. C`est en principe hier que ses représentants devaient quitter le pays pour le Burkina Faso via Abidjan qu`ils espéraient rallier à temps de façon à ne pas manquer la correspondance pour Ouagadougou. Un scénario qui ressemble a du déjà vu. Puisque cela a été le cas l`année dernière. Et les Camerounais n`avaient pris le train du Tour du Faso qu`à la deuxième étape. Ce sera à nouveau le cas cette année, puisque la délégation qui était déjà à Douala est revenue hier à Yaoundé, faute d’avion. Elle espère trouver le moyen de rejoindre Ouaga aujourd’hui.
Pendant ce temps, le Tour cycliste du Faso, lui, gagne en notoriété. Notamment depuis 2001 que le groupe Amaury sport organisation (ASO, le même qui organise le Tour de France, le Dakar et de nombreuses autres manifestations sportives) s`est impliqué dans l`organisation. L`épreuve est classée en catégorie 5 par l`Union cycliste internationale qui gère le Tour. Ce qui en fait un des plus importants d`Afrique. L`innovation, cette année, sera le détour par la ville malienne de Sikasso. Tout comme d`ailleurs le Tour de France l`a fait par la Belgique. Si les organisateurs ont prévu 11 étapes, celles-ci pourraient connaître des modifications d`ici à la fin du Tour prévue le 7 novembre prochain. Toutefois, l`un des grands inconvénients de ce Tour est qu`il ne permet pas les épreuves de montagnes en raison du relief totalement plat du Burkina Faso et qui ne comporte que quelques vallonnements. "Vous remarquerez qu`il n`y a pas de classement du meilleur grimpeur. Ici, c`est la chaleur qui fait la différence... ", soulignait à juste titre le directeur du Tour, le Français Laurent Bezault.
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