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Can 2006 : Incertitudes sur la retransmission par la Crtv (03.01.2006)
L’Office ne s’est toujours pas acquitté de l’argent exigé par LC2, détenteur des droits.
Par Junior Binyam
Moins de trois semaines avant le début des matchs de la 25e coupe d’Afrique des Nations, seuls les Camerounais ayant accès aux chaînes disponibles sur le câble peuvent aspirer à visionner cette compétition. Canal + Horizons et Super Sport 3, disponibles sur le bouquet Canal Sat Horizons, diffusent déjà des bandes-annonces garantissant à leurs téléspectateurs la diffusion intégrale des matchs de la Can qui va se dérouler en Egypte du 20 janvier au 10 février. Un exercice auquel ne peut encore se livrer la Crtv. La télévision nationale éprouve des difficultés à payer les droits de retransmission exigés par LC2, une chaîne béninoise qui bénéficie d’une cession de droits sur la Can et la ligue africaine des champions jusqu’en 2008. "Nous sommes dépourvus de moyens. Nous avons attiré l’attention de la haute hiérarchie. Nous sommes pleins d’espoir", a indiqué hier soir au téléphone le directeur général de la Crtv, Amadou Vamoulké.
La concurrence, notamment Stv et Canal 2, n’offre guère de meilleures perspectives au public. A Stv, en l’absence de Mactar Sylla, le directeur général, aucun responsable n’ose se prononcer sur les dispositions envisagées. Tout au plus laisse t-on entendre qu’une équipe d’une demi-douzaine de personnes sera bel et bien présente en Egypte. Mais on reste coi sur la retransmission en direct des matchs. Idem à Canal 2 où le directeur général, Eric Fotso, se contente d’indiquer laconique, "on est encore entrain de négocier. Je ne peux encore rien vous dire quant à ce que nous coûtera l’opération car nous sommes en concurrence."
Pour la Crtv, aucun mystère ne pèse sur l’argent à débloquer. Fixés à un millions d’euros (655.957.000F Cfa), les droits de retransmission qui sont valables pour la Can 2006 et la prochaine Ligue africaine des champions, ont été
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théoriquement ramenés à 393.574.800F Cfa, après une réduction de 40% concédée par Christian Enok Lagnide, le directeur général de LC2. C’était le 19 décembre dernier à Paris au terme de deux jours de négociations avec les représentants des télévisions nationales africaines qui étaient Yacouba Kébé, Dg de la Radio télévision ivoirienne (Rti) et Daouda Ndiaye de la Radio télévision sénégalaise (Rts). Ceux-ci parlaient au nom d’un collectif formé fin novembre 2005 à Bordeaux au cours d’une réunion du Cirtef et qui entendait s’insurger contre le renchérissement des droits de retransmission sur la Can et la ligue des champions par LC2.
Il est à noter que la réduction de 40% ne s’applique pas d’emblée et intégralement. Selon les accords conclus à Paris le 19 décembre, une réduction de 13% sera accordée immédiatement sur les coûts initiaux (à savoir un million d’euros pour le Cameroun) fixés en fonction de l’audience de chaque télévision, de paramètres techniques et du fait que le pays concerné est qualifié ou non pour la Can. C’est ainsi que la télévision publique du Nigeria par exemple devait payer deux millions d’euros (1.311.914.000F Cfa). A la fin de la compétition LC2 s’engage à rembourser 15 puis 12%, ce qui fera donc un total de 40%.
Le groupe Sportfive, détenteur des droits de la Can et de la ligue africaine des champions depuis 2001 et ce jusqu’en 2008, les a concédés à LC2 le 22 octobre 2003 pour les 44 pays d’Afrique noire (seul l’Afrique du Sud ne faisait pas partie du package). La transaction qui s’élevait à cinq milliards et demi de francs Cfa intervenait après la faillite de TV Africa, une télévision sud-africaine, précédent partenaire de Sportfive pour l’Afrique subsaharienne, qui offrait aux télévisions nationales un match à 500.000F Cfa. Cette chaîne tablait sur les écrans publicitaires imposés aux télévisions nationales pour équilibrer son investissement. Ce qui n’est pas le cas de LC2.
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