|
|
Football D2 :La ligue du Littoral à vau-l’eau (05.08.2005)
La neuvième journée prévue ce week-end est menacée de boycott par les présidents de clubs qui exigent la convocation d’une assemblée générale (Ag) extraordinaire. Après l’Ag ordinaire reportée sine die parce que anti-statutaire.
Y a-t-il un mauvais sort qui plane finalement sur la ligue provinciale de football du Littoral ? Certains pourraient le croire, au regard de toutes les turpitudes et autres querelles de clochers qui, depuis le début de la saison sportive en cours, pourrissent cette institution ayant en charge la gestion du sport-roi dans la province du littoral. Le dernier fait regrettable en date n’est autre que le report sine die de l’assemblée générale de la ligue qui devait se tenir vendredi 29 juillet dernier dans la salle du conseil municipal de la mairie de Douala 2ème. Cela, quelques heures après la tenue, dans la salle des conférences de la délégation provinciale du ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep), de l’assemblée générale élective de l’association des présidents de clubs de deuxième division de la province. Nombre d’observateurs avertis pensent d’ailleurs que cette assemblée générale était anti-statutaire car, selon les textes en vigueur, elle devait se tenir avant le démarrage du championnat de football de deuxième division du Littoral rendu à sa neuvième journée.
A la veille de cet acte neuf de la compétition provinciale de football, la sérénité n’est pas de mise parmi les différentes parties prenantes. Les présidents de clubs et le bureau exécutif de la ligue sont à couteaux tirés. Les premiers exigent la tenue avant toute chose d’une assemblée générale extraordinaire. Un préalable auquel ne semble pas totalement adhérer la ligue, même si elle lui trouve une raison d’être. Emmanuel Mbappè Essoka, le secrétaire général de cette ligue invite les présidents de clubs à faire montre de clémence, d’indulgence, de tolérance et de compréhension. En face cependant, la résistance est sans équivoque et seul un dialogue franc et sincère pourrait débloquer la situation, pour amener les présidents de clubs à ne pas mettre à exécution leur menace de boycott de la neuvième journée du championnat de football de deuxième division prévue ce week-end à travers des stades de la province du Littoral.
Lima et autres mis en minorité
L’assemblée générale extraordinaire réclamée à cor et à cri par les présidents de clubs de D2 du Littoral fait en réalité suite à une gifle reçue il y a une semaine par le bureau exécutif de la ligue dirigé par Joseph Lima. En fait, vendredi 29 juillet
|
dernier, une assemblée générale et un conseil provincial de la ligue sont convoqués à la mairie de Douala 2ème. Ce même jour, les présidents de clubs de D2 doivent élire leur président à la salle des conférences de la délégation provinciale du Minsep ; un conclave qui s’achève par la victoire de Julien Mvondo Messanga, président de Maritime Fc et candidat à sa propre succession. Ce dernier prend ainsi le dessus sur son adversaire Bernard Nya Tankwé, président de Jeunesse Fc de Bonamoussadi, 20 voix contre 11. Si les choses se sont bien passées dans la matinée à l’élection du nouveau bureau de l’association des présidents de clubs de D2, ça n’a pas été le cas dans l’après-midi où la montagne a accouché d’une souris à la mairie de Douala 2ème où étaient convoqués à la fois le conseil et l’assemblée générale provinciale de la ligue.
Au cours de la réunion du conseil provincial, les membres de cette instance ont décrié le caractère illégal et anti-statutaire de l’assemblée générale prévue. A la fin de ce conseil, Tombi A Roko Sidiki, président de la commission centrale des arbitres (Cca) au niveau national et membre dudit conseil provincial, a annoncé aux présidents de clubs de D2 présents l’impossibilité de la tenue de l’assemblée générale de la ligue. Et, c’est la queue entre les jambes, que les membres du bureau exécutif de la ligue et leur président Joseph Lima qui voulaient enfreindre les textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), ont quitté la mairie de Douala 2ème. Ce coup de grâce est simplement venu rappeler à ceux qui feignaient de l’oublier qu’on ne badine pas avec le conseil provincial et encore moins, avec les textes et la pratique à la Fécafoot, qui voudraient qu’une assemblée générale ne peut se tenir qu’en début ou en fin de saison.
La ligue provinciale de football du Littoral est actuellement minée par toutes sortes de querelles intestines entretenues par ses propres dirigeants. Les arbitres réclament le paiement de leurs frais et sont enclins à la corruption. Les tripatouillages y ont fait leur lit. Le clientélisme y est érigé en norme et le tribalisme est une gangrène forte de cette ligue à la traîne. Et, malheur à tous ceux qui veulent, par des actes concrets, assainir ce milieu moralement infâme. Nombre de serviteurs du football au Littoral, reconnus sur le plan national et même international, font régulièrement les frais de leur volonté de remettre de l’ordre dans cette ligue transformée en enfer par les ennemis du football en mal de prestige.
Par Honoré FOIMOUKOM
|
|
|
|
|
|
Hits: 4102 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|