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Denouement : Le Minsep réconcilie Milla et Iya (07.09.2010)
Michel Zoah a ramené le president et le président d’honneur de la Fecafoot à de meilleurs sentiments hier. Lors de la cérémonie d’installation des responsables du ministère des Sports et de la direction technique nationale de football.
L’image n’est pas passée inaperçue au Palais des sports de Yaoundé, le 6 septembre 2010. Alors que l’on attend l’arrivée du ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) au palais des Sports pour la signature des contrats des membres de la direction technique nationale (Dtn) de football, l’ambassadeur Roger Milla est assis à la gauche de la table d’honneur. Aux côtés de quatre autres personnes dont les secrétaires généraux (Sg) de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Puis arrive Iya Mohammed, le président de la Fecafoot. L’homme qui prend place sans adresser le moindre salut à Jean Manga Onguene et sa suite assis en face, ni d’ailleurs à toute autre personne, se résout finalement au devoir de politesse un peu plus tard.
Direction Tombi à Roko, le Sg de l’organe qu’il dirige. Iya Mohammed serre la main de son employé, puis celle du voisin. Et sans perdre du temps, l’homme qui semble pressé, oublie ou plutôt feint d’oublier (c’est selon) de poursuivre. Sautant ainsi le secrétaire général du Minsep qui sépare Roger Milla des deux personnalités qu’il vient de saluer, le président de la Fécafoot se presse de continuer sa politesse vers les invités assis derrière Roger Milla et compagnie. Sous le regard des journalistes très avisés sur la nature des relations entre les deux hommes ces derniers temps. Du coup, le geste est analysé dans tous les sens. Le gène et l’embarras gagnent des responsables du Minsep et de la Fécafoot en place, alors que le patron du football camerounais a regagné sa place.
Michel Zoah a-t-il appris l’incident dès son arrivée ou avait-il préparé de jouer sa carte ce jour ? Rien n’est à écarter tant les deux «ennemis» ne se sont plus présentés à une même cérémonie depuis beaucoup de temps. L’ambassadeur itinérant n’avait pas déjà assisté à l’installation de l’encadrement technique des Lions indomptables. Un des rares staffs auquel le héros du mondial 90 a donné sa caution. Les précédents qui ont très souvent été recrutés dans des conditions peu claires n’ont jamais bénéficié des mêmes faveurs.
A son arrivée, Michel Zoah fonce droit dans une salle. C’est de là que le patron des sports convoque les deux personnalités, l’un après l’autre. Tous les trois s’y enferment. Un peu plus d’une
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dizaine de minutes écoulées, lorsqu’Iya Mohammed et Roger Milla apparaissent dans la salle, tous deux sont décontractés. A ce qui semble, chacun essaie de dissimuler le soupçon que son attitude pourrait faire naître chez les uns et les autres. Ils ont surpris par une salve d’applaudissements qui les accueillent, comme si cela avait été savamment préparé. Ils peuvent alors laisser éclater leur fierté à s’être réconciliés. L’instant doit être immortalisé. Photographes et cameramen se bousculent devant les deux stars. Iya Mohammed en rajoute : «c’est peut-être ce qu’ils attendent», entend-on de la bouche du président de la Fecafoot en fin d’un propos un peu plus long. En serrant la main de son voisin qui est désormais assis à sa gauche sur la table d’honneur. On apprendra plus tard du président de la Fecafoot que «tous les problèmes ont été aplanis ; il n’y a plus de problème». Sans dire s’il a demandé des excuses tel que l’exigeaient Roger Milla, Iya Mohammed s’est contenté de dire que «nous nous sommes retrouvés et puis nous nous sommes salués».
Samuel Eto’o au menu
Les relations entre le président de la Fecafoot et le président d’honneur de la même institution se sont définitivement tendues lorsqu’au cours de la dernière réunion du bureau exécutif de la Fecafoot en août dernier, Roger Milla a exigé que M. Iya lui demande des excuses officielles pour s’être associé au ministre des Sports pour le désavouer, suite à l’interview qu’il a accordée à l’Agence France presse peu avant le mondial 2010 et dans laquelle l’ancien attaquant de l’équipe nationale avait affirmé que Samuel Eto’o n’a jamais rien fait pour le Cameroun. Non sans avoir reconnu que le sociétaire de l’Inter Milan était un atout pour le Cameroun.
Mais ses pourfendeurs avaient mal pris la partie dans laquelle l’homme condamnait l’attitude de celui qui l’a toujours considéré comme son idole. Laquelle idole n’avait cessé de dénoncer l’indiscipline qui gagnait la tanière des Lions et qui en partie, selon lui, et comme l’a reconnu Michel Zoah plus tard, a contribué à la décadence de l’équipe nationale. Milla désignait alors le capitaine de la sélection, Samuel Eto’o comme le principal responsable. On se souvient que Iya Mohammed et Michel Zoah s’étaient fendu dans des lettres de soutien à Samuel Eto’o et Paul Le Guen également égratigné par Milla. Ce que n’avait pas bien vu Milla, dans sa position de président d’honneur de la Fécafoot.
Écrit par Lindovi Ndjio
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