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Football D2 : Encore un match de Dynamo FC perturbé (26.04.2007)
L’autre fraction rivale du club défie l’autorité administrative et descend sur l’aire de jeu.
Dippah Kayessé
Confrontée à une guerre de leadership, Dynamo club de Douala, un des 32 clubs affiliés pour la saison en cours à a ligue provinciale du Littoral, n’a toujours pas livré la moindre rencontre depuis le démarrage du championnat de D2. Hier, 25 avril, le triple vainqueur de la coupe du Cameroun, aujourd’hui en division inférieure depuis une dizaine d’années, était opposé au Real Betis Balonpis, club de 3e division de la même province. Cette rencontre prévue au stade Mbappé Lépé, à Douala, comptait pour le premier tour éliminatoire de la coupe du Cameroun. Une affiche qui a fait courir du beau monde...
Dans les gradins, les spectateurs de Dynamo de Douala, scindés en deux camps, s’affrontent à gorges déployées. C’est sous cette vive tension que l’arbitre de la partie, Bertrand Tchuengang, donne le coup d’envoi du match. Sur l’aire de jeu, ce sont les joueurs de Dynamo club de Douala, "Tendance- Paul Morand Mbous", qui évoluent. "Inutile de crier victoire, ce match ne connaîtra pas de fin", lance, de temps en temps à Mc Timothée Mackongo, représentant de la ligue du Littoral, Jean Marie Baoné, 1er vice- président de Dynamo club de Douala, "Tendance Hervé Emmanuel N’Kom". Interdits d’accès au stade Mbappé Lépé, les joueurs de Dynamo club de Douala, "Tendance Hervé Emmanuel N’Kom" vont finir par y entrer, chacun, muni d’un ticket, tels des spectateurs. Ceci sous le contrôle de trois éléments de police venus assurer la sécurité.
Alors que la rencontre était rendue à la 23e minute de jeu, l’entraîneur Maurice Minyemb, de l’autre équipe de Dynamo, demande à ses joueurs d’entrer sur le terrain. Les trois policiers en faction sont très vite débordés. "C’est impensable, à la Police, on nous avait pourtant promis plus de policiers que
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cela", lance Mc Timothée Mackongo, tout remonté. "A la préfecture, toutes les assurances nous avaient été données pour un bon déroulement de la rencontre", ajoute t-il. Le message porté du préfet du Wouri et destiné aux commissariats de la ville et en date du 25 avril 2007, en prélude à cette rencontre est sans effet. "Bien vouloir prêter main forte afin de mettre fin au désordre entretenu par certains dirigeants de Dynamo club de Douala qui n’hésitent pas à faire appel aux gros bras pour perturber les compétitions", ainsi se résume ledit message.
Sur l’aire de jeu, joueurs et dirigeants des deux fractions de Dynamo sont à un doigt d’en venir aux mains. Considérés comme le principal fauteur de trouble, Maurice Minyemb est embarqué de force dans le véhicule de la police. Au bout de 35 minutes d’attente, l’arbitre central renvoi dos à dos les "trois formations" aux vestiaires à l’issue d’un match qui n’aura duré que 23 minutes de jeu.
Dimanche dernier, le derby Dynamo -Caïman club de Douala comptant pour la 3e journée du championnat de D2 avait connu les mêmes perturbations, deux équipes de Dynamo ayant décidé de se présenter sur l’aire de jeu. "C’est à la ligue de prendre ses responsabilités, nous détenons les licences, nous sommes la Dynamo légale et reconnue par les autorités administratives et sportives", a confié une nouvelle fois Bernard Malabo, 3e vice président de Dynamo, "Tendance Paul Morand Mbous". D’après les responsables de Dynamo club de Douala, c’est à la suite à la concertation du 25 mars 2007 que Paul Morand Mbous, qui avait déjà dirigé le club dans les années 70, est revenu aux affaires. Une décision que va confirmer le bureau exécutif de la ligue provinciale du Littoral, réuni le 12 avril dernier, en l’absence du président, M. Ngango Otto. Un avis que ne partage pas ce dernier, opposé depuis lors à l’ensemble des membres de son bureau.
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