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Minsep-handballeurs :La prime qui divise (21.09.2010)
La mésentente est née de la somme de cinq millions de francs.Plutôt que de clôturer en beauté le sacre du pays organisateur qui a arraché la médaille d’or en garçons et l’argent chez les dames au championnat cadet de handball qui s‘est déroulé au Palais des Sports de Yaoundé la semaine dernière,
la cérémonie de réception des athlètes camerounais à ce tournoi a laissé place à une crise jusque-là larvée entre les sportifs et les autorités sportives. Le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) qui présidait la cérémonie, a juste eu le temps d’annoncer que la prime de cinq millions de francs Cfa aux ambassadeurs camerounais à ces jeux des gentlemen organisés ici même à Yaoundé. Et d’instruire le directeur du sport de haut niveau et le président de la fédération camerounaise de handball (Fecahand) de réfléchir sur la grille de répartition de l’enveloppe entre les joueurs et le staff technique qui les a accompagnés. Avant de libérer les lieux pour une autre cérémonie qu’il devait présider ailleurs.
Michel Zoah ne savait pas qu’il venait de verse dans le vase la goutte d’eau de trop. Après avoir accueilli le geste du patron des sports par des applaudissements bien nourris, les athlètes n’ont pas tardé à laisser exploser leur désapprobation sur la minceur de l’enveloppe. Entre des calculs rapides qui situent la part de chacun à près de 125.000F et les supputations sur les 75.000F qui leurs avaient été annoncés la veille et qui ont nourri le début de la crise, les langues se délient pour dénoncer la marginalisation. «Je ne suis pas totalement satisfaite», déclare ouvertement Christelle Ndongo en se demandant «si on va ajouter les 75.000F qu’ils ont annoncés hier». La réponse lui vient d’une coéquipière. «C’est tout ce qu’on va avoir ; les encadreurs et nous». Certes Joseph Mbénoun, entraîneur des gardiens, reconnaît que «les textes prévoient pour les sports dits mineurs la prime de trois millions pour la médaille d’or et deux millions pour l’argent et un million pour le bronze» ; et que «l’offre n’est pas du tout mauvaise ; 75.000F vont leur permettre ne serait-ce que d’acheter des cahiers», mais indique que «nous ne sommes pas du tout satisfaits». En insistant tout de même sur «après trois mois de stage et deux semaines de cours manqués», l’homme pense que «ç’aurait été le football que ce sont des millions qui tomberaient pour chaque joueur». Et de
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conclure que «nous sommes les parents pauvres du sport».
Si l’encadreur essaie de comprendre, les enfants ne le sont pas prêts à admettre la forfaiture. Il semble qu’il y a un malentendu. «Le président de la fédération nous avait promis que chaque garçon aura trois millions et chaque fille deux millions», se plaint l’un d’eux. En faisant ainsi référence aux chiffres énoncés plus haut. Mais davantage, ils penchent pour une farce dont ils sont victimes. «On ne nous a jamais donné la latitude de rencontrer ou de parler aux responsables de la fédération», déclare Ousmane Aladji. Complétant cette autre qui affirme qu’il y avait trop de versions dans les chiffres des primes et on voulait avoir la confirmation du ministre lui-même». Cela se passait déjà hier à leur hôtel où les athlètes ont refusé de libérer les chambres sans avoir perçu leurs primes. Doutant déjà de la bonne foi de la fédération.
Occasion pour les -17 ans de vomir les autres objets de frustration dont ils sont victimes. «Où sont d’abord nos médailles ? » s’interroge Armel Ndik. Le garçon affirme que «les médailles qu’on nous a données ont été reprises. On nous dit que celui qui devait les apporte a raté le vol au Nigeria». Et de conclure que «on nous a donné celles que vous avez vues juste pour voler les yeux du ministre». Effectivement aucun athlète camerounais n’avait de médaille, alors qu’un responsable du ministère leur demandait de les mettre au cou pour la photo de famille. Et un jeune homme de lui répondre en sourdine : «demandez à la fédération».
Pour sa part, Jules Moudime Ndjalla, le président de la Fecahand, s’en prend au reporter de La Nouvelle Expression. «Je ne veux pas polémiquer ; c’est vos qui créez la polémique», lance-t-il, avant de demander au reporter : «Qui vous a dit que les joueurs sont fâchés ? Et pourquoi ils ne l’ont pas fait savoir au ministre, avant d’interrompre soudainement l’interview». Au moment où l’on quittait les lieux, les athlètes avaient l’intention de saisir le ministre par un mémorandum, pour mieux comprendre ce qui se passe, puisque «même nos primes de la Coupe d’Afrique n’ont jamais été payées alors qu’on nous a fait signer des sommes d’argent sur papiers et nous a dit que l’argent devait arriver». Regrettant d’avoir «sacrifié leurs vacances et leur rentrée scolaire au nom de la patrie, pour être dupés à la fin».
Écrit par Lindovi Ndjio
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