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J’enrage… (17.08.2006)
Il est donc dit que le Cameroun ne fera jamais les choses comme les autres, et continuera d’être la risée de la communauté internationale tout entière.
A.B.B
La gestion du dernier dossier de désignation d’un entraîneur sélectionneur pour son équipe phare, comme déjà l’affaire des maillots ou le choix de l’équipementier, vient encore le confirmer. Où l’on savait à l’avance que la non qualification des Lions indomptables pour la phase finale de la dernière coupe du monde jouée en Allemagne en juin-juillet derniers, et surtout l’élimination prématurée de notre onze national en quarts de finale de la coupe d’Afrique des nations, entraînaient de facto le départ de Artur Jorge, mis au supplice de nombreux mois auparavant avant de toucher ses indemnités mensuelles pourtant fixées d’accord partie.
Depuis six mois, les Lions sont sans coach alors que les échéances pour les prochaines compétitions étaient connues de longue date. Comme lorsqu’il a fallu se résoudre à se débarrasser d’un Winfried Schäfer qui n’aurait jamais dû débarquer au Cameroun, au moment où tous les espoirs de qualification étaient perdus. Comme d’habitude, les intérêts personnels des négociateurs sont toujours mis en avant, même si officiellement on dit travailler pour le pays.
Le " non " opposé par l’entraîneur français Jacques Santini à l’offre camerounaise vient apporter un nouvel éclairage à la réalité de la situation des "candidats à la sélection", que certains avaient fini par oublier. Le débat a plus ou moins été tranché, avec parfois des arguments fallacieux, sur la capacité d’un entraîneur national à tenir les rênes des Lions indomptables, au motif qu’il ne supporterait pas la pression des officiels et le "farrotage" des joueurs. Mais
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comment résisterait-il si on lui propose un salaire de fonctionnaire (maximum 500.000 Cfa) lorsqu’on est prêt à multiplier par 20 ou 30 pour satisfaire les desiderata d’un autre dont la principale qualité est d’avoir la peau blanche ? N’a t-on pas vu Artur Jorge, le dernier en date, se plier à la volonté de sa hiérarchie qui avait décidé d’écarter Pierre Womé Nlend, alors que ce dernier avait bel et bien été sélectionné par le Portugais pour la Can en Egypte.
Voilà donc un monsieur, Jacques Santini, réduit au chômage après avoir été successivement limogé de Auxerre (Ligue 1 française), Tottenham (Premier league anglaise) et de l’équipe de France (où il fut imposé par Michel Platini) toujours pour la même raison : insuffisance de résultats, qui place ses prétentions à 25 millions, sans aucun intérêt pour le challenge sportif. Peut-il en effet s’engager à qualifier les Lions pour les prochaines Can et la prochaine coupe du monde et moduler son salaire en fonction de ses propres résultats ?
Il ne fera rien, parce que la logique du mercenariat a depuis longtemps pris le pas et que, de toutes façons, les nombreux intermédiaires et agents qui gravitent autour de lui prendront un bon tiers de cet argent au passage, et que le reste lui permettra de venir organiser, à des périodes précises de l’année, un peu de tourisme dans un pays où on n’est pas sûr de l’avoir déjà vu avant !
Tout cela enrage. Et finit par déterminer une conclusion : tant qu’à faire, pourquoi ne pas donner à un Camerounais (certains ont quand même fait la preuve de leur compétence et de leurs résultats) qui investirait au Cameroun ce qu’on va donner pour rien à quelqu’un dont la chance est d’être né avec une peau blanche, avec la complicité de nombreux Noirs ?
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