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Foot : ces lauriers qui divisent (27.12.2006)
C’est le même rituel tous les ans à la même période. Le football, comme d’autres sports du reste, prime ses héros. Et très souvent, ces " votes " suscitent des polémiques. Ils commencent par la liste des nominés et culminent avec l’identité des invités au podium. Le football, sport d’équipe par excellence, se permet ainsi de primer le talent individuel. Paradoxe ? Dans l’absolu, la réponse est non. Car, dans le flot des joueurs de football, il existe d’authentiques génies, des joueurs aux qualités techniques exceptionnelles qui durant une année ravissent le public. C’est donc ces footballeurs d’exception, qui, à l’échelle nationale, continentale ou mondiale, sont souvent récompensés quand approche le crépuscule de l’année. Ballon d’or, Etoile d’or, Soulier d’Ebène etc. quelle qu’en soit la dénomination, le lauréat est toujours écartelé. D’une part, il y a l’objectivité qu’impose toute compétition et, d’autre part, il y a la subjectivité inhérente au sport en général et au football en particulier. Il est donc question autant que possible de trouver un semblant d’équilibre. A tout le moins, les initiateurs des différentes distinctions essayent de minimiser la subjectivité en définissant des critères de sélection qui font la part belle au talent et au rayonnement des joueurs sur l’ensemble d’une saison.
Toujours est-il qu’à l’échelle internationale, la désignation du ballon d’or européen 2006-le plus ancien et le plus prestigieux prix individuel- a suscité une grande polémique. Le choix du défenseur italien du Real de Mardid, Fabio Cannavaro est loin d’avoir fait l’unanimité. De nombreux observateurs lui préféraient des virtuoses de la veine de Ronaldinho, Zidane, Thierry Henry ou Samuel Eto’o Fils. Quoi qu’il en soit, l’Italien a également emporté les suffrages du jury du footballeur Fifa de l’année 2006. Une année dorée en
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somme pour le capitaine de l’équipe nationale d’Italie, championne du monde en juillet 2006 en Allemagne. Le cas Cannavaro n’est pas isolé. Avant lui, d’autres lauréats ont suscité des polémiques. Ainsi, en 2005, Samuel Eto’o Fils à l’échelle africaine a provoqué des vives réactions après avoir été désigné pour la troisième fois consécutive, meilleur footballeur africain par la Confédération africaine de football (CAF). Pour le public ivoirien, Didier Drogba méritait le prix. Quant aux Nigérians, ils voyaient bien la star locale, Jay Jay Okocha, au sommet africain.
Dès lors, quel crédit devrait-on accorder à ces distinctions ? Tout leur crédit pensons-nous. Il faudrait simplement y voir la recherche de quelques modèles qui feraient rêver les nouvelles générations. Il est également question de susciter l’émulation (saine) parmi les sportifs en activité. En outre, les récompenses individuelles visent à récompenser le talent au-delà de toute autre considération. C’est la raison pour laquelle, malgré les formules de désignation, qui sont différentes d’un prix à l’autre, on aboutit généralement à des résultats très proches les uns des autres. Et comme nous sommes en sport, la sagesse impose, dès lors, le fair-play devant les résultats. Mais, il n’est absolument pas interdit de s’interroger sur tel ou tel choix. Par ailleurs, nous nous interrogeons sur l’absence d’une distinction récompensant le meilleur football camerounais. En tout cas, depuis de longues années, ce vide conforte l’idée de la chute libre du football camerounais — au niveau de l’organisation des compétitions nationales-. Le football camerounais serait-il devenu ingrat ? Un sursaut d’orgueil s’impose, même si en attendant, les jeunes ont trouvé leur modèle, Ronaldinho, Cannavaro, Thierry Henry ou Samuel Eto’o Fils—heureusement que le dernier cité est camerounais-.
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