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Une leçon de plus (11.08.2006)
R. D. LEBOGO NDONGO
Les développements que connaît le dossier de désignation d’un nouvel entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables va faire couler beaucoup d’encre et de salive. Une fois de plus, le chef de l’Etat intervient, de façon ferme, pour mettre au travail ceux qui sont en charge des dossiers.
La fermeté ici se traduit par deux éléments. D’abord la personnalité de celui qui est chargé de mettre en application les " hautes instructions ". La mission a été confiée au chef du gouvernement. Comme pour indiquer l’ordre dans lequel doivent se faire les choses. Alors qu’il aurait pu instruire directement l’un des musiciens de son " Grand Ensemble ", le ministre en charge des affaires sportives notamment, il a commis à la tâche le chef d’orchestre. Question que chacun fasse sa part de travail.
Ensuite, pour bien indiquer le caractère à la fois urgent et impératif de la mission, un délai très court a été laissé aux différents acteurs. Chacun a bien compris qu’aucune place ne serait laissée ni aux manœuvres dilatoires habituelles encore moins au ponce-pilatisme. Cela ressemble fort à une sommation, un coup de poing sur la table, un rappel à l’ordre définitif. La vitesse à laquelle les uns et les autres se sont mis au travail indique qu’ils ont bien perçu le contexte du message.
Mais, il y a mieux : le président de la République a donné une leçon de méthode. Car, de la vision aux actions, il a fait le tour de la question. La vision déclinée traduit l’ambition dont Paul Biya rêve pour le football camerounais. Un football prestigieux dans la galaxie des plus grandes nations dans cette discipline.
Cette ambition appelle à beaucoup de
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travail. Au plan des textes (ceux portant application de la Charte des sports), au plan de la réflexion stratégique (quel programme d’actions nous permettra de réaliser la vision déclinée ?), dans le choix des hommes (pour ce qui est des Lions Indomptables, quel entraîneur sélectionneur ?), dans la programmation des actions et leur mise en oeuvre (les matchs amicaux n’étant que la partie visible du travail), autant de choses qui doivent être faites en urgence. Du travail qui, logiquement, fait partie de l’ordinaire des organisations sérieuses. Mais peut-on dire, au regard des événements des derniers mois, que notre football soit en de bonnes mains et sur la bonne voie ?
L’intervention du chef de l’Etat sonne donc comme la fin d’une recréation qui n’a que trop duré. Les instances de la fédération camerounaise de football vont devoir produire non plus des quitus aux dirigeants mais un programme d’actions. Afin que tout ne se résume plus au seul fait que les compétitions se déroulent — souvent dans un cafouillage qui confine à la bouffonnerie.
Car, aujourd’hui, sauf à être de mauvaise foi, rien ne permet de voir, sur la base des compétitions nationales, quels pourraient être les visages des Lions Indomptables pour la coupe du monde en Afrique du sud dans quatre ans.
Pour le football, comme du reste pour d’autres secteurs de la vie nationale, l’intervention du président Paul Biya devra être prise pour ce qu’elle est véritablement : une leçon magistrale de méthode. Afin que les feuilles de route ne soient pas des ornements mais des tableaux de bord qui éclairent sur le sens de la marche. Avec des étapes clairement mentionnées ; des objectifs visibles pour tous.
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