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Exode: Des footballeurs camerounais rebondissent en Guinée-équatoriale (15.04.2011)
Pour des raisons financières ou sportives certains joueurs choisissent le Nzalang Nacional.
Des joueuses d’origine camerounaise naturalisées équato-guinéens, défient les Lionnes indomptables dimanche prochain à Malabo, dans le cadre du match retour comptant pour le deuxième tour des éliminatoires des Jeux Olympiques de Londres 2012. Lors du match aller, disputé le 2 avril dernier à Yaoundé, l’équipe du Nzalang Nacional était composée d’une forte colonie camerounaise.
Quatre joueuses constituaient le 11 entrant de la sélection équato-guinéenne. Il s’agissait de Salomé Nke, Blessing Diala, Christelle Ngo Niepel et Dorine Chigoué. «Je suis originaire du Cameroun. J’aurais même pu intégrer l’équipe nationale, mais on m’a demandé de l’argent. Malheureusement, mes parents n’en n’avaient.
Puis j’ai eu un réseau pour la Guinée-équatoriale, je suis partie et j’ai décidé de prendre la nationalité équato-guinéenne. C’est un choix sportif», explique Dorine Chigoué. Un avis partagé par ses coéquipières d’origine camerounaise du Nzalang Nacional.
Le recrutement des joueuses d’origine camerounaise, au sein cette sélection nationale a permis à la Guinée-équatoriale de se forger un palmarès sur le plan continental. Elle a notamment remporté la Coupe d’Afrique des Nations (Can) que son pays a organisé en 2008. Au cours de cette compétition, la joueuse d’origine camerounaise, Bille, de regrettée mémoire, avait pris une part active au couronnement équato-guinnéen. Pendant cette Can, la Guinée-équatoriale avec Bille et d’autres joueuses d’origine camerounaise, avait éliminé le Cameroun, en demi-finale, avant d’accéder en finale et décrocher le prestigieux trophée.
Messieurs
Chez les messieurs, le nombre des footballeurs camerounais, qui font le choix du Nzalang Nacional, n’est pas aussi important que chez les dames. Mais on note tout de même des transferts significatifs. Le dernier en date est celui de l’attaquant Thierry Tamezeta Fidjeu, qui a fêté sa première sélection avec le Nzalang Nacional le 29 mars dernier, en inscrivant un but inscrit contre la Gambie, en match amical. Le joueur de Konyaspor en première division turque, a été capitaine du Pmuc Sporting Club et de l’Union sportive de Douala, avant de quitter le Cameroun, pour entreprendre une carrière professionnelle en 2004.
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Mais,selon des proches, celui qui n’a jamais été appelé chez les Lions indomptables, a choisi la Guinée-équatoriale pour disputer la Coupe d’Afrique des nations 2012. Une compétition que son nouveau pays accueillera avec le Gabon.
Avant Thierry Fidjeu, d’autres footballeurs d’origine camerounaise avaient fait le choix de la Guinée-équatoriale. C’est le cas du milieu de terrain Lucien Motassie, qui a même affronté son pays d’origine, à Yaoundé, lors des éliminatoires de la Can 2008. Il avait évolué dans plusieurs clubs de deuxième division de la région du Littoral et de première division au Cameroun, avant de déposer ses valises à Malabo. Lucien Motassie ne s’est pas prononcé sur les raisons de son choix. Mais l’aspect sportif, peut également expliquer cette décision. Tout comme Thierry Fidjeu, il n’avait jamais été appelé dans les Lions indomptables.
Financier
Cependant, l’aspect financier n’est pas à négliger. En effet, des joueurs et des entraîneurs camerounais ont monnayé chèrement leur talent dans le championnat de football de la Guinée-équatoriale. Parmi les entraîneurs, on peut citer Ndongo Keller, Richard Obateba, Joseph Victor Kouahawa Mavi, et le regretté Alain Robinson Wabo.
Dans le rang des joueurs, on retrouve notamment Momo Epande (ancien de Renacimiento de Malabo), Douala Elong (ancien d’Akonangui de Bata), Yaouza Mamadou, Likeng et bien d’autres. En mars 2006, il y avait plus de 150 joueurs camerounais évoluant en Guinée-équatoriale, selon des statistiques de la Fédération équato-guinéenne de football (Feguifoot). Cinq ans plus tard, le nombre a certainement augmenté.
Selon des joueurs ayant évolué dans ce pays, le salaire moyen des footballeurs dans les grands clubs, dépasse 400 000 Fcfa par mois. Alors que le regretté Alain Wabo, percevait un salaire mensuel de 850 000 Fcfa, lorsqu’il était entraîneur de Renacimiento de Malabo en 2006. «Les entraîneurs sont mieux payés en Guinée-équatoriale qu’au Cameroun», fulmine Joseph Victor Kouahawa Mavi. Au Cameroun, le salaire minimum des entraîneurs liés par des contrats avec les clubs est de 150 000 Fcfa. Or en dehors du manager de Coton Sport de Garoua, Denis Lavagne et d’un ou deux autres coaches, la majorité des entraîneurs de l’élite n’ont pas des contrats conformes aux prescriptions de la Fécafoot.
Jacques Eric Andjick
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