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Demi-finale retour, FC Barcelone - AC Milan (1-0, 0-0) - c`est Plus Qu`UN 0-0
jeu 27 avr, 00h15 (27.04.2006)
Demi-finale retour, FC Barcelone - AC Milan (1-0, 0-0) - c`est Plus Qu`UN 0-0
« Mes que un club » : Plus qu`un club
L`histoire retiendra que les deux demi-finales retour de la Ligue des champions 2006 se sont terminées sur deux 0-0. Drôle de postérité pour un dernier carré composé d`équipes plus offensives et spectaculaires les unes que les autres. Arsenal et Barcelone sont sortis du chapeau, autant grâce à leur solidité défensive que grâce à leur brillance offensive. Le 0-0 entre Barcelone et l`AC Milan, mercredi, a tout eu du match au sommet espéré. Moins les buts. L`Italie débattra longtemps du but refusé à Andrei Chevtchenko à la 69e minute. Personne ne sait clairement à cette heure si M. Merk a sanctionné un hors jeu de position d`Inzaghi, qui ne faisait pas action de jeu, ou une faute de l`Ukrainien en duel avec Puyol, plus que discutable. La première hypothèse est la plus probable, puisque l`arbitre avait sifflé juste avant la superbe détente de l`attaquant milanais. Ce but aurait pu permettre à Milan de revenir à hauteur de son adversaire sur l`ensemble des deux matches et une belle perspective se serait offerte à lui. A ce moment du match, le Barça avait déjà entamé une baisse de régime physique, résultat d`une première période presque parfaite, mais dévoreuse d`énergie. Des occasions à la pelle, un niveau technique formidable, une première mi-temps barcelonaise, un quart d`heure équilibré et une dernière demi-heure milanaise : ainsi s`articule un résumé rapide de ce 0-0, aussi mémorable que le huitième de finale Arsenal - Real Madrid il y a quelques semaines. Avant le repos, Barcelone a donné ce qu`il avait de meilleur sans ses deux derniers titulaires blessés, Xavi et Messi, c`est à dire un jeu unique en son genre. Une circulation du ballon inouië lui a permis de priver l`AC Milan de munitions, même si la toute première action fut signée Kakà dès la... 36e seconde (tir à côté). Ensuite, bien assise sur un Iniesta exceptionnel à la récupération et à la relance, Barcelone a inquiété Dida par Eto`o (3e, 16e), Ronaldinho (21e) et Deco (40e), victimes d`un bon soir du gardien brésilien ou de leur propre manque de précision. L`affaire aurait aussi pu tourner à la 44e minute quand "Billy" Costacurta, le défenseur milanais, arrêtait Eto`o en position de dernier défenseur, juste devant la surface. Deux jours après les quarante ans de l`Italien, M. Merk lui fit une sorte de cadeau en ne lui donnant qu`un carton jaune. Les deux derniers Ballons d`Or mirent l`un et l`autre le gardien adverse à contribution dès le retour des vestiaires ; Chevtchenko titilla Valdes (50e) et Ronaldinho répliqua devant Dida (51e). Passée un centre parfait de Giuly pour Belletti, auquel il ne manque que l`habitude de se trouver en position de conclure (54e), le FC Barcelone finit par être victime d`une lente mais évidente érosion. Opérant en contre devant un Nou Camp bouillant (« Mes que un club », "Plus qu`un club", disait le fantastique tifo de début de match), Barcelone subit alors le va-tout du Milan. En tout cas, le ballon changea de camp.
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Ronaldinho de retour à Paris
Serginho et Cafu (67e) puis Chevtchenko donc (69e) se sont procurés quelques opportunités franches, mais la grande réaction collective milanaise a rarement trouvé un débouché dans les trente derniers mètres. Moins en jambes, Barcelone avait encore assez de lucidité et de ressources techniques pour se montrer dangereux sur des contres menés par Eto`o ou Ronaldinho, ponctués par Larsson (75e) ou Deco (76e). Grâce à cette lucidité défensive - aucun but encaissé en C1 depuis quatre matches -, Barcelone retrouve la finale de la Ligue des champions douze ans après
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son échec terrible contre l`AC Milan (1994, 0-4) et quatorze ans après son unique succès dans la compétition contre la Sampdoria (1992, 1-0 après prolongation). « J`espère que ça se passera mieux pour moi que la dernière fois » a déjà prévenu Ludovic Giuly, l`unique buteur de cette demi-finale, finaliste malheureux en 2004 avec Monaco. Il était sorti à la 24e minute contre Porto (0-3), victime d`un claquage qui le priverait de l`Euro. Mercredi, Giuly a quitté la pelouse à la 68e minute sous l`ovation du Nou Camp, pour laisser sa place à Larsson. Le 17 mai, il retrouvera le Stade de France sept mois après sa dernière apparition en équipe de France et deux jours après la publication de la liste des 23 pour la Coupe du monde. Barcelone - Arsenal, affiche luxueuse, marquera aussi le retour de Ronaldinho à Paris. Il avait quitté le club en 2003 sur une finale de Coupe perdue contre Auxerre (1-2). Il tient une occasion en or de régler ses comptes avec le public parisien. Il ne rate jamais les grandes matches. Ça promet.
LES RÉACTIONS
FRANK RIJKAARD (entraîneur Barcelone) : «Nous sommes très contents, nous avons rempli un objectif. Demain sera un autre jour, et il y aura d`autres matches avant la finale. On ne peut pas dire que le Barça sera favori contre Arsenal en finale. Une finale est toujours unique et c`est difficile de déterminer un favori. Dire qu`une finale FC Barcelone-Arsenal est une victoire du beau jeu n`est pas respectueux envers d`autres excellentes équipes, qui méritaient elles aussi d`aller en finale. Iniesta est un grand joueur, il a fait un grand match.
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CARLO ANCELOTTI (entraîneur Milan) : «La partie s`est jouée sur de petits détails, favorables au FC Barcelone et défavorables pour nous. Je pense que le but de Chevtchenko était valable. Cela a été une belle partie, Barcelone a fait preuve de courage et de force. Elle mérite de jouer cette finale, c`est certain mais je crois que le Milan le méritait aussi. La saison n`est pas finie, il nous reste le championnat. Mon avenir, vous le connaissez, j`ai un contrat avec l`AC Milan jusqu`en 2008.
EDMILSON : «Il y a eu du spectacle. Ne pas encaisser de but contre une équipe expérimentée comme Milan, c`est une très bonne chose. Même quand Milan a fait entrer des joueurs offensifs comme Rui Costa et Gilardino, nous sommes restés bien organisés derrière. (Sur Arsenal) Une finale, ça reste une finale, c`est toujours difficile, quel que soit l`adversaire. C`est une équipe jeune et Thierry Henry est pour moi un des meilleurs attaquants du monde.
LUDOVIC GIULY (sur TF1) : «Il fallait faire deux gros matches. Ce soir, on a prouvé qu`on n`était pas là par hasard. On a envie de prouver que l`on peut aller au bout. Cela va être une belle finale contre Arsenal. On est très très heureux d`être qualifiés ce soir. AC Milan est une grosse équipe. On savait que ce serait difficile. Ils ont joué leur va-tout. On a bien défendu, on a couru. Il fallait tout donner ce soir, c`est ce qu`on a fait. C`est superbe. La finale en France, c`est super pour moi. En espérant que cette fois ça se passe mieux pour moi».
REAL MADRID : MARTIN S`EN VA
Nouveau coup de tonnerre dans l`univers du Real Madrid. Fernando Martin, le successeur de Florentino Perez a la tête du club espagnol, a démissionné de son poste mercredi soir après avoir été mis en minorité par le conseil d`administration à quinze voix contre une. Il s`agissait de son premier conseil d`administration. Son mandat expirait en 2008. Ce vote débouchera sur des élections anticipées.
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