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Cameroun – Gabon : On refait le match avec … Louis-Marie Ondoa (18.01.2010)
Écrit par Achille Chountsa
« La défense des Lions Indomptables nécessite une cure de jouvence »
Les Lions Indomptables, fidèles à la tradition : On ne peut pas dire que le Cameroun n’a pas failli à la tradition. Mais c’est une mauvaise tradition de toujours entrer dans une compétition avec une défaite.
Cela dénote d’une préparation psychologique parfois inadaptée, parce que je suis sûr et certain que le coach et tout l’entourage des Lions Indomptables les ont prévenus sur le fait de ne pas plonger dans la facilité ou alors de ne pas sous-estimer l’adversaire. Comme cela est récurrent au niveau des Lions Indomptables, quand ils font un bon parcours aux éliminatoires, ils sont toujours assez suffisants au début d’une compétition comme la Can, et il faut un électrochoc pour que les joueurs se réveillent et comprennent qu’ils ne sont pas les seuls. Les autres progressent et c’est le cas du Gabon aujourd’hui.
De manière générale, l’équipe du Cameroun a péché par assez de suffisance. Peut-être vont-ils nous donner d’autres justificatifs. Il a manqué de concentration, de percussion et surtout de lucidité pour arriver à déjouer le rideau défensif en béton constitué par les joueurs gabonais.
Le jeu défensif des Lions Indomptables
La défense est celle que nous connaissons d’habitude, avec Gérémi Njitap, Nicolas Nkoulou, Rigobert Song et Henri Bedimo. Assou Ekotto n’était pas là. On a constaté beaucoup de laxisme dans cette défense. Même si Nicolas Nkoulou a été désigné homme du match par la presse étrangère, nous avons tout de même constaté qu’il est retombé dans les travers de ce que nous avons connu avant l’arrivée de Paul Le Guen. Personnellement, je pense que les absences d’Assou Ekotto, Sébastien Bassong et de Joël Matip vont se faire sentir dans les prochains matchs. De mon point de vue, la défense des Lions Indomptables nécessite quand même une cure de jouvence.
Le milieu de terrain
Bien qu’on ait aligné les joueurs habituels, à savoir Emana, Makoun, Nguemo et Alexandre Song, on a aussi eu l’impression que ce milieu de terrain n’était pas maître du jeu. Très souvent, la balle est partie des arrière-gardes vers le front d’attaque. Vous savez que Samuel Eto’o ne va pas au choc. Conséquence, il a été privé de ballons courts tels que nous l’avons vu les exploiter au Barça. Il n’a donc pas été percutant sur
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lefront de l’attaque au cours de ce match.
L’attaque
Sur le plan offensif, ceci expliquant cela, à partir du moment où le milieu de terrain n’a pas joué son rôle de courroie de transmission, où Achille Emana a brillé par intermittence au début de chaque mi-temps, on a eu l’impression que le Cameroun n’avait pas de métronome au milieu de terrain, n’avait pas une grande maîtrise du jeu. Son attaque n’était pas suffisamment alimentée. Le but de Daniel Cousin est une passe lumineuse offerte par un coéquipier, alors que chez nous, il faut compter sur les actions et exploits individuels d’un Eto’o ou Emana pour qu’il y ait but.
Le coach
Depuis que Paul le Guen est arrivé, il compte sur un certain nombre de joueurs. Le public peut lui reprocher de ne pas trop faire confiance à Stéphane Mbia, qui me semble être un peu plus percutant sur le plan offensif. Pour l’instant, il ne faut pas encore tirer sur l’entraîneur. Il faut remettre en cause l’étape psychologique. Si nous avons battu le Gabon en aller et retour, c’était parce que les joueurs étaient plus psychologiquement affûtés. Ils ont respecté les consignes. Au cours de ce match, on n’a pas eu l’impression de voir un Cameroun conquérant sur le terrain. Donnons encore quelques chances avant de dire quoi que ce soit sur l’encadrement technique.
Solutions pour remporter le prochain match
Il faut d’abord qu’il y ait un sursaut d’orgueil au niveau psychologique. Il faut se révolter et véritablement mouiller le maillot. On a certes eu une grande possession de balle face au Gabon, mais on n’a pas senti une percussion devant les buts adverses. Il faut que les Lions soient en place, c’est-à-dire que les défenseurs doivent occuper toute la largeur du terrain et que les joueurs offensifs doivent en faire autant. Il faudra beaucoup plus passer par les ailes, faire des centres en retrait courts ou longs. Dans ces conditions, nos attaquants devraient pouvoir faire la différence.
N’ayant pas suivi la préparation de l’équipe, je peux m’aventurer à souhaiter que Stéphane Mbia prenne la place de Landry Nguemo, à l’attaque, qu’on puisse apporter un joueur un peu plus frais qu’Achille Webo. Ce ne sont que les supputations d’un observateur. Je fais confiance à l’entraîneur et il ne serait pas étonnant qu’il reconduise le même effectif, sauf que ce sont les consignes qui auront véritablement changé.
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