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Antoine Essomba Eyenga : “ Nous demandons à la Fécafoot de rester neutre” (06.07.2005)
Après la fin de la phase aller du championnat national de première division, le Président directeur général du tonnerre de Yaoundé fait ici le bilan de son équipe et dévoile ses ambitions pour le reste. Egalement, en tant que membre du comité exécutif de la Fécafoot, il pose un regard sur la façon dont est géré le football au Cameroun.
Quel bilan faites-vous de la phase aller du championnat national de première division ?
La première phase du championnat était malheureuse pour le Tonnerre de Yaoundé, car nous n’avons pas réalisé les performances que nous attendions, ceci pour plusieurs raisons. Je suis actuellement en train de préparer une lettre que nous allons envoyer à la fédération pour la récusation d’un arbitre qui a dirigé trois matches du Tonnerre avec une certaine partialité et allant même jusqu’à nous causer beaucoup de troubles. L’arbitrage a semblé s’améliorer mais il y a encore beaucoup de brebis galeuses. La programmation a été moins mauvaise que par le passé et on espère que les matches retour seront mieux organisés et qu’on tiendra compte des intérêts des clubs, parce que les derniers matches on a été vraiment malheureux pour ces derniers.
Comment appréciez-vous globalement le championnat national de première division ?
En général, au regard des matches que j’ai eu à observer, la qualité y est. Ce qui fait défaut ce sont les infrastructures. Parce que les terrains sur lesquels nous jouons aujourd’hui, sont une calamité. C’est même un miracle que nos gars s’en sortent sans trop de blessures et d’accidents. Mais, globalement, le niveau s’est amélioré, les matches sont de bonne qualité.
Quelles sont actuellement vos doléances vis-à-vis de la Fédération camerounaise de football et du Ministère des Sports et de l’Education physique ?
En ce qui concerne le ministère, nous espérons que les terrains vont être arrangés. Notamment le stade Omnisports de Yaoundé. J’espère que les négociations continuent avec les partenaires étrangers qui doivent refaire la pelouse. La refaire c’est pour le bien de tous. On a refait les vestiaires, il faut le faire pour le reste du stade, pour le bien du football camerounais. Tout ce que nous demandons, c’est que le ministère prenne conscience de nos problèmes et nous aide.
Nous
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demandonsà la Fédération qu’elle fasse une bonne programmation, qu’il y ait de l’équité, et surtout, qu’elle reste neutre. Egalement, les uns et les autres doivent faire leur travail, et les arbitres doivent bien faire le leur sans chercher à avantager ou à pénaliser certaines équipes comme nous l’avons constaté lors de la première phase du championnat. Je crois que si tout cela est fait, ce sera une bonne chose.
La dernière observation c’est le championnat des jeunes. Jusqu’à ce jour, en tant que membre du comité exécutif de la fédération, je ne comprends pas pourquoi au Cameroun, depuis cinq à six ans, nous n’arrivons pas à organiser un championnat de jeunes.
Selon vous, qu’est ce qui empêche l’organisation d’un championnat de jeunes au Cameroun ?
Je ne sais pas. Et si c’est une question d’argent, je m’inscris en faux, dans la mesure où nous organisons aujourd’hui des championnats de fille, et c’est avec de l’argent que cela est fait. Nous traçons nos terrains avec la poudre de manioc, on a besoin des stades, mais cela n’empêche pas qu’on joue avec ceux qu’on a à notre disposition. Je ne vois pas pourquoi on n’arrive pas à faire des championnats de jeunes. On parle tout le temps des sélections de jeunes. On devrait avoir honte de prendre des gens de trente, quarante ans, à qui on donne l’âge de 18 ans. On doit faire quelque chose pour cela. Parce qu’on ne comprend pas si c’est la volonté ou non du président de la fédération, quand on est à la tête d’une organisation, on doit donner des prescriptions et suivre si elles sont respectées. Moi je pense qu’au prochain comité exécutif de la Fécafoot, je porterai plus d’accent sur ce football des jeunes. Avec ma double casquette de président de club et de membre du comité exécutif, demain on me demandera ce que nous avons fait. Surtout que nous connaissons beaucoup de problèmes dans la mesure où nous dépensons énormément d’argent dans la formation des jeunes. Ce ne sont pas les matches d’entraînement ou amicaux qui feront que ces enfants soient compétitifs. Il leur faut des championnats qui vont permettre au moins de calibrer les choses. Le championnat des jeunes c’est la relève assurée, le manque de championnat des jeunes, c’est la perte et la mort du football camerounais.
Par Réalisée par Laure Ngatsing
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