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DR NGUEWA OMER, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE RELECTURE DES TEXTES DE LA FECAFOOT “ON VA FROIDEMENT RELIRE LES TEXTES ” (12.05.2004)
Ancien footballeur, ex-président de club, c’est à un homme de terrain, qui connaît parfaitement le sport roi camerounais et ses rouages, que les autorités ont décidé de confier la très attendue commission de relecture des statuts de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Une commission de relecture des statuts de la Fédération camerounaise de football vient d’être créée sur arrêté du ministre de la Jeunesse et des Sports, Siegfried David Etamé Massoma. Une commission composée de neuf membres dont la mission est, selon le décret ministériel, de revisiter les statuts de la Fécafoot, afin de proposer des textes qui permettent des élections claires et trasparentes, aussi bien au niveau des ligues départementales qu’à la tête de la fédération.
La mise en place de cette commission fait suite à la décision de la présidence de la République, il y a deux semaines, de reporter à une date ultérieure l’assemblée générale élective “ pour inadéquation des textes aux principes de la transparence dans la gestion de cette structure ”
Selon l’arrêté signé vendredi dernier, La commission a 30 jours pour rendre son rapport au Ministre de la Jeunesse et des Sports.
Ses membres sont : Bell Joseph Antoine, Me Nguini Charles, Ngouo Oumarou ,També Jonathan Are, Pr Minkoa She Adolphe, Talba Mala Ibrahim, Ngove Gari, Dr Daki Ngoule Bernard Claude.
Nguewa Omer, quelques heures après sa nomination, a bien voulu parler de ses missions
Quel est votre sentiment après cette nomination ?
Je vais simplement dire que si ma contribution est sollicitée pour essayer d’éclairer le monde du football à l’état actuel de l’avancement de notre football ce n’est pas une mauvaise chose. Je n’y trouve pas d’inconvénient. Le football est très important au niveau de l’image de notre pays. Si ailleurs certains pays vivent du tourisme, le Cameroun peut vivre de son football. C‘est tout dire sur l’importance de ce sport dans notre pays. Et lorsqu’on fait appel à notre contribution pour son bien être, nous ne pouvons hésiter.
Est ce qu’on peut savoir précisément les contours de votre mission ?
Les contours sont ceux qui ont été décidés par les autorités, à savoir extenso lire in les textes de la fédération…..
Pensez vous que les textes ne sont véritablement pas bons ou comportent des passages anti démocratiques ?
Je ne peux pas dire qu’ils sont bons ou non. Je ne pense pas qu’il faille qu’on réfléchisse de cette façon là. Même à l ‘Assemblée nationale française ou anglaise, il y a des rectifications parfois de la constitution pour une réadaptation. Moi mon rôle dans cette histoire, je le vois de façon très simple, sans suspicions, je vais agir vraiment en technicien. Il s’agit comme a dit le texte, de relire nos textes pour une meilleure mise en œuvre de la politique sportive du Cameroun. Nos textes actuels permettent-ils un jeu équitable à la fédération ? S’ils le permettent on ne touche pas aux textes ; s’ils ne le permettent pas, modifiera la partie qui ne va pas ! ça
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peut être un bout de phrase, ça peut être l’ensemble du texte, modifions le pour atteindre l’objectif qu’on s’est tracé. Il faut donc examiner les statuts, le règlement intérieur, pour aboutir comme dit la décision, à une saine gestion de la Fécafoot et à une clarification des relations entre la tutelle et la fédération. Vraiment si tel était le cas on ne peut pas dire c’est une mauvaise chose que de penser pareil. Il est aussi question de voir si les règles et procédures actuelles peuvent réussir à garantir des élections transparentes, vérifier aussi s’il y a une conformité entre les textes de la Fifa et ceux de la Fédération camerounaise de football. Aussi, je dis que dans son esprit de fond, tout homme de bonne volonté n’hésitera pas à apporter son concours pour la réussite de cette mission. Alors nous allons nous atteler à faire des propositions concrètes quitte à ce qu’elles soient prises en compte ou non.
Il y a moins d’un an que la Fécafoot s’était réunie pour adopter ses nouveaux textes et copie a été envoyée aux autorités et à la Fifa. On avait alors apparemment pas trouvé à redire. Aujourd’hui que le gouvernement camerounais juge qu’ils ne sont pas bon ne redoutez vous pas une réaction contraire de la Fifa, gendarme du football mondial ?
Je ne sais pas si la Fifa aura une réaction négative ou positive. Nous allons prendre les textes de la Fécafoot, on va les examiner ainsi que ceux de la Fifa. Si les premiers sont en conformité avec la volonté des seconds, pourquoi voulez vous que la Fifa refuse ? Si c’est pas en conformité, la Fifa dira que c’est pas en conformité, on va le modifier. Je crois qu’il faut laisser de coté ce climat de suspicion. Je ne suis ni pour ni contre personne, ceux qui me connaissent savent que je suis quelqu’un qui regarde froidement les situations. On va regarder froidement, revisiter les textes et produire des textes qui plaisent et qui soient efficaces pour le football camerounais. Il n’y a pas de compte à régler. Notre mission c’est de relire les textes : ce qui est bon on retient, ce qui est mauvais on le rejette, ce qui est moins bon, on le rectifie pour que les textes qui en sortiront soient les textes du Cameroun. Il faut refuser qu’au Cameroun les joueurs et les autres acteurs du foot soient pris en otage. Il faudrait qu’on parvienne à sortir quelque chose en disant que c’est comme le code de la route, que chacun l’applique et le football se portera mieux.
A quand la première réunion ?
Nous allons nous réunir ce lundi 10 mai à Yaoundé. C’es à partir de là que nous allons faire une programmation et savoir comment nous allons travailler. Nous n’avons qu’un mois devant nous pour pouvoir sortir ces nouveaux textes…
Est-ce suffisant ?
Si c’est pas suffisant on va dire à ceux qui nous ont sollicités que le délai n’est pas suffisant. Si on travaille nuit et jour et qu’au bout du compte c’est suffisant on le constatera. L’essentiel est qu’à la fin, le malade ne rentre pas à l’hôpital et ressorte encore sans qu’on l’ait traité.
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