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L’Afrique, hôte du Mondial 2010 : le challenge (11.07.2006)
Au revoir Allemagne 2006, bienvenue Afrique du sud 2010, la première coupe du monde en terre africaine.
La coupe du monde 2006 s’est achevée par la victoire de l’Italie sur la France par 5 tirs aux buts à 3. Si les fans de football risquent de creuser loin dans leur mémoire pour trouver trace d’action de jeu spectaculaire, les observateurs jugent que l’organisation et le déroulement de la compétition ont frisé la perfection en Allemagne. Sur trois points essentiels, l’Allemagne a remporté un franc succès: les stades, les transports publics et l’affluence.
Douze stades ont été utilisés à l’occasion de cette coupe du monde. Difficile d’offrir plus. Douze stades dont celui de Dortmund a ravi les spectateurs autant par sa capacité que par sa proximité avec les acteurs. Ce stade n’a pas de piste d’athlétisme et les premières rangées des spectateurs sont quasiment à cinq mètres des joueurs. On les voit de près, on les sent respirer. Celui de Francfort, planté dans un immense parc, est beau comme un sou neuf. A Munich, c’est une sorte d’arche très moderne qui change de couleurs au gré des événements.
Les transports publics ont été globalement à la hauteur. Du nord au sud de l’Allemagne, surtout à l’occasion du premier tour, des milliers de spectateurs ont suivi leur équipe, aucune poule n’étant affectée à une seule ville. Ainsi, partir de Munich pour aller soutenir son équipe ou travailler à Berlin vous prenait près de six heures en train rapide pour une distance dépassant mille kilomètres; à peine moins pour aller de Stuttgart au sud-ouest à Hambourg dans le nord ou de Francfort à Berlin. Des distances énormes heureusement avalées par un réseau ferroviaire
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dense et une compagnie efficace dans son organisation.
Cette efficacité des chemins de fer et des avions pour les plus fortunés a permis aux spectateurs d’affluer dans les stades. Et cela est la deuxième victoire de l’Allemagne. Plus de 50 000 spectateurs de moyenne dans les stades. Des spectateurs généralement bons connaisseurs du football, même quand la passion prenait le dessus.
Enfin, la sécurité. Un domaine sur lequel les officiels allemands sont restés bien muets. Mais que dire du déploiement visible et de celui invisible ? On exagère à peine en disant qu’il fallait faire attention même aux branches mortes dans la broussaille car elles pouvaient tout raconter sur vos actes tellement elles semblaient entraînées à le faire.
C’est donc à cette organisation servie également par le modèle d’intégration européenne que beaucoup vont utiliser dès aujourd’hui pour évaluer la capacité de l’Afrique du sud à tenir ses engagements. Le président Thabo Mbéki, venu personnellement à Berlin pour montrer l’engagement de son pays, a dit que tous les moyens financiers nécessaires sont déjà mobilisés. La réhabilitation de stades et les constructions nouvelles sont dans les délais. L’Afrique du sud a une vieille tradition du chemin de fer. Le transport aérien est développé.
Mais il y a mieux: le pays dispose d’un tissu industriel et d’entreprises mondialement connues. De Beers, South Africa Airways, MTN sont quelques uns des fleurons qui traitent d’égal à égal avec les entreprises des pays développés. Un argument de poids. Le président du comité d’organisation a la formule fine: " nous ne ferons pas comme l’Allemagne, nous ferons comme nous savons le faire ".
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