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Tour du Cameroun 2008: suspense jusqu’au bout (28.03.2008)
Le premier coup de pédale de la 6è édition du Tour cycliste international du Cameroun devait être donné ce jour. C’est à Moukong dans la province de l’Extrême- nord que la caravane du tour 2008 se retrouve pour la première étape longue de 121 km entre Moukong-Mokolo et Maroua. Et pendant 10 jours et neuf étapes, 90 coureurs vont parcourir environ 1121 km et traverser six des dix provinces du Cameroun, en essayant autant que faire se peut de respecter les quatre points cardinaux Nord, Sud, Est et Ouest. Les coureurs auront tous en tête, l’ambition de succéder au Français Flavien Chipault vainqueur de l’édition 2007.
Mais avant que l’arrivée de la caravane ne soit jugée au Boulevard du 20 mai à Yaoundé le 06 avril prochain, l’organisation du Tour aura éprouvé sa compétence et ses ambitions. En effet, la Grande boucle du Cameroun est en butte depuis six éditions à un gros défi : assurer une bonne organisation. Et comme corolaire, il est question d’inscrire cette compétition parmi les rendez-vous sportifs incontournables du continent et même au-delà. Jusqu’ici, cet important défi est loin d’avoir été relevé. Car à chaque édition le chapelet des plaintes et récriminations est impressionnant. Mais la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Malgré une valeur sportive indiscutable de l’avis général, le Tour du Cameroun a toujours péché au niveau logistique, tant et si bien que des solutions parfois radicales ont été suggérées pour améliorer les choses.
Ainsi, l’édition qui démarre aujourd’hui a failli ne pas se dérouler car, il y a quelques mois, l’Union cycliste internationale (UCI) l’a purement et simplement suspendue du calendrier international. Principal grief de l’UCI, le
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Tourdu Cameroun n’avait pas les moyens (logistiques et financiers) de ses ambitions. C’est ainsi qu’il avait été suggéré la suppression des étapes –trop coûteuses, du fait des longs transbordements- des trois provinces septentrionales du pays. Après moult transactions, ces étapes ont été rétablies. Et on attend de voir ce qu’il adviendra.
En tout cas, l’UCI garante d’un minimum de règles dans l’organisation des compétitions veille au grain. Et aucune approximation ne devrait être concédée au Cameroun qui est véritablement en sursis. Les autorités camerounaises en sont conscientes et semblent avoir pris des dispositions pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus. Du reste, le tour 2008 va se dérouler sous la férule du tout nouveau président de la Fédération camerounaise de cyclisme, François Njelé. Ce vieux de la vieille connaît le milieu et les enjeux de la compétition. Mais aux dernières nouvelles, il est loin d’être aussi serein qu’il y a quelques semaines. Toujours est-il qu’on espère une compétition sans incidents majeurs.
Et sur le plan purement sportif, le Tour 2008 sera également un énorme défi pour le Cameroun qui va aligner quatre équipes sur la ligne de départ. Les camerounais vont tenter de renouer avec la victoire finale après le sacre de Martinien Tega en 2004. Tega et ses coéquipiers de SNH Vélo club seront du reste les meilleurs ambassadeurs du Cameroun. Eux, qui, depuis une huitaine d’années, écument les épreuves africaines avec beaucoup de conviction, voudront s’imposer sur leur terre. Mais la concurrence sera rude. Dix équipes étrangères en provenance de neuf pays seront au départ. Il va falloir être au top pour gagner. Et ça ce n’est pas le moindre des défis. Roulez…
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