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Suffisance ! (21.06.2005)
C’est connu de tous déjà, que les Lions ont encore gagné dimanche dernier. Une victoire qui intervient deux semaines après leur expédition punitive sur “ Les écureuils ” du Bénin à Cotonou (4-1). Un petit but salvateur d’Achille Webo a suffi face à une équipe libyenne très moyenne. Du service minimum, quand on sait que parallèlement, à Abidjan, les Eléphants de Côte d’Ivoire ont désillusionné les Pharaons d’Egypte. Les deux précieux buts inscrits par Didier Drogba ont mis leur adversaire du jour désormais hors course pour Allemagne 2006. Mais le suspens reste entier dans ce groupe C où les deux équipes en course pour l’unique ticket à la coupe du monde, s’affrontent le 5 septembre prochain dans la capitale ivoirienne. Si l’espoir demeure pour les poulains d’Artur Jorge dont on glose assez sur la détermination en cas de difficulté, il faut reconnaître que l’avantage psychologique revient à la formation que dirige Henri Michel. Avec ses 19 points, la Côte d’Ivoire est en effet en tête, et jouit d’une différence de buts importante de +12, alors que le Cameroun n’en a que 17 points, +7. De plus, la Côte d’Ivoire jouera devant son public. Ce qui intéresse davantage, c’est ce qui se passera dans le rectangle vert, même si le match côté gradins est à prendre au sérieux ; compte tenu des éventuels débordements en cas de domination camerounaise.
Le moins que l’on puisse souhaiter aux Lions, c’est d’éviter le moindre faux-pas préjudiciable, avant d’accueillir l’Egypte en dernière journée. Mieux, ils doivent pouvoir surprendre à Abidjan. Car en effet, depuis le début des éliminatoires couplés Can/Mondial 2006, ils n’ont pas encore convaincu. Leur victoire n’est pas toujours le résultat d’un jeu bien huilé et élaboré. Le match de dimanche est l’exemple le plus récent. Inutile de revenir sur les déchets observés dans le jeu des … joueurs. La plupart des chroniqueurs sportifs nous en ont abreuvé hier. Pas grand’chose à se mettre sous la dent, notamment sur le compartiment offensif et au milieu de terrain. Artur Jorge, qui maîtrise seule sa tactique et ses choix, ne peut pas prétendre aujourd’hui avoir mis sur pied une équipe conquérante. Il cherche encore ses marques,
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donnantparfois l’impression de tâtonner…Ses remplacements hasardeux l’illustrent assez bien.
Même Eto’o Fils n’a pas produit le spectacle auquel il a habitué ses fans lorsqu’il défend les couleurs du Fc Barcelone. Non pas qu’il a été transparent comme lors du match contre le Bénin, mais parce qu’on ne l’a pas vu dans son rôle de buteur. Son obsession de marquer à tout prix n’a abouti à rien. Même dans les positions idéales, il a échoué. Parfois, il a sombré dans un individualisme débordant et infructueux. Eto’o avait sans doute envie de prouver aux Camerounais en général et aux journalistes en particulier, que s’il est ordurier lors des conférences de presse comme c’était (encore) le cas vendredi dernier, il est aussi un bon joueur. Et qu’il peut le prouver sur le terrain.
Personne ne conteste les qualités techniques et offensives de ce gamin, qui est apparu au stade Ahmadou Ahidjo dimanche avec une serviette blanche au cou… Mais la suffisance et la grosse tête qu’il affiche de plus en plus risquent de tuer son talent. Comment Eto’o peut-il prétendre que la presse locale ne vaut rien parce qu’elle ne le “ met pas en haut ” ou ne le soutient pas ? De deux choses l’une : soit il a la mémoire courte, soit il est de mauvaise foi. Les archives des titres les plus importants du pays foisonnent d’articles élogieux sur lui. Il doit cependant comprendre et savoir, une fois pour toute, que son statut actuel autorise la presse à le critiquer, non pas pour nuire à sa réputation, mais pour corriger une erreur, regretter une contre-performance, etc.
Cela dit, il est nécessaire que l’ambassadeur du Comité espagnol pour l’Unicef se mette à l’école de l’humilité. La fédération camerounaise de football devrait l’y aider. Comment comprendre le mutisme de la Fécafoot, face aux dérives langagières d’un joueur, fût-il l’un des plus populaires et adulés du pays ? Une telle attitude ne peut que conforter le joueur concerné dans son indiscipline. On se souvient que les excuses de Eto’o après des insultes proférées contre le Real de Madrid n’ont pas empêché la fédération espagnole de football de lui infliger des sanctions exemplaires.
Par Norbert N. Ouendji
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