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Commentaire : Le douzième joueur (09.09.2009)
Beaucoup de gens pensent que Samuel Eto`o Fils, s`il aime les défis et n`hésite pas à provoquer, a beaucoup mûri. En particulier depuis son expérience barcelonaise et les conditions de son départ du club catalan pour la grande métropole milanaise. Il a probablement changé encore plus, notamment dans son implication et son influence au sein des Lions, depuis sa désignation comme capitaine peu avant la rencontre du mois d`août dernier face à l`Autriche. Ceci explique-t-il cela ? En tout cas, en manque de repères et d`efficacité depuis plusieurs mois avec les Lions (avec notamment une défaite contre le Togo, un nul contre le Maroc et surtout zéro but marque en 180 minutes), Samuel Eto`o a retrouvé samedi dernier à Libreville, brassard autour du bras gauche, l`influence qu`on lui connaissait lors des deux dernières phases finales de coupe d`Afrique des nations : avec à la clé une passe décisive sortie des tripes et du dernier effort, et un but magistral.
Le match retour de ce jour n`est pas une formalité. Le Gabon d`hier n`est plus celui d`aujourd`hui et le Cameroun a tellement douté qu`aujourd`hui, on finit par comprendre qu`il ait peur du Gabon. D`autant plus que, on l`a souvent dit, il est difficile de penser, que les équipes camerounaises évoluent à domicile au stade Omnisports de Yaoundé, en dehors du Canon d`antan qui considérait la "cuvette de Mfandena" comme son fief, avec des dizaines de milliers de supporters acquis à sa cause. Il faut alors prendre au sérieux et donner tout son sens à ces propos de Samuel Eto`o Fils prononcés hier sur les ondes de la Crtv radio, et reproduis dans l`interview ci-contre dont l`un des points saillants est : "C`est vrai que les matchs à Yaoundé sont difficiles. Mais nos matches sont difficiles parce que nous n`avons pas souvent ce support du douzième
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joueur. Vous savez quand vous êtes chez vous, vous devez faire le match. La préparation des équipes qui viennent, consiste à rester juste devant les buts et procéder par des contre-attaques.
Et avec notre pelouse qui n`est pas toujours dans les meilleures conditions, il est vraiment difficile d`évoluer. C`est là où nous demandons à nos supporters de rentrer en jeu. Le plus important demain c`est de gagner. Peu importe. Nous aurons plus besoin de nos supporters même quand il y`aura des ratés, des loupés ou tous ces manquements qui pourraient intervenir pendant le match. Mais je vous dis encore, une chose est sûre, nous devons sortir de Mfandena avec nos trois points." C`est un appel du cœur, un appel sincère à la mobilisation générale. Il ne s`agit point de développer du chauvinisme face à un adversaire pour ce qui ne restera qu`un match de football. Il n`est point question d`encourager de quelconques actes de violence, en particulier devant un adversaire qui est un pays voisin et ami de surcroit.
Mais de faire comme dans tous les autres grands stades du monde. A Maracana au Brésil, à la Bombonera en Argentine, à Old Trafford ou à l`Emirate Stadium en Angleterre. Les gens qui vont au stade, à ce niveau, ne sont plus de simples spectateurs, mais de véritables supporters. Qui encouragent par des chants et par la voix leur équipe qu`ils souhaitent porter vers la victoire finale.
Tout porte à croire que cela est possible. Les billets d`entrée au stade se sont pratiquement volatilisés. Emportés par des fans des Lions qui ont montré une dimension particulière de leur ferveur pendant que notre équipe nationale triomphait samedi dernier à Libreville. Quel mal y aurait-il à permettre que le travail si bien commencé s`achève en beauté cet après midi au stade omnisports ?
A. B. B.
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