|
|
Athlétisme : Aes Sonel champion du Cameroun (05.07.2005)
Les électriciens occupent la première place au classement général du championnat d’élite interclubs. Leçons de la compétition.
Aes Sonel est le club d’athlétisme le plus en verve de la saison. Le week-end dernier, à l’occasion de la cinquième et dernière journée du championnat d’élite d’athlétisme, les électriciens ont consolidé leur leadership en caracolant à la tête du classement général. Le miracle attendu n’a donc pas eu lieu, comme espéré, notamment chez les dames. Les filles du Pmuc Ahletics Club n’ont pas créé la surprise. Pourtant, elles avaient pris une option ascendante face à leurs concurrentes du jour. En effet, Fotsing Elodie a dominé - des pieds et des épaules - la distance du 100m ; Kammegne Julienne est restée égale à elle – même aux 400 m; Mekam Carine conserve son invincibilité dans le lancer du poids ; Ngo Nguidjol et Kodo Ela Valérie rayonnent dans le triples saut.
Ces performances remarquables n’ont toutefois pas suffi à servir les ambitions des promoteurs de courses équestres. Pmuc Ahletics Club occupe finalement la deuxième place au classement général. Et reste par conséquent cantonné aux seconds rôles. Au classement dames, les étudiantes de l’Injs font la course en troisième position. La même place est occupée par Fap chez les messieurs. Les autres clubs, une vingtaine au total, n’auront joué qu’un rôle de figurants. Citons notamment: Ambam Athletics Club, Arsenal, Adamaoua Ahletics club, Yaoundé University Club I et II, Far North Athletics Club, Pro Assurances Athletic Club, etc.
Leçons
Le championnat d’élite d’athlétisme interclubs a donc choisi ses élus au terme de cinq journées d’un niveau moyen. La fédération camerounaise d’athlétisme et ses ligues provinciales ont tenu un pari osé : mener à bon port une compétition peu courue par les sponsors et les mécènes. L’euphorie est d’autant compréhensible que les subventions jadis octroyées par l’Etat aux fédérations sportives civiles ont été suspendues par le nouveau ministre des sports et de l’éducation physique. Heureusement, l’engouement ô combien salutaire des ligues provinciales (hôtes des
|
différentesjournées du championnat d’élite interclubs) et le dynamisme de la nouvelle équipe fédérale ont eu raison de tous les goulots d’étranglement. Tout est (donc) bien qui finit bien.
Toutefois, quelques lacunes sont à corriger, pour le succès des prochaines échéances sportives de la fédération sportive d’athlétisme. En effet, l’harmonie au sein de la direction technique nationale devrait permettre d’avoir un programme horaire des compétitions accepté et respecté de tous. Ce qui, à terme, évitera des malentendus (heureusement corrigés) au niveau de l’attribution des primes à certains athlètes. La ponctualité et l’assiduité des officiels techniques semblent également un défi à relever. La participation de toutes les provinces, malgré la vastitude du territoire national, s’avère en outre nécessaire. Ce qui donnera un caractère définitivement national aux différentes compétitions d’athlétisme, et, permettra par ailleurs de dénicher les jeunes talents.
Les entreprises sont aussi interpellées ! Elles doivent effectivement mettre leurs athlètes dans des conditions idéales de compétitions, à travers la fourniture de toutes les commodités requises pour le sport de haut niveau. A défaut de financer les clubs, les entreprises pourraient soutenir la fédération camerounaise d’athlétisme. Le mécénat ou le sponsoring sont - dans ce dernier cas – à suggérer aux opérateurs économiques et à toutes les âmes de bonne volonté. L’Etat, quant à lui, est attendu dans la création (ou l’amélioration) des infrastructures sportives. Le tartan du stade omnisports de Yaoundé n’est plus de bonne qualité. Et les athlètes ont de plus en plus du mal à s’y faire. La piste de Bafoussam (la plus rapide du pays) est abandonnée dans la broussaille. Au stade omnisports de Bépanda, le bitume est préjudiciable à la pratique décente de l’athlétisme. Garoua est à l’autre bout du pays. Et il n’est pas toujours aisé (financièrement) de déplacer toute la partie méridionale du pays vers la capitale provinciale du nord. Autant de grains de sable qui risquent de gripper la machine. A bon entendeur… salut.
Par Thierry Ndong
|
|
|
|
|
|
Hits: 1441 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|