|
|
Règlement de comptes à la Fécafoot : Louis Marie Ondoua accuse Iya Mohammed (16.05.2006)
Un collectif d’amis du football camerounais, conduit par un membre de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), veut panser la pratique et la gestion de ce sport au Cameroun.
Le 15 mai 2006, Louis Marie Ondoua a donné une conférence de presse. C’était à l’hôtel Jouvence au quartier Fouda à Yaoundé. Cet administrateur au bureau fédéral de l’instance faîtière du football national était accompagné de quelques figures de ce sport : Antoine Essomba Eyenga, administrateur de la Fécafoot, président de Tonnerre de Yaoundé, arbitre au Tribunal arbitral de Sports ; Emmanuel Mvé Elemva, premier capitaine des Lions Indomptables, ancien capitaine et ancien dirigeant de Canon de Yaoundé, président d’un centre de formation en football et de Abraham Tchato, ancien président de l’Union de Douala et délégué radié de la ligue du Littoral. Si dans son propos liminaire, Louis Marie Ondoua a indiqué qu’il n’était pas venu pour la polémique et qu’il ne souhaitait pas parler des individus, il reste tout de même qu’il a accusé le président de la Fécafoot de “ tentative de corruption envers sa personne ”.
En effet, à la fin de sa conférence qui a duré plus de quatre heures, l’ancien président de la commission du football des jeunes a présenté à la presse un bordereau de retrait d’argent. Une somme d’un million de francs Cfa à lui envoyée par “ Iya Mohammed (président Fécafoot) ” comme on peut bien lire. Le n° d’envoi M351101060015. Cette opération a été effectuée le 11 janvier 2006. Louis Marie Ondoua a dit que : “ cet argent m’a été envoyé pour acheter mon silence. ” Selon lui, “ un peu plus avant, il m’a été proposé le payement de 200.000F Cfa représentant les indemnités mensuelles. Ce que j’ai refusé. ” C’est dire que le président de la Fécafoot aurait pris l’option d’acheter le silence de cet adversaire qui connaît bien la maison ?
Saisi pour en savoir plus, Abdouraman le chef de service de la communication à la Fécafoot a laissé entendre que : “ Louis Marie Ondoua a toujours l’habitude de demander l’argent au président pour ses problèmes personnels. Je ne sais pas au nom de quoi cette somme lui a été donnée cette fois-ci ”. Plus tard, Abdouraman a, après avoir joint le président de la Fécafoot, révélé ceci au reporter du quotidien Le Messager : “ J’ai pu joindre le président qui m’a dit que cet argent remis à Louis Marie Ondoua l’avait été à la demande de ce dernier, pour résoudre certains problèmes personnels qu’il lui avait posés. Il n’avait nullement été question d’acheter un quelconque silence de Louis Marie Ondoua qui a d’ailleurs l’habitude de poser ses problèmes personnels au président de la Fécafoot pour qu’il l’aide financièrement ”.
Récriminations
Le conférencier, dans le souci de montrer que son mouvement est largement soutenu, a dit que : “ des trente membres du comité exécutif de la Fécafoot, quinze sont avec nous. Ils n’attendent que le déclenchement de la
|
situation.Le séisme viendra de l’intérieur. Nous souhaitons l’adhésion de tous les amoureux du football camerounais où qu’ils soient. ” Louis Marie Ondoua devrait voir à ce niveau le vrai visage des gens qui veulent faire la révolution mais qui se cachent sous la table de peur d’être privés de leurs avantages. Il est reproché à l’équipe dirigeante de la Fécafoot dont plusieurs adversaires aujourd’hui devraient être comptables de la gestion calamiteuse, l’absence criarde de vision, l’anachronisme des infrastructures de compétition, le faible niveau de structuration des clubs, l’absence d’une véritable politique technique nationale, l’absence de planification, le non respect chronique du calendrier du championnat de première division. Bien plus, il est reproché au bureau fédéral l’absence d’une politique de coopération, d’un chronogramme annuel des activités fédérales, d’une politique de formation des cadres administratifs fédéraux et des dirigeants des clubs.
Dans ce long chapelet des manquements, Louis Marie Ondoua et ses compagnons parlent de “ forfaiture de la Fécafoot dans sa mission d’encadrement des clubs, absence d’une politique cohérente du cadre juridique, faiblesse générale dans l’organisation et le management, faiblesse de compétence du personnel fédéral. ” A ces maux se greffent l’absence de terrains de proximité, le nombre trop réduit des spectateurs dans les gradins lors des rencontres, la faiblesse du niveau budgétaire, etc.
Propositions
Le groupe dénommé “ collectif d’amis du football camerounais ” propose, pour sortir le football camerounais de l’impasse : “ l’érection du poste de président en un organe, l’adoption des statuts de la ligue de football professionnel, l’octroi de l’autonomie aux ligues spécialisées mineures ( Football Jeunes, Femmes, Vétérans et futsall), la mise en place du Tribunal arbitral du football, l’amélioration du cadre juridique, la réduction des effectifs du conseil exécutif, la mise en place d’un système de représentativité plus compétitif au comité exécutif. ” En outre, le collectif propose un fonctionnement sur la base des plans de développement, l’amélioration des rapports avec les autorités publiques. En plus, les auteurs de ce qu’on peut considérer comme révolte, laissent entrevoir de bonnes idées sur le plan du marchandising.
En suivant plus clairement cette histoire, il se trouve que le collectif a plusieurs alliés qui entendent provoquer le clash de l’intérieur afin de donner la possibilité aux autorités de siffler la fin de la recréation. Il transpire de ce qui se présente qu’on en est pas loin. En somme, le collectif semble doté de très belles idées pour sortir le football camerounais de sa tourmente. La sortie du groupe à Iya reste attendue en ce moment où les dénonciations ont commencé de l’intérieur. Le football camerounais vivant essentiellement de la corruption, le plus offrant sera servi.
Par Sandeau Nlomtiti
|
|
|
|
|
|
Hits: 5428 | lemessager.net
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|