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Stage de préparation : Eto’o rouvre une vieille querelle (08.01.2008)
Le cas de l’attaquant camerounais Samuel Eto’o vient relancer la polémique sur la libération des professionnels africains évoluant dans les championnats européens.
L’orée de chaque édition de la Can fait resurgir la querelle. Entre les clubs européens employeurs des joueurs africains et peu enclins à les libérer pour le plus grand rendez-vous sportif continental, et leurs sélections nationales, qui requièrent leurs services, le compromis n’est pas toujours évident. La 26e édition (du 20 janvier au 10 février 2008 au Gnhana) n’y a pas échappé. La plus grosse polémique est venue ce week-end. Sujet de dispute : Samuel Eto’o Fils, attaquant vedette du Fc Barcelone et des Lions Indomptables, icône de la prochaine coupe du monde sud-africaine, star très attendue au Ghana.
Vendredi dernier, le club catalan a affirmé avoir trouvé un arrangement avec la Fécafoot pour conserver son attaquant jusqu’au 12 janvier afin qu’Eto’o dispute le huitième de finale de la coupe du Roi (9 janvier contre le Fc Séville) et la 19e journée de la Liga (12 janvier contre Murcie). Faux, rétorque la Fécafoot qui réclame, conformément aux règlements de la Fifa, que le club espagnol à l’attaque décimée (le rendement du Brésilien Ronaldinho est en baisse, son attaquant français Thierry Henry, revient de blessure et Lionel Messi, le seul des “ Quatre fantastiques ” à avoir donné entièrement satisfaction depuis le début de la saison, est indisponible jusqu’au 20 janvier prochain), libère immédiatement le joueur, convoqué sous le drapeau.
Faux argument
Celui-ci aurait dû rejoindre ses autres coéquipiers le 6 janvier dernier à Ouagadougou où se déroule le dernier camp (le seul véritable) de préparation des Lions Indomptables. Si la Fécafoot reconnaît l’existence d’une telle démarche provenant du Fc Barcelone, ses responsables nient l’avoir acceptée. “ On n’a pas autorisé cet arrangement. Eto’o doit rejoindre le groupe. L’entraîneur a demandé à ce que le joueur soit avec le groupe avant le 6 janvier, comme les autres. L’entraîneur ne connaît pas le joueur. Comment savoir de quelle manière l’utiliser s’il arrive au dernier moment ? ”, s’interroge un responsable. Devant le refus camerounais, le club espagnol n’hésite pas à brandir l’argument médical. Il fait valoir, à travers une lettre de son staff médical parvenue le 5 janvier à la Fécafoot
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qu’Eto’o, revenant de blessures, a besoin de suivre “ un plan de remise en forme ”. Détail important, cet argument survient après le refus de la Fécafoot à accéder à la demande du Fc Barcelone…
Même si Yaya Touré, le coéquipier ivoirien du Barça a été libéré sans grincements de dents, le cas Eto’o Fils vient simplement remettre au goût du jour une vieille querelle. Il relance une polémique qui dure malgré les encadrements faits par l’instance faîtière du football mondial. En décembre dernier, la Fédération nigériane de football prévenait : “ le règlement de la Fifa sur la libération des joueurs pour les compétitions majeures est très clair et la Nfa (Nigerian federation association) va l’appliquer à la lettre ”, avait déclaré son porte-parole Ademola Olajire. “ Nous souhaitons la présence de tous les joueurs sélectionnés dans le camp de regroupement 14 jours avant le coup d’envoi du tournoi et aucune requête des clubs ne nous fera renoncer à la date de clôture du 6 janvier ”. Comme du reste plusieurs autres pays africains, bien de ses campagnes de préparation à la Can ont été gâchées par les clubs où évoluent ses meilleurs éléments.
Situation difficile
Le discours avait été le même du côté de la sélection ghanéenne (et bien d’autres), dont l’entraîneur français, Claude Leroy, a indiqué depuis décembre qu’il voulait ses joueurs à disposition 14 jours avant le début de la Can pour un stage de préparation à Dubaï. “ Nous n’avons pas à les libérer si tôt ”, avait répondu Peter Storrie, le directeur exécutif de Portsmouth (première division anglaise). Le plus gros employeur de joueurs africains des clubs anglais fait des cauchemars à l’idée de laisser partir Sulley Muntari (Ghana), Pape Bouba Diop (Sénégal), Nwankwo Kanu et John Utaka (Nigeria) en même temps, tous des joueurs clés de son effectif.
“ Ce n’est pas une situation facile pour nous (joueurs africains) ”, a reconnu Didier Drogba, sur les antennes de la Bbc. “ Nous aimons notre pays, nous avons une grande compétition qui arrive et au même moment, il y a des matches importants avec Chelsea. J’aimerais être là mais je dois également aider mon pays ”. A moins d’arrimer, comme le souhaitent les clubs européens, la Can au calendrier international, cette question risque de perturber pour longtemps encore la sérénité de tout un continent.
Par Frédéric BOUNGOU
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