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Affaire du maillot ‘UniQT’ des Lions : Puma demande plus d’un milliard à la Fifa (01.04.2005)
La plainte portée contre l’instance faîtière du football mondial par l’équipementier des Lions Indomptables vient d’être enrôlée.
Rebondissement dans l’affaire de la tenue ‘une pièce’ arborée par l’équipe nationale de football du Cameroun à la 24ème coupe d’Afrique des nations (Can) en Tunisie. Selon des dépêches de l’Agence France-Presse (Afp) et de The Associated Press (Ap), un tribunal civil de Nuremberg (Sud) en Allemagne examinera, mercredi 6 avril prochain, la plainte déposée en juin 2004 par l’équipementier allemand Puma contre la fédération internationale de football association (Fifa), au sujet de la tenue UniQT (tenue combinant le maillot et le short). Puma souhaite, selon son porte-parole Ulf Santje cité par Ap et son avocat Reinhard Stuenkel cité par l’Afp d’après le quotidien économique allemand Handelsblatt du jeudi 31 mars, que cette juridiction allemande rende une décision lui autorisant à commercialiser la tenue ‘une pièce’ et condamnant la Fifa à lui payer deux millions d’euros en dommages et intérêts.
“ La Fifa a agi de manière illégale contre les intérêts de la société lorsqu’elle a interdit l’an dernier à l’équipe du Cameroun de porter des maillots une-pièce ”, soutient Me Reinhard Stuenkel, pour justifier la saisine du tribunal par Puma. En effet, pour ce fabricant d’équipements sportifs allemand, l’instance faîtière du football mondial a agi dans cette affaire sous la pression de son concurrent Adidas-Salomon, premier équipementier sportif européen et partenaire de longue date de la Fifa. L’avocat de Puma affirme par ailleurs qu’il pourrait, devant le tribunal, produire des preuves de la conspiration entre la Fifa et Adidas-Salomon pour l’interdiction de la tenue UniQT. Et, ceci pourrait passer par l’audition de nombreux témoins parmi lesquels Joseph Sepp Blatter, le président de la Fifa.
L’ombre du Cameroun
Cette affaire a vu le jour à la suite de l’utilisation du maillot UniQT fabriqué par Puma, par les Lions Indomptables à la coupe d’Afrique des nations (Can) de football en 2004. Quelque deux mois après cette compétition continentale, plus précisément le 16 avril 2004, la commission de discipline de la Fifa, présidée par le Suisse Marcel Mathier, s’est réunie au siège de l’instance faîtière du football mondial à Zurich et a sévèrement sanctionné le Cameroun : retrait de six points aux Lions Indomptables dans le cadre des
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éliminatoires couplées Can/Mondial 2006 et amende de 200.000 francs suisses (quelque 90 millions de francs cfa) à payer par la fédération camerounaise de football (Fécafoot). A la Fifa où l’attitude du Cameroun et de Puma à la Can 2004 est considéré comme un défi, les démarches entreprises par les autorités camerounaises pour amener l’instance faîtière du football mondial à revenir sur cette sanction se soldent par des échecs.
Le Cameroun avait alors interjeté appel auprès de la commission des recours de la Fifa. Celle-ci, présidée par le Guatelmatèque Rafael Salguero, avait statué le 12 mai 2004 sur le mémoire d’appel déposé par Iya Mohammed et Jean René Atangana Mballa, respectivement président et secrétaire général de la Fécafoot. Et, avait décidé de confirmer la sanction prise en premier ressort contre les Lions Indomptables et la Fécafoot par la commission de discipline de la Fifa. C’est plus tard, au cours du 54ème congrès ordinaire de la Fifa, en marge de la célébration les 20 et 21 mai du centenaire de l’institution qui a en charge la gestion du football dans le monde, que la sanction sportive – retrait de six points dans le cadre des éliminatoires couplées Can/Mondial 2006 – contre les Lions Indomptables sera levée. Une clémence du président de la Fifa Joseph Sepp Blatter, à la demande des délégués des 205 fédérations sportives nationales. Mais, la sanction financière – quelque 90 millions de francs cfa – contre la Fécafoot et l’interdiction de la tenue ‘une-pièce’ seront maintenues.
Au pays des Lions Indomptables, l’on pousse un ouf de soulagement après la levée de cette sanction sportive, dans l’espoir qu’en débutant les éliminatoires couplées Can/Mondial 2006 au même pied d’égalité que leurs adversaires, Rigobert Song Bahanag et ses co-équipiers pourraient facilement se qualifier. Au jour d’aujourd’hui, au sein de la population, cet optimisme a, au vu des performances des Lions Indomptables, cédé la place au doute. Au point que d’aucuns ne passent pas par quatre chemin pour déclarer que la Fifa n’aurait pas dû lever cette sanction sportive que l’on aurait pu évoquer pour justifier un quelconque échec dans la course pour la qualification au Mondial 2006. Par ailleurs, cette clémence de Blatter n’a pas tempéré les ardeurs de Puma qui est décidé à démontrer que la Fifa n’a pas été juste dans le cadre de cette affaire.
Par Honoré FOIMOUKOM
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