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L`affaire Bamboutos soumise à l`arbitrage du Premier ministre (03.10.2007)
Le ministre des Sports convoque les parties prenantes à une réunion de crise ce mercredi.
Bertille Missi Bikoun
On pensait s`acheminer vers une fin de championnat de première division paisible. Que non! Une affaire de corruption menace de tout remettre en cause. Le ministre des Sports et de l`Education physique, Augustin Edjoa, convoque d`ailleurs ce jour dans son département ministériel, les dirigeants de la Fédération camerounais de football (Fécafoot). Il s`agit du président, Iya Mohammed, et deux de ses vice-présidents: Jean rené Atangana Mballa et Francis Mveng. Ils viendront s`expliquer sur les circonstances ayant conduit à l`expulsion, puis à la rétrogradation de Bamboutos de Mbouda en D3.
Les dirigeant de ce club, ainsi que ceux de Fédéral de Foumbam, le président de la ligue provinciale de football de l`Ouest et celui de la ligue départementale des Bamboutos sont eux aussi conviés à cette rencontre.
De mêmes que les présidents et les rapporteurs de la Commission d`homologation et de discipline comme les responsables de celle des recours. Vendredi, 21 septembre 2007, la Commission d`homologation et de discipline de la Fécafoot a décidé d`exclure Bamboutos de Mbouda du championnat national de première division 2007 et de le rétrograder de deux divisions. Celui-ci a été reconnu coupable de corruption et de tricherie lors de la rencontre de la 3e journée l`opposant à Fédéral de Foumban au stade de la Réunification de Douala (3-2). Des faits rapportés dans le procès verbal de l`arbitre central du match, Alioum Siddi, et corroborés par le commissaire du match, Isaac Bansoua, et l`inspecteur des arbitres, Tombi à Roko, qui décrivent une transaction d`argent contenu dans une enveloppe, qui aurait circulé sur l`air de jeu. Les membres de la Commission d`homologation et de discipline disent s`être appuyés sur ces rapports pour sanctionner aussi bien le club que certains de ses encadreurs et joueurs.
Une décision qui n`a pas été du goût des dirigeants de la formation phare du département des Bamboutos qui ont aussitôt interjetée appel 48 heures plus tard. D`après André Duclair Manguoua, avocat de Bamboutos, cette décision est non seulement lourde, "mais [elle] a dénaturé les faits de la cause, aucune preuve n`étant rapportée…". La preuve de l`argent n`étant pas avérée selon lui. Toutes choses qui n`ont pas démonté les membres de la Commission de recours, d`après lesquels Bamboutos n`a apporté aucune preuve contraire aux rapports des officiels. C`est ainsi que la Commission de recours, siégeant mercredi, 26 septembre 2007, et qui a rendu publique sa décision le lendemain, a confirmé et alourdie la décision de la Commission d`homologation et de discipline. Au lendemain de la décision de cette dernière commission, l`on a observée comme une levée de boucliers contre la fédération. Elle vient de tous les bords. Mais elle est davantage politique que sportive.
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Pression
Le 24 septembre 2007, une élite des Bamboutos, Victor Alexandre Sipaka, que l`on présente comme un personnel de la présidence de la république, saisit le ministre Nganou Djoumessi Emmanuel par rapport à l`"affaire Bamboutos". D`après lui, la sanction infligée au club est la conséquence des rapports tendus que les dirigeants de Bamboutos ont souvent entretenu avec l`exécutif fédéral. M. Sipaka estime que: "L`équipe de Bamboutos est pour le département dont elle porte le nom ce que sont les Lions indomptables pour le Cameroun". Et de mettre en garde contre: "La confirmation de cette décision serait un coup de grâce porté sur les succès politiques que le Rdpc a engrangé dans les Bamboutos depuis l`année 2002".
Un avis que partagent également les députés Rdpc des Bamboutos. Le 25 septembre, ils ont adressé un mémorandum sur un papier à entête de l`Assemblée nationale au Premier ministre afin qu`il répare "l`injustice" dont est victime leur club. Mathurin Wa, Lucas Tchoffo, David Manfouo et Joséphine Fotso jugent "la situation très grave et les conséquences qui pourraient en résulter. C`est pour cela que nous avons estimé devoir vous informer et vous prier […] de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu`une solution appropriée soit accordée à cette affaire".
Des pressions qui sont à l’origine de nombreuses réunions tenues dans les services du Premier ministre au cours des trois derniers jours. Le gouverneur de la province de l`Ouest semble également craindre un soulèvement des "populations [qui] sont très remontées contre cette décision de la Fécafoot qualifiée d`injuste". Ce d`autant plus qu`elles "se disent surprises par [cette] soudaine sévérité de la fécafoot qui a toujours banalisé et encouragé les faits de corruption dans le milieu de football camerounais", peut-on lire dans une correspondance adressée par Pascal Mani au ministre des Sports lundi, 1er octobre 2007. Pour sa part, le ministre des Sports et de l`Education physique, a adressé une série de correspondances au président de la Fécafoot, Iya Mohammed le 24 septembre.
Augustin Edjoa, sur "ordre du premier ministre", demande de faire observer un arrêt du championnat national de D1 jusqu`à ce que le contentieux soit vidé. Il exige de lui faire parvenir le rapport circonstanciel accompagné de toute la documentation ayant conduit à la décision de la rétrogradation Bamboutos en D3. Il invite par ailleurs, le président de la Fécafoot à une concertation qu`il présidera personnellement le 26 septembre dans son cabinet. Alors que Iya Mohammed a fait tenir au ministre la copie de la décision d`homologation et de discipline, pour l`arrêt du championnat, "[il] ne voit pas de faute commise par son association, d`autant plus que la commission n`a fait qu`appliquer ses textes, en conformité avec les lois et règlements de la république, notamment l`article 15 de la charte des activités physique et sportives.
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