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Les Lions « bannis » seront présents face au Sénégal (03.03.2011)
Le patron des Lions Indomptables a déroulé la feuille de route du très attendu Sénégal – Cameroun du 26 mars prochain.
La rencontre entre Javier Clemente et la presse était visiblement très attendue par les hommes des médias qui ont tôt fait de prendre d’assaut la salle aménagée pour l’occasion mercredi à l’hôtel Mont Febé de Yaoundé. Preuve que les Lions Indomptables font toujours recette. Dans son propos liminaire, le patron des Lions Indomptables a déroulé la feuille de route du très attendu Sénégal – Cameroun du 26 mars prochain. Les Lions Indomptables seront en stage à partir du 21 mars à Lisbonne (Portugal). L’arrivée au Sénégal est prévue quatre jours plus tard avant la chaude explication entre les Lions Indomptables et ceux de la Teranga deux jours après. Par ailleurs, l’entraîneur-sélectionneur qui était entouré pour la circonstance de son adjoint, François Omam Biyick a annoncé la convocation de certains joueurs qui n’avaient plus été appelés à l’équipe nationale après la dernière Coupe du monde. La présence à ce point de presse des dirigeants de la direction technique nationale, avec à leur tête Jean Manga Onguene, n’est pas passée inaperçue. En marge de ce point de presse, Javier Clemente a accordé un entretien à CT.
Javier Clemente: « Le Cameroun a des potentialités pour battre le Sénégal » [interview]
A quelques semaines de la rencontre Sénégal - Cameroun, quel est l’état d’esprit dans la tanière ?
L’état d’esprit est bon. Nous sommes sur une bonne dynamique depuis notre dernier match où l’ambiance était bonne. Si la même ambiance est maintenue le 26 mars prochain, nous allons battre le Sénégal. Nous savons tous l’importance de ce match. C’est le match de la qualification. Il ne fait aucun doute que celui qui prendra le dessus sur l’autre terminera premier du groupe.
Le Cameroun peut-t-il battre le Sénégal ?
Oui le Cameroun a les potentialités pour battre le Sénégal, si et seulement si nous parvenons à produire du jeu comme face à la Macédoine. Le groupe que nous avons maintenant est plus performant que celui qui a joué face à l’Ile Maurice. Nous savons qui sera en face de nous. Toutefois, c’est le football et tout peut arriver. Le Sénégal est actuellement considéré comme meilleur par rapport à nous. Il nous revient d’inverser tendance.
Depuis votre arrivée à la tête des Lions, on note des va et vient des joueurs en sélection, comme si l’équipe n’avait pas toujours un noyau dur…
Je comprends l’inquiétude des Camerounais. Il est normal qu’après l’échec des Lions à la dernière Coupe du monde, les Camerounais s’inquiètent aujourd’hui surtout quand on entre dans le processus de reconstruction. Toutefois, les Lions ont bel et bien un noyau dur composé en majorité de joueurs qui ont livré le match contre la Macédoine. Les changements qu’on note en permanence au sein de l’équipe nationale s’expliquent du fait que l’encadrement technique entend en permanence tester des joueurs jusque-là inconnus. Le noyau dur est actuellement composé de 18 joueurs.
Il ne reste pas moins qu’on a l’impression que vous n’avez pas les mains libres depuis votre arrivée…
Ceux qui pensent que certains joueurs me sont imposés dans la sélection se trompent. Personne ne se met au travers de mon travail.
Quelle est la situation des joueurs comme Achille Emana, Alexandre Song ou encore Idriss Carlos Kameni qui semblent « bannis » de l’équipe nationale ?
Aucun joueur n’est banni de l’équipe nationale. Il est fort probable que ces joueurs fassent partie du voyage pour le Sénégal. Emana était blessé avant le match face à la Macédoine, idem pour Kameni et Stéphane Mbia qui est l’un des grands défenseurs aujourd’hui au monde. Nous souhaitons que Alexandre Song soit avec nous au Sénégal. Pour revenir sur le cas Benoît Assou-Ekotto qui
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n’était pas là lors de la dernière sortie des Lions, il n’y a aucun problème. S’il a manqué le dernier match, c’est simplement parce qu’il voulait voir autre chose. Il n’y a pas de problème. Je travaille pour construire.
Vous avez été reçu en audience mardi dernier par le ministre des Sports et de l’Education physique. Pour d’aucuns, votre feuille de route aurait été redéfinie…
Il n’y a pas eu de changement de cap ni de feuille de route. Le ministre des Sports et de l’Education physique m’a réitéré toute la confiance du peuple camerounais et du gouvernement. Par ailleurs, il a été question des moyens logistiques dont l’équipe a besoin pour préparer dans la sérénité, la rencontre face au Sénégal.
Lors de votre signature de contrat, le ministre vous a demandé de résider au Cameroun pendant deux semaines tous les deux mois. Pourquoi ne respectez-vous pas cette clause ?
Les quinze jours ne sont pas très importants. Je viens au Cameroun quand j’ai un travail à effectuer. Si ce travail dure un mois, pas de problème, je passe alors un mois au Cameroun. Récemment, un stage était prévu ici au Cameroun, malheureusement, il a été reporté parce que la sélection A’ préparait le championnat d’Afrique des nations (CHAN). Maintenant, les joueurs reviennent du Soudan, il n’était pas possible de les remettre aussitôt en stage.
Le fait qu’on ne retrouve pas un seul joueur évoluant dans le championnat local au sein de l’équipe nationale signifie t-il qu’aucun d’entre eux n’a effectivement le niveau ?
Nous n’avons jamais prétendu cela. Dans la liste contre la Macédoine, il y avait quelques joueurs locaux. Mais nous avons dû les laisser à la disposition de l’équipe A’ pour le CHAN. Pour le match face au Sénégal, nous avons la possibilité d’amener 23 joueurs. Il se pourrait qu’on y trouve certains jeunes locaux.
Pendant le point de presse, il a été annoncé que la préparation du match face au Sénégal se fera à Lisbonne. Pourquoi pas dans un pays africain ?
Nous aurions bien voulu préparer ce match dans un pays proche du Sénégal. Mais nous n’avons pas trouvé un pays qui réunissait les conditions pour bien préparer ce match. Ensuite, nous n’allons pas au Sénégal pour un long séjour qui nécessite une acclimatation. Nous arrivons au Sénégal le 24 mars et le 26 après le match nous repartons.
Une semaine pour préparer un match capital comme celui face au Sénégal. Pour les observateurs c’est peu. Qu’en pensez-vous ?
Une semaine c’est effectivement insuffisant. Si les joueurs de l’équipe nationale évoluaient dans le championnat local, on penserait faire arrêter le championnat le temps de préparer cette rencontre pendant au moins deux semaines. Mais tel n’est pas le cas. Tous les joueurs évoluent dans les championnats européens. Une semaine, c’est le temps que le règlement nous permet d’avoir.
Connaissez-vous suffisamment l’équipe du Sénégal ?
Je connais très bien la sélection sénégalaise. C’est une équipe que nous avons supervisée à plusieurs reprises. Par ailleurs, nous avons des rapports sur cette équipe. Plus les jours se rapprochent, plus je vais encore mieux connaître cette équipe. Aujourd’hui, le plus important c’est de savoir la stratégie que nous allons adopter face à notre adversaire et non le contraire.
Les rapports entre vous et la Direction technique nationale se seraient dernièrement détériorés. Qu’est ce que vous reprochez à la DTN ?
Je n’ai aucun problème avec la DTN. S’il y a problème, c’est juste au niveau de la communication. Je n’ai jamais insulté qui que ce soit. Chacun est libre d’émettre ses opinions. Maintenant, il nous revient de tenir compte des remarques des uns et des autres. Ensuite, nous sommes des hommes. S’il y a un malentendu, il peut être dissipé à travers des explications.
Propos recueillis par Louis MATEA
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