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Lions indomptables: la Fecafoot présente le profil du futur coach (14.12.2015)
Un appel international à candidature lancé dimanche à Yaoundé par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) pour le recrutement d’un entraîneur-sélectionneur de l’équipe nationale A.
Le recrutement d’un nouvel entraîneur-sélectionneur était attendu depuis la fin du bail précaire d’Alexandre Belinga et Bonaventure Djonkep le 17 novembre dernier. Un processus irréversible engagé depuis le limogeage de l’Allemand Volker Finke le 9 octobre dernier pour résultat insuffisant. Le profil du futur coach est donc connu depuis dimanche dernier. A travers ce dernier, la Fecafoot espère trouver enfin un «sorcier blanc» qui viendrait redonner ses lettres de noblesse à l’équipe nationale. Les techniciens intéressés, qui ont jusqu`à mardi prochain à 18 heures pour faire parvenir leur candidature uniquement par voie électronique, doivent fournir, en dehors d`un curriculum vitae détaillé, les copies de leurs diplômes spécialisés, une lettre de motivation ainsi qu`un projet de programme de travail couvrant la période 2016-2018.
Les candidats, de nationalité camerounaise ou étrangère, doivent être de bonne moralité, physiquement apte et en bonne santé, avoir une forte personnalité, une crédibilité et jouir d`une reconnaissance nationale et internationale, une expérience professionnelle dans les clubs d`élite, professionnels ou dans les sélections nationales. En plus d’un bon palmarès (trophées ou titres nationaux et internationaux remportés comme joueur ou entraîneur de club ou entraîneur national) et l’obligation de résidence permanente au Cameroun, ils doivent avoir une bonne connaissance du football africain, être titulaire des diplômes fédéraux ou étrangers obtenus à la suite de formations continues (licence A, licence A Caf, licence A Uefa, licence professionnelle ou tous autres diplômes reconnus équivalents). Etc.
Fraude et corruption
Le public va une nouvelle fois assister à un véritable ballet, une ruée vers la Fecafoot, de recruteurs, agents de joueurs véreux, anonymes ou célèbres, ayant à cœur d’activer des
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réseaux de corruption et de fraude pour faire aboutir des dossiers parfois vides de contenu. Des réseaux maffieux que le nouveau bureau exécutif a tout intérêt de combattre. Mais, le plus grave semble être cette propension à s’attacher les services de techniciens sortis de nulle part. Depuis la Coupe du monde Espagne 82, en effet, le Cameroun n`a que la spécialité de sortir les entraîneurs du trou pour les placer au devant de la scène.
En 1982, Jean Vincent qui conduit les Lions en Espagne est un illustre inconnu jusqu`au moment où le Cameroun rentre de cette grand-messe sans défaite. En 1990, Valery Nepomniachi qui conduit le Cameroun en Italie sort du néant. En 1998, Claude Leroy à qui échoit le grand honneur de mener la troupe en France a eu les faveurs des Camerounais depuis la préparation des Lions Indomptables à la Coupe d`Afrique des Nations Égypte 86. Mais, avant cette date (1986), on connaît Leroy comme un anonyme joueur professionnel. L`unique exception est consacrée au cas Henri Michel qui dirige les Lions indomptables à la Word Cup USA 94. Le technicien français a auparavant conduit la formation française dans plusieurs compétitions européennes.
L’histoire retiendra aussi que la clause de résidence au Cameroun n’a jamais été respectée. Hormis quelques rares exceptions comme Claude Leroy, Pierre Lechantre, tous les autres coaches des Lions indomptables ont souvent violé allègrement cette disposition de leur contrat, au nez et à la barbe des autorités très souvent complices de cette situation. Cette fois, la Fecafoot et le ministère des Sports et de l’Éducation physique ont intérêt à faire en sorte que ces dysfonctionnements ne se reproduisent plus, au risque de compromettre non seulement les chances de l’équipe nationale aux éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Gabon 2017 et le Mondial Russie 2018; mais aussi et surtout empêcher aux Lions indomptables de remporter la Can 2019 prévue au Cameroun, après les sacres de 1984 en Côte d’Ivoire, 1988 au Maroc, 2000 au Nigeria et 2002 au Mali.
Jean Robert Fouda
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