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Jean René Atangana Mballa : "La deuxième phase sera palpitante" (04.07.2005)
Jean René Atangana Mballa, premier vice-président de la FECAFOOT.
Quel regard portez vous sur le déroulement de la première phase du championnat ?
Nous sommes globalement satisfaits. Le championnat s’est déroulé dans de bonnes conditions. Ainsi sur le plan de la programmation, le calendrier a été respecté de façon satisfaisante. Toutes les mesures que nous avons prises pour que les clubs respectent le calendrier ont été suivies. Obligation leur a été faite de prendre toutes leurs dispositions à temps pour se rendre sur les lieux des rencontres. Cela a été difficile au départ, mais petit à petit les clubs ont intégré ces mesures. On a donc de moins en moins entendu parler de reports des matchs. C’est positif. Au niveau de la qualité, d’après de nombreux rapports d’observateurs de notre football, le niveau des rencontres est appréciable. Malheureusement, il se pose toujours le problème des infrastructures. Pour faire un bon spectacle, il faut qu’il y ait des infrastructures adéquates. A ce sujet, c’est une préoccupation essentielle de la fédération. Notre ambition est de faire évoluer les footballeurs de notre élite sur des terrains engazonnés et réglementaires. Par ailleurs, nous déplorons encore le comportement de certains de nos arbitres qui continuent toujours de briller par le manque de sérieux. Il y en a qui se laissent encore tenter par certains responsables de clubs. Mais nous allons renforcer les mesures de contrôle de ces arbitres. Et ceux qui vont nous poser des problèmes seront sanctionnés. De façon générale, il faut dire que cette saison s’annonce difficile et délicate. Il y a six clubs qui vont être concernés par la relégation en deuxième division. Quatre vont descendre en 2è division et deux vont jouer le tournoi interpoules pour tenter de se maintenir.
A ce sujet, est-ce que tout le monde est suffisamment sensibilisé ?
Oui. Après la réforme du championnat la saison dernière, nous sommes revenus à une compétition à une poule suite aux observations du public. Mais il se trouve que la saison dernière nous avions un championnat à dix huit clubs. La saison prochaine dans un championnat à poule unique nous devrons avoir seize clubs. Ainsi à l’issue de cette saison, nous devrons libérer six places en première division pour permettre à quatre équipes issues des interpoules d’accéder en première division. Concrètement, les clubs classés, 18è,17è,16è et 15è vont descendre en D2. Les clubs classés 14è et 13è vont jouer les interpoules avec les dix champions provinciaux. Ils auront ainsi la possibilité de rester en première division. Les interpoules vont donc se dérouler avec 12 clubs. Ce qui permet de penser que la deuxième phase du championnat sera palpitante. Les clubs sont au courant de la situation qui a été
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discutée en assemblée générale. Par ailleurs, des notes explicatives ont été transmises à chaque club au sujet de ce mode d’accession ou de relégation. Nous espérons seulement que tout le monde prend ses dispositions.
Au niveau du fonctionnement de la Fédération l’on s’attendait à la mise en œuvre de vos nouveaux textes et statuts notamment en ce qui concerne le poste de directeur général qui en est la principale innovation. Qu’en est-il exactement ?
La mise en place de nos nouveaux organes ne peut pas se faire d’un coup de baguette magique. Cela prend du temps. Mais le nouveau directeur général est arrivé il y a quelques temps. Et je peux vous dire que les choses vont changer. Le directeur général que nous avons recruté va faire appliquer les textes avec beaucoup de rigueur, contrairement à ce que nous mêmes nous faisions, nous le confessons. Par le passé nous avons géré avec beaucoup de paternalisme. Désormais, les acteurs de notre football devront apprendre à être disciplinés.
Concrètement le directeur général va s’occuper de l’administration et des finances de la FECAFOOT. Nous qui sommes des élus, nous allons nous occuper d’autres choses notamment le problème des infrastructures et la recherche des financements de la fédération. De manière pratique, le directeur général va travailler avec les différentes commissions de la FECAFOOT qui ont été créées sur le modèle de celles de la FIFA et qui auront un pouvoir et une autonomie de fonctionnement certains. Il va revenir au Directeur général d’appliquer les décisions des commissions permanentes. La direction générale ne sera pas un organe de décision, mais un organe d’exécution des résolutions de l’Assemblée générale, du comité exécutif et des commissions permanentes.
Que nous réserve la deuxième phase du championnat ?
Nous pouvons logiquement penser que la deuxième phase sera palpitante. Compte tenu des enjeux, elle sera également délicate à gérer. A cet effet, notre souhait est que les différents organes, les commissions permanentes chargées de l’organisation pratique, du règlement des litiges etc. redoublent d’attention et de rigueur dans leurs missions. Nous savons que des gens seront tentés de fausser les débats. Mais nous pensons qu’aujourd’hui toutes les conditions sont réunies à la fédération pour barrer la route aux fossoyeurs. Les décisions ne seront plus prises à la tête du client. Cela ne veut pas dire que c’était le cas par le passé. Mais il y avait une dimension humaine qui nous a toujours amené à prendre des décisions assez clémentes dans certaines situations. Désormais, nous aurons une personnalité neutre qui sera chargée de l’exécution des décisions des commissions et les gens doivent se préparer à respecter les textes que nous avons nous-mêmes adoptés.
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