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Jeux africains : Le Cameroun veut rentrer dans le quinté final (11.07.2007)
Avec la victoire face au Ghana en football (1-0), l’ambition avouée des autorités sportives et athlètes est de faire mieux qu’à Abuja en 2003.
Bertille M. Bikoun, à Alger
En battant le Ghana (1-0) hier après-midi, le Cameroun démarre plutôt bien la compétition en football. C’est d’ailleurs un but de Christian Bekamenga, qui permet aux Lions indomptables Espoirs de s’imposer au cours de cette première sortie, en terre algérienne. Vingt neuf ans après, l’Algérie accueille, pour la seconde fois, le plus grand rendez-vous sportif continental : les Jeux africains.
Ceux-ci auront en effet lieu du 11 au 23 juillet 2007 à Alger. Un rendez-vous que le Cameroun va, une fois de plus, honorer, comme il est de coutume depuis l’organisation de la première édition de cette compétition, en 1965. Et pour cette 9ème édition des Jeux africains, plus de 200 athlètes vont défendre les couleurs nationales. Un chiffre record pour des cadres du ministère des Sports et de l’Education physique qui se justifie par l’ambition de "faire mieux qu’Abuja en 2003, c’est-à-dire plus de huit médailles d’or et mieux que la 6ème place au classement général", déclare le responsable de ce département ministériel, Augustin Edjoa.
Une ambition que le Minsep est allé réitérer aux athlètes lundi matin au lycée sportif national de Draria, où ils ont effectué une semaine de stage d’acclimatation. Et pour motiver davantage les athlètes, il a rappelé le barème des primes des médailles rendu public à Yaoundé avant leur départ. A savoir qu’un athlète qui remporte une médaille d’or, bénéficie d’une prime de 3 millions de Fcfa ainsi que son encadreur. Tandis qu’une médaille d’argent vaut 2 millions de Fcfa et 1 million pour une médaille de bronze. Ce que d’aucuns estiment être une "première" du genre. Puisque d’après Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) : "depuis 1975 que je suis responsable du mouvement sportif, c’est la première fois que les athlètes savent à quoi s’en tenir avant une compétition et que même aux Jeux Olympiques, pareilles primes n’ont pas encore été proposées".
Toutefois, si 2003 reste l’année de référence pour le Cameroun, il n’en demeure pas moins que quatre ans avant, en 1999 à Johannesburg (Afrique du Sud), le Cameroun avait remporté 40 médailles au total, soit cinq de plus qu’Abuja. Mais alors, la domination du pays
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organisateur et celle de quelques-uns de l’Afrique du Nord (Egypte, Tunisie, Algérie) ont été telles que le Cameroun n’a pas pu se positionner parmi le quinté final. Mais de l’avis des habitués (athlètes et encadreurs) de ce grand rendez-vous sportif continental, c’est à partir des 6èmes Jeux, en 1995 à Harare (Zimbabwe), que le Cameroun commence à véritablement s’imposer.
En effet, les images d’un Justin Bowen et de sa bande savourant leur médaille d’argent sont encore là pour rappeler "la consécration d’une longue carrière, d’un travail accomplie pendant plusieurs années", déclare le volleyeur retraité. C’est également depuis Harare que l’haltérophilie est devenue la discipline pourvoyeuse de métaux précieux au Cameroun. Les frères Matam (Alphonse et David) offrirent à eux seuls quatre des cinq médailles d’or de cette expédition-là au Cameroun. Malheureusement, à l’issue des Jeux, ils reçurent, de l’avis de leur père,… 35.000 Fcfa chacun. On connaît la suite : ils font aujourd’hui le bonheur de la France, leur patrie d’adoption, dont ils défendent désormais les couleurs. Il en est de même de leur frère cadet, Hercule (or, argent et bronze en 1999), et plus récemment encore de Venceslas Dabaya Tientcheu et de Madeleine Yamechi (trois médailles d’or chacun en 2003)…
Les 7èmes Jeux restent, pour leur part, comme ceux de la consécration de l’athlétisme. Emmenés par Françoise Mbango Etone, les athlètes camerounais vont réaliser leur meilleure performance. A côté de la médaille d’or au triple saut et celle en argent au saut en longueur de Françoise, Léonie Mani (100 et 200m), Joseph Batangdon (200m) remporteront l’argent, tandis que le 4x400 dames obtiendra le bronze. Jo’burg c’est également beaucoup de fortes émotions en volley-ball messieurs (médaille d’or), handball (médaille de bronze pour les dames), judo, lutte et la boxe… Elevé sur la plus petite marche du podium en 1987 avec son coéquipier François Mayo (71 kg), Martin Ndongo Ebanga revient dans la haute compétition, cette fois, comme entraîneur adjoint. Seulement, s’il n’a pas toujours cogné fort, le noble art est bien la discipline qui a offert au Cameroun sa toute première médaille d’or aux Jeux africains. Celle-ci était l’œuvre de Joseph Bessala, en 1965 à Brazzaville (Congo). Tout compte fait, à Alger, le Cameroun peut prétendre à " mieux ". Reste que la forme du jour J comptera également pour beaucoup au moment du dénouement final.
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