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Jeux africains : Le Cameroun évalue sa participation (06.09.2007)
Préparation approximative, matériel inadéquat et arbitrage complaisant ont déjoué les pronostics des athlètes à Alger.
Bertille M. Bikoun
Au lendemain de chacune des participations du Cameroun à une édition des Jeux africains, responsables du ministère des Sports, Comité national olympique et sportif et encadreurs divers se retrouvent pour une évaluation de la participation. Les IXèmes Jeux qui se sont déroulés en juillet dernier à Alger (Algérie) n’ont pas dérogé à la règle. Hier, 4 septembre 2007, le ministre des Sports et de l’Education physique, Augustin Edjoa, a convoqué et présidée une réunion dans ce sens. Une rencontre à laquelle seulement neuf des dix sept fédérations présentes à Alger étaient représentées. Trois présidents ont effectué le déplacement du ministère des Sports. Pour le reste, il s’agissait qui d’un directeur technique national, qui d’autre d’un entraîneur national, qui d’autre encore d’un vice-président. Cette faible représentativité en terme qualitatif a été décriée par Cecil Betala, directeur du Développement du sport de haut niveau.
Cela n’a pas pour autant empêché que l’on fasse un diagnostic des performances des athlètes camerounais aux Ja. A Alger, le Cameroun a ramené 30 médailles et a été classé 10ème. Il a fait bien moins qu’il y a quatre ans à Abuja, lorsqu’il avait terminé 6ème. Seulement, le satisfecit du président du Comité de suivi et des préparatifs desdits Jeux, Mathias Mpabè, tient de ce que dix disciplines se partagent ces lauriers ; contrairement à Abuja, où elles n’étaient qu’une poignée. Par ailleurs, Alger 2007 a permis de concrétiser le concept de Cameroon Olympic Team mis en place en 2003, a déclaré le secrétaire général du Cnosc, Emmanuel Abolo Biwolé. Cela s’est notamment vu avec l’équipe de la presse, qui a travaillé uni en toute loyauté, nonobstant les bords médiatiques. Une cohésion acclamée par l’ensemble des participants à cette réunion d’évaluation, dont le ministre Edjoa. En outre, la clarté dans la gestion des diverses primes a permis d’établir une relation de confiance entre la tutelle et les athlètes, qui savaient à quoi s’en tenir avant d’entrée en compétition. Là s’arrêtent les bons points des Jeux d’Alger.
Financement
En effet, si le Cameroun avait honoré un certain nombre d’engagements, sûrement que la moisson aurait été plus abondante. Et c’est le secrétaire
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général du Cnosc qui a pausé un regard rétrospectif froid : le Cameroun a fauté au niveau de la préparation de ses athlètes. Pour le Sg du Cnosc, "les pouvoirs publics et du Cnosc gagneraient à s’entendre afin d’arrêter un programme de travail" commun et cohérent. D’où l’intérêt, poursuit-il, des regroupements, qui ont l’avantage de permettre aux athlètes de mieux se connaître et d’éviter que les encadreurs découvrent leurs athlètes la veille ou le jour de la compétition. "Les équipement ont faillit mettre ne péril notre participation aux Jeux", a ajouté M. Abolo. Les tenues des athlètes sont arrivées très tard Alger. Les responsables des fédérations qui ont essayé de colmater les brèches en se les procurant, d’une manière ou d’une autre, n’ont pas toujours été servis. C’est le cas du handisport dont les athlètes n’avaient pas eu le temps de se familiariser avec leurs engins, prêtés aux Algériens. Ceux achetés par le gouvernement camerounais étaient "désuets, [et donc] pas adaptés", a déploré M. Aléokol, le Dtn de la Fédération des sports pour handicapés.
Les athlètes, pour leur part, s’étaient plaints des chaussures inadaptées. Les volleyeurs avaient formulé la même réserve en ce qui concernait leur maillot. Tandis que les basketteurs avaient dû louer des maillots à un club de Staoueli… Une situation due à ce que Francis Mveng, vice-président de la Fécafoot, a qualifié de "tie break financier qui se joue toujours au ministère des Finances [et qui] n’est pas bien". D’ailleurs pour M. Abolo, "il ne sert à rien de dépenser d’énormes sommes d’argent au dernier moment et qui ne serviront pas à grand chose". Les Jeux d’Alger ont coûté 1.363.873.800 Fcfa à l’Etat. Autres manquements n’ayant pas favorisé la bonne prestation des athlètes camerounais, le chevauchement des rôles et des responsabilités des principaux encadreurs. Le Sg du Cnosc souhaite à se propos que qu’à l’avenir, des indications claires et précises desdits rôles soient données afin de "gagner en crédibilité" et, surtout, "éviter les délégations pléthoriques".
Mais alors, comme l’on déplorer plus d’une personne, malgré les réunions d’évaluation d’après Jeux, le Cameroun se retrouve toujours à la case départ à la veille de l’édition suivante, pourtant séparée l’une de l’autre par quatre années. Harare c’est en 2011. Cela semble loin. Mais c’est à compter de maintenant que l’on devrait préparer ces Jeux.
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