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Fédérations sportives : d’où vient l’argent ? (02.12.2004)
En ce moment, l’actualité au sein des fédérations sportives nationales est fortement liée au renouvellement des organes directeurs de ces organismes qui devrait se tenir dans les prochains jours. Dans les coulisses de nombreux candidats se bousculent déjà pour s’installer à la tête des différentes fédérations. Mais de quoi vivent ces fédérations ? La question mérite d’être posée, car leur nombre ne cesse d’augmenter depuis des années. Pourtant, sur le terrain, ces fédérations éprouvent toutes les peines du monde pour organiser leurs activités. Ainsi sur la trentaine de fédérations sportives qui ont reçu l’agrément du gouvernement, à peine une dizaine parvient à mettre en place une véritable organisation avec un programme d’activités effectivement réalisé fautes de moyens financiers conséquents. D’une manière générale, les ressources des fédérations proviennent essentiellement de leurs partenaires ou sponsors. Certaines tirent profit des subventions allouées par des organismes internationaux auxquels elles sont liées ou des retombées de leur participation aux compétitions internationales. C’est le cas par exemple du football qui, grâce à la participation du Cameroun à plusieurs compétitions internationales (coupe du monde, coupe des confédérations etc.) a permis à la Fécafoot de recevoir d’importantes sommes d’argent. Pour le reste, c’est le " système D " qui est institué comme mode de fonctionnement. Il y en a même dont le fonctionnement repose sur les épaules d’un seul individu. Tant et si bien que de nombreuses fédérations n’existent que sur le papier et ne réalisent concrètement aucune activité sur le terrain…faute de moyens. Pour celles-ci, le dernier recours demeure l’Etat qui est sans cesse sollicité pour colmater les brèches.
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Pendant de nombreuses années, l’Etat a ainsi été la principale mamelle nourricière des différentes fédérations sportives nationales. Mais avec leur nombre sans cesse croissant et la crise économique, il s’est progressivement désengagé. Par ailleurs, les montants engagés dans l’organisation des compétitions sportives atteignent des dizaines des millions de Fcfa, au point de grever sérieusement le budget du MINJES. Aujourd’hui, il est demandé aux fédérations de rechercher des financements privés. Certaines y parviennent tant bien que mal. D’autres pas du tout. Toujours est-il que l’organisation du sport camerounais continue de se chercher un juste équilibre économique. Du reste, d’après la loi du 5 août 1996, fixant la charte des activités physiques et sportives au Cameroun, une fédération sportive nationale est une regroupement à l’échelle nationale de plusieurs associations sportives, sociétés sportives et de licenciés d’une ou de plusieurs disciplines. Autant dire qu’aux yeux de la loi, les fédérations sont dans leur essence des initiatives privées. A ce titre, elles doivent s’autofinancer. Néanmoins, les fédérations sportives qui d’après la loi de 1996, participent à l’exécution d’une mission de service public continuent de bénéficier de l’apport bienveillant des pouvoirs publics. C’est notamment le cas lorsqu’une discipline sportive est engagée dans une compétition internationale. En outre, aucune des fédérations sportives ne dispose d’infrastructures propres, leur dépendance vis à vis des pouvoirs publics demeure forte. En définitive, il semble bien que les fédérations sportives nationales n’ont pas encore trouvé leur voie, en ce qui concerne le financement. Curieusement, elles continuent de faire des envieux. Allez savoir pourquoi.
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