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Abbas – Entretien : “ Nous pouvions faire mieux que la troisième place ” (25.09.2007)
De retour de Durban (Afrique du Sud) où le Cameroun s’est adjugé la médaille de Bronze, au terme de la seizième édition de la coupe d’Afrique des nations, le capitaine de la sélection nationale Messieurs, rencontré hier lundi au pied du bus en partance pour Yaoundé, analyse la prestation du groupe au regard des contingences ayant émaillé la préparation du tournoi, stigmatise la responsabilité des pouvoirs publics et scrute l’avenir.
Vous revenez de la compétition avec la médaille de Bronze au lieu de l’Or que vous visiez. Etes-vous déçus ?
Oui, nous sommes déçus si on s’en tient aux objectifs de départ de la nouvelle saison sportive. Nous visions en effet la médaille d’Or, synonyme de qualification pour les championnats du monde. Malheureusement, nous n’avons pu tenir nos engagements pour les raisons que vous connaissez certainement…
Quelles sont-elles ?
Par exemple, nous avons dû interrompre notre stage deux semaines avant l’échéance sur ordre du ministère des Sports et de l’éducation physique. Ce qui a démobilisé le groupe, touché le moral et la psychologie des gars et entamé leur condition physique. Au finish, nous sommes arrivés à Durban, la veille de la compétition. Conséquence, n’avons pu obtenir que cette troisième place.
A part ces désagréments d’ordre administratifs devenus récurrents au Cameroun, qu’est-ce qui vous a le plus manqué à Durban sur le plan purement sportif ?
Il nous a manqué la fraîcheur physique, due aux deux semaines d’interruption du stage. Cet état de chose a beaucoup joué contre nous. Et puis, retrouver toute notre motivation après la démobilisation vécue, n’était pas facile étant donné que certains joueurs étaient déjà rentrés chez eux et s’employaient à autre chose puisqu’on nous avait annoncé qu’on ne participerait plus à la compétition. C’était un peu les vacances quoi. Vous comprenez que dans ces conditions, se remettre dans
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l’esprit de la compétition, pratiquement à la veille, nous a pris un peu de temps que nos adversaires ont sans doute mis à profit.
Avec l’environnement hostile que vous évoquez, considérez-vous votre performance comme un exploit ?
Si vous voulez. Mais avec le niveau technique et le potentiel que nous avons, nous nous sommes dit que nous pouvions faire quelque chose. Et voilà, nous avons accroché cette troisième place. On ne peut que s’en contenter pour le moment même si nous pensons que nous aurions pu faire beaucoup mieux si l’encadrement administratif avait suivi.
Sur quels ressorts vous êtes vous appuyés pour tirer finalement votre épingle du jeu ?
Disons que nous devons notre performance au fait que les joueurs se connaissent parfaitement. Il y a égalament cette maturité sportive du groupe qui a su transcender les problèmes de départ pour se concentrer sur l’essentiel.
Comment cela s’est-il manifesté sur le terrain et comment avez-vous trouvé, globalement, le niveau de la compétition ?
La compétition était de très haut niveau. Nous avons connu un début difficile étant arrivés la veille de notre premier match. Mais nous nous sommes rapidement remobilisés sur place en nous disant qu’on devait fournir des efforts supplémentaires pour être au niveau physique des autres.
Pensez-vous déjà au tournoi préolympique, dernière alternative d’une éventuelle participation au prochain championnat du monde ?
La balle est dans le cas des responsables du ministère. Au niveau de la fédé, nous avons toujours préparé nos échéances. En nous accueillant cet après-midi à la descente de l’avion à Douala, le président de la fédération nous a rappelé l’urgence de préparer ce tournoi qui se tient en février prochain. Nous espérons simplement que les pouvoirs publics ne nous lâcheront pas cette fois-ci.
Par Entretien avec Frédéric BOUNGOU
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