|
|
Fecafoot : les enjeux d’une élection (15.02.2005)
Finalement le grand jour, c’est aujourd’hui. Mais si la tenue de l’assemblée générale élective de la FECAFOOT vient mettre fin à près de dix mois d’attente, elle ne manque pas de susciter de nouvelles interrogations. Les modalités de son organisation laissent perplexe. Et pour cause, ni la commission de relecture, ni la commission d’enquête mises sur pied par le gouvernement n’ont rendu publiques les conclusions de leurs travaux. Dans ce contexte, sur la base de quels textes va —t-on voter ? Dans l’opinion, la nébuleuse qui plane autour des modalités de l’élection de ce jour a même fini par faire dire que rien n’a changé.
Les élections à la FECAFOOT auraient dû se tenir en avril 2004. Mais le processus électoral a été suspendu suite à une décision gouvernementale, avec pour préalable à toute continuation, la révision des textes de la Fécafoot. Par ailleurs, une commission d’enquête sur la gestion de l’instance qui dirige le football camerounais a été mise sur pied. Entre avril 2004 et ce jour, plusieurs mois se sont écoulés. Un temps au cours duquel, les deux commissions se sont mises à l’ouvrage pour doter la Fédération camerounaise de football des textes qui garantissent d’une part la transparence de la gestion du football camerounais, et d’autre part pour revoir les modalités d’élections au sein de cette instance que plus d’un observateur ont taxé de fermé. Après quelques mois de travail, la commission de relecture a transmis au ministère en charge du sport, les conclusions de ses recherches. Mais ces conclusions n’ont toujours pas été rendues publiques. Il faut dire que la Fédération internationale de football association (FIFA) dans ses principes est toujours très regardante sur l’autonomie de ses associations et veille à la non-ingérence du politique dans les affaires du football. Mais dans un souci d’apaisement, elle a suggéré au ministère des Sports et de l’Education physique et à la FECAFOOT d’accorder leurs violons. C’est dans ce sens que les conclusions des travaux de la commission de relecture des textes ont été transmis au bureau de la
|
FECAFOOT pour lecture et amendements. A la suite, les deux parties se sont retrouvées à Zurich face à la FIFA pour une réunion de conciliation. Malheureusement, cette dernière n’a donné aucun résultat concret.
Depuis lors, les observateurs du football Camerounais et l’opinion publique s’interrogent sur le dénouement de cette affaire. Et récemment lors d’un conseil de cabinet, le Premier ministre chef du gouvernement a instruit que les élections à la Fédération camerounaise de football se tiennent dans les meilleurs délais. Le ministère des Sports et de l’Education physique a répercuté cette instruction à l’association concernée.
A la veille de cette élection, le ministre des Sports et de l’Education physique a de nouveau rompu le silence pour préciser la politique du gouvernement camerounais dans la gestion du dossier FECAFOOT. Il n’est point question pour le gouvernement de faire marche arrière eu égard à ses positions antérieures. Il est surtout question de doter le football camerounais d’un bureau directeur ayant toute sa légitimité tant au niveau national qu’international. En effet, le bureau sortant qui brigue un nouveau mandat, officie en marge de la légalité, d’où la nécessité d’un retour à l’orthodoxie. Pour autant, le gouvernement ne désarme pas. En étroite collaboration avec la FIFA et tous les acteurs du football camerounais, les autorités souhaitent que la FECAFOOT ait de textes à la hauteur des prouesses des Lions indomptables. Déjà on note une avancée dans ce sens, dans la mesure où le corps électoral a subi une légère modification. En effet, les 30 membres du conseil d’administration sortant ne seront plus autorisés à voter. Mais au-delà des déclarations de bonnes intentions des uns et des autres, un constat s’impose : c’est que l’élection d’aujourd’hui devrait bénéficier à l’équipe actuelle, du moins si l’on s’en tient aux textes actuels. Et finalement le face à face entre Iya Mohammed et Jean Baptiste Nguini Effa, les deux candidats en lice, devrait tourner à l’avantage du premier. Quant à la révolution, il faudrait encore patienter.
|
|
|
|
|
|
Hits: 4657 | cameroon-tribune.cm
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|