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Fécafoot : jusqu’où la révolution? (01.03.2007)
On annonce une redistribution des cartes au sein de l’institution de Tsinga. Mais le doute est permis.
Iya Mohammed, le président de la Fédération camerounaise de football a décidé de reprendre le gouvernail à Tsinga. Il a également décidé de mettre de l’eau dans son vin et d’apaiser la rancœur qu’une partie de l’opinion, voire les pouvoirs publics avaient vis-à-vis de l’institution qu’il dirige. En se séparant mardi dernier de Jean Lambert Nang, son ex-directeur général qu’il a pourtant défendu bec et ongles —parfois contre ses propres amis- au cours des six derniers mois, le patron de la Fécafoot offre une preuve de sa volonté de faire changer les choses. Le directeur général de la Fécafoot au cours des dernières semaines, était devenu l’homme à abattre. Jean Lambert Nang s’est ainsi retrouvé au cœur de nombreuses polémiques qui ont ébranlé récemment l’instance qui dirige le football camerounais. Et face au pourrissement du climat général dans ce secteur, les pouvoirs publics ont tapé du poing sur la table. Une rencontre a été organisée il y a quelques temps entre le ministre des Sports et de l’Education Physique et le président de la Fécafoot, sous les bons auspices du Premier ministre, chef du gouvernement.
Depuis mardi, les premiers effets de cette rencontre ont commencé à se faire sentir. Exit Jean Lambert Nang, le DG de la Fécafoot. L’éviction de quelques cadres " indélicats " de la Fécafoot avait été vivement recommandée. Iya Mohammed a donc commencé à livrer quelques têtes. Et c’est le secteur administratif et financier de la Fécafoot qui accuse le coup. Outre le DG, la porte de sortie a également été désignée à Marie Thérèse Manguélé, jusqu’ici chef de département administratif et financier. Le bureau des compétitions nationales qui gérait le secteur névralgique des licences et du fichier des joueurs a également été touché.
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Calvin Mitna et Appolinaire Atedzoé qui animaient ce bureau ont été priés de plier bagage. D’autres hauts responsables -élus- de la Fécafoot étaient également dans le collimateur. Mais Iya Mohammed n’a pas pu livrer leurs têtes. Il a plutôt réussi à obtenir un compromis visant à reconsidérer leurs prérogatives actuelles. Et c’est cet " arrangement " qui fait craindre que le statu quo demeure à Tsinga.
En effet, l’éviction de Jean Lambert Nang à elle seule ne saurait être la panacée qui remettra la Fécafoot sur pied. Il serait bien naïf de le croire en tout cas. Au demeurant, la réunion du comité exécutif de mardi, n’a abouti à rien de concret. Le communiqué final de ce comité résonne même comme une antienne : " le plan de restructuration et de rationalisation de la gestion du personnel de la Fécafoot sera mis en œuvre sans délai. Le comité exécutif veillera davantage au respect des textes statutaires et réglementaires de la Fécafoot. La Fécafoot s’engage à entretenir une collaboration franche et sincère avec sa tutelle ". Un vieux tube.
Dans ces conditions, les espoirs des observateurs de voir un vent nouveau souffler à Tsinga sont tempérés. L’Assemblée générale annoncée le 10 mars prochain ne devrait donc être qu’une rencontre bien ordinaire au cours de laquelle, il sera question de quelques formalités d’usage. Toutefois, les décisions du dernier comité exécutif ne vont pas rester sans conséquences. En attendant que la situation se clarifie, Iya Mohammed semble disposé à liquider lui-même les affaires courantes. Le patron du football camerounais devra répondre lui-même du fonctionnement de sa " maison ". Mais à moyen terme, il est question de revenir à un poste de secrétaire général, pour remplacer celui de directeur général, sans véritablement en changer le contenu. En fin de compte, la révolution tant attendue est différée sine die.
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