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FECAFOOT : FAUX ET PARTAGE DES POUVOIRS (08.08.2005)
Les attributions des vice-présidents définies. Les bureaux à l’immeuble siège redistribués. Pendant ce temps, Prêcheur démantèle les réseaux de faux autour de la sortie des joueurs du terroir.
C’est peut-être par là qu’il faudrait commencer, parce que c’est là la grosse gangrène du football camerounais de ces dix dernières années. Quelques agents de la Fécafoot, qui ont profité du léger cafouillage ayant suivi l’installation de Patrick Prêcheur à la direction générale, dû à sa non maîtrise de certains dossiers, ont réussi à lui faire signer des documents dont eux seuls maîtrisaient les tenants et les aboutissants. Conséquence, on nous apprend que Prêcheur aurait signé plus de certificats internationaux de sortie pour les joueurs, en l’espace de deux mois, que Jean René Atangana Mballa n’aura signé en plus de cinq ans de secrétariat général. Un record ! C’est que, conscients du fait qu’il était loin de maîtriser la mafia instituée autour des transferts internationaux des joueurs, certains agents de la Fécafoot, encore en poste, et qui ont même réussi à tromper la vigilance de Jean René Atangana Mballa en la matière, ont fait de Patrick Prêcheur une proie facile, pour légitimer leurs transactions. Le nouveau directeur général est tombé dans ce piège, avant de se ressaisir, il y a quelques jours. Il aurait ainsi décidé qu’avant la signature de tout document de transfert, il puisse contacter directement le président du club concerné, pour s’assurer que l’opération se déroule à la régulière. Car, il faut bien signaler ici que ces agents de la Fécafoot s’étaient spécialisés dans les transferts illicites des joueurs contre espèces sonnantes et trébuchantes, souvent à l’insu des clubs dans lesquels ils évoluent. La tâche est herculéenne pour Patrick Prêcheur qui s’attèle à dresser le répertoire de tous les présidents de clubs afin d’éviter les opérations frauduleuses. En plus, cette opération, qui doit renflouer les caisses de la Fécafoot, servait plutôt quelques personnes, surtout les commanditaires du faux. Patrick Prêcheur vient donc d’instituer le paiement, contre reçu, dans les caisses de la Fécafoot, d’une somme de 50 000 Fcfa pour la demande de sortie et 100 000 Fcfa pour le certificat de transfert international. Selon certaines sources à la Fécafoot, l’absence d’une réglementation et d’un contrôle bien huilé de cette opération les années précédentes, aurait fait pas moins de 500 millions de manque à gagner à la Fécafoot. Le problème, c’est que les auteurs de ces actes de faux, qui ont contribué à tuer le football camerounais, bien que connus, continuent à occuper de juteux postes à la Fécafoot. Qui est complice de qui ?
Le partage des pouvoirs en question.
Le problème que pose cette situation, est le manque d’organigramme à la Fécafoot. Difficile donc de
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savoir qui fait quoi exactement. Et c’est dans ce cafouillage que quelques agents véreux, tirent leur épingle du jeu. Par exemple, on ne savait pas, jusqu’à la fin de la semaine dernière, quelle était l’étendue des pouvoirs de Mme Manguèle, la toute puissante directrice de cabinet de l’ex secrétariat général. A son arrivée, Patrick Prêcheur lui avait confié l’administration et le personnel. Une élasticité des compétences, dit-on, à la Fécafoot, qui a donné lieu à plusieurs débordements. C’est ainsi que la semaine dernière, Prêcheur a reprécisé ses pouvoirs désormais confinés à la seule administration, le personnel étant à la charge de Sally Issa. Cette mise au point, il faut le rappeler, est arrivée au même moment que celle de Iya Mohammed, le président de la Fécafoot, qui s’est déchargé de certains de ses pouvoirs pour les confier comme à son habitude à ses vice présidents.
La note a été rendue publique en fin de semaine. Jean René Atangana Mballa, véritable président de la Fécafoot, s’occupera, de manière précise, des infrastructures et des relations avec la tutelle. Une position qui lui permet, mieux que par le passé, de gérer la fédé du haut. Deuxième personnalité à avoir décrocher le gros lot dans le partage des postes par Iya Mohammed, Charles Emedec. Il est désormais le responsable du suivi des ligues provinciales , des championnats de deuxième et de première division. Il est donc clair que c’est à lui que reviendra la charge de gestion du prochain tournoi Interpoules. Quant à John B. Ndeh, l’ancien ministre, rentré dans la famille Fécafoot, après son limogeage, il est chargé des relations entre la Fécafoot et les différentes associations en rapport avec le football. Les autres vice présidents, le Dr Mveng, est chargé du suivi médical des joueurs et Mme Mebandé Brigitte s’intéressera au développement du football féminin, pendant que Abbo Mohamadou reste avec sa commission de la coupe du Cameroun. Voilà les nouvelles orientations que Iya Mohammed a donné à la Fédération, qui ne résolvent cependant pas le clair obscur autour de l’utilité des uns et des autres. Par exemple, Iya Mohammed n’a pas clarifié le rôle des conseillers. Ce qui pose un autre problème, celui de l’occupation des bureaux à l’immeuble de Tsinga par les uns et les autres. A ce propos, un étroit bureau au rez-de-chaussée, occupé précédemment par les agents de bureau, a été affecté aux conseillers ; ce qui complique davantage leur situation, parce que d’aucuns ont du mal à déménager des bureaux qu’ils occupaient jusque-là. Les autres bureaux occupés par Robert Corfou ont été affectés à Charles Emedec qui après Iya Mohammed, Jean René Atangana Mballa et Patrick Prêcheur, occupe l’une des meilleures positions à l’immeuble de Tsinga. Les batailles elles sont loin de s’achever.
Martin Camus MIMB
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