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STADE OMNISPORTS DE YAOUNDE: LA FIFA REVELE UN SECRET DE POLICHINELLE (21.02.2005)
Après la visite des installations du stade omnisports de Yaoundé, par la délégation conjointe Fifa/Caf, la nécessité de sécurité et de confort devrait s’imposer dans tous les stades du Cameroun.
“La cuvette de Mfandena ”, vieille de trente-quatre ans, reste éternellement sans entretien. Des rumeurs ont fait état des craquements entendus à de certaines tribunes lors des rencontres sportives. Mais, elles n’ont jamais convaincu de l’état réel de délabrement avancé de notre “ Maracana ” ou de notre “ Saint Dénis ”. Pas même les responsables en charge de la maintenance de cet infrastructure qui reste jusqu’à présent la seule de référence que le Cameroun possède en matière de sport.
La construction de ce stade n’a jamais été achevée. Suite à leur interruption la veille du démarrage de la coupe d’Afrique des nations de 1972, organisée par le Cameroun. Le stade, conçu pour accueillir 55 000 personnes, se retrouve de nos jours en train d’accueillir près du triple de spectateurs. Du fait de la croissance démographique de nos villes, et le nombre croissant des passionnés du ballon rond. Dès lors que le stade est plein, un climat permanent d’insécurité y plane, suscitant interrogations et craintes.
Face à cette situation à laquelle les autorités n’ont jamais pris bonne conscience, il n’y a que la Fifa pour songer à qui veuille y remettre de l’ordre. D’où, une fois de plus, la visite d’une délégation de ses membres, en date du 7 février 2005. Le constat fait par cette délégation est déplorable en ce qui concerne l’état général du stade Omnisports de Yaoundé. Plusieurs compartiments ne répondent pas aux normes modernes. Il n’y a pas de salle d’eau, pas d’infirmerie, les vestiaires sont vétustes et insalubres, l’insécurité dans les gradins, de même la non-matérialisation des places. La délégation conjointe Fifa/Caf, qui a “ constaté que plusieurs choses ne plaisent pas ”, a décidé que le stade soit nettoyé pour les prochains matches. Des échéances qui débutent le 27 mars prochain. Qu’adviendra-t-il si ce stade de Yaoundé n’est pas en conformité comme exigé ?.
Des missions comme celle-là, la Fifa a coutume de les envoyer sur ce stade. Leurs rapports
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onttoujours été les mêmes. Venant dévoiler ce qui a valu des sanctions à certains responsables en charge du sport.
Défectuosités
En 1989, une mission de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques composée du Fmi, de la Banque mondiale, de la cellule de la réforme administrative du ministère de la Fonction publique, avait visité ce stade. Les conclusions de cette visite avaient été claires : “ une dégradation progressive du stade Omnisports de Yaoundé, notamment une fragilisation du socle et l’armature des tribunes B et celles suspendues, ainsi que des virages ”. “ De même que les murs de ces tribunes laissent apparaître des fissures de plus en plus larges ”. Par ailleurs, la visite de contrôle technique de la direction de l’énergie, entreprise à cette époque, avait “ relevé la nécessité la réfection des défectuosités très préjudiciables constatées sur les installations des équipements électriques du stade ”. Ici, toutes les installations électriques sont enfouies dans le sol, rendant impossible toute réfection, et exposant à de multiples risques d’incendie.
Une note à cet effet avait été adressée au directeur de l’office national des équipements sportifs (Ones). Cette note restera sans suite alors qu’elle préconisait un certain nombre de précautions. Le respect de la capacité d’accueil du stade à 55 000 places, et surtout la souscription à une police d’assurance devant couvrir, le cas échéant d’éventuels cas dommageables pouvant survenir. Compte tenu de toutes ces remarques, les spectateurs devraient savoir qu’ils ne sont pas couverts en cas de catastrophe. Un tableau bien triste qui reste encore d’actualité, au grand dam des responsables qui se succèdent au Minjes, pensant plus à autre chose qu’à servir.
D’après plusieurs d’entre eux, “ ce constat est général à tous les stades. Mais le cas du stade de Yaoundé est seulement plus médiatisé parce que c’est lui qui abrite presque toutes les rencontres internationales régies par la Fifa ”. D’aucuns pensent même qu’il faut une suspension pure et simple de l’équipe nationale de football pour que cette situation soit définitivement réglée.
Louis Blaise Ongolo
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