Pionnier des portails web sportifs africains.En ligne depuis 2000 ...
|
| |
|
|
|
|
Union ne fait plus la force (22.03.2006)
Le club de New Bell, l’un des meilleurs palmarès du pays après Canon se meurt à petit feu.
L’instabilité d’un club se reconnaît à travers des signes. Celle que traverse Union de Douala a un élément d’expression saisissant : le terrain d’accueil des entraînements. Quand l’équipe ne prépare pas ses matches à Nkappa, elle court d’une aire de jeu à une autre dans la ville de Douala. Elle affûte ainsi ses armes au " stade du Génie militaire ", sur les terrains de la Magzi à la zone industrielle de Bassa ou encore à l’esplanade du Stade de la Réunification de Bépanda. Union est un SDF (sans domicile fixe) qui ne dit pas son nom. Le club a un autre point de particularité. En une cinquantaine d’années d’existence officielle, l’équipe n’a pas de siège officiel. Elle peut cependant être repérée par son gros bus qui sillonne la ville de Douala chaque matin à la recherche de la première aire de jeu inoccupée pour la séance d’entraînement du jour.
Tous les ingrédients du succès de ce club étaient pourtant réunis dès sa création en 1958. Des fondateurs passionnés. Des supporters attachants. Des joueurs unis et solidaires. Nés et grandis dans un même quartier (New-Bell), " ces jeunes gens formaient une même famille ", affirme Emmanuel Ngassa Happi, l’un des anciens présidents emblématiques du club après le regretté Samuel Kouam, le fondateur. Entre deux grosses bouffées de rire, Ngassa Happi raconte les circonstances de création de ce club, fusion de plusieurs équipes de l’Ouest à savoir Diables Rouges (Bafang), Panthère (Bangangté), Vent du Nord (Bafoussam), Aigle (Dschang), Jeunesse Bamiléké. En 1959, une première fusion est
|
opérée. Elle se fait sous le nom de Jeunesse de New Bell. Pierre Tchanque, ancien président de la Chambre de commerce est élu président. En 1960, Union naît sur les cendres de Jeunesse de New-Bell. " New-Bell étant un quartier cosmopolite où habitaient des gens originaires de plusieurs ethnies du pays, les promoteurs de l’équipe s’étaient dit qu’il fallait sortir du piège tribal dans lequel étaient enfermés les clubs du pays. A l’époque, les équipes reposaient essentiellement sur un socle tribal ", reconnaît Emmanuel Ngassa Happi.
Union devient donc un exemple d’intégration nationale. Les réunions se tiennent au domicile du chef supérieur Belibi, un Beti. La légende Union commence donc à s’écrire. Samuel Kouam injecte le fric. Abramovitch, le milliardaire russe de Chelsea est loin d’être le pionnier dans cet exercice là. L’équipe écrit ses plus belles pages sur le plan sportif entre 1970 et 1990. Période de " règne " de Ngassa Happi, Dieudonne Monthé et du Dr Omer Nguewa. Elle rafle plusieurs titres nationaux et africains. Mais depuis quelque temps, le club est rattrapé par les vieux démons du football camerounais : lutte d’influence et de leadership (certains membres trouvent l’actuel président Michel Kandem " froid et distant "), mauvaise organisation, mentalité des joueurs, absence de motivation, manque de moyens, et surtout crise prononcée des résultats. Deuxième plus gros palmarès du pays après Canon, le club a même frôlé avec la D2 la saison dernière. Le club entraîné depuis le début de cette saison par Bonaventure Djonkep et managé par Roger Feutmba, deux anciens joueurs, est à la recherche du bon pion qui le fera rebondir.
|
|
|
|
|
|
Hits: 5537 | cameroon-tribune.cm
| | | Toutes les ( 0 ) Réactions
|
|
|
Pour réagir, vous devez être connecté. Enregistrez vous et connectez vous.
|
Première page
Toute l' actualité
|
|
|
|
|
| |
|
|
|
|
|
|