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Jules Frédéric Nyongha : “ Il faut continuer de donner la chance aux jeunes ” (28.06.2006)
A la suite du stage des amateurs, nous avons rencontré l’entraîneur national. Il nous parle de ce groupe, des dispositions prises par les décideurs et des perspectives. Il annonce au moins trois stages par an.
Le stage vient de prendre fin pour les joueurs amateurs. Quelles leçons tirez-vous ?
Je dois déjà dire que c’était quelque chose de très positif pour l’encadrement technique et évidemment pour les joueurs. Pour l’encadrement technique, ça nous permet de nous rendre compte que nous avons des potentialités. Et de mettre en place un système qui donne la possibilité de les suivre, de les conseiller et de leur donner au final leur chance d’appartenir à l’une de nos équipes nationales. Par rapport aux joueurs, c’est également une bonne satisfaction dans la mesure où ce genre d’opération n’a pratiquement jamais eu lieu ici. Ça les remet en confiance et les motive. A partir de là, ils vont se mettre au travail sachant que désormais on les regarde.
Qu’est-ce qui peut justifier qu’il y ait sept joueurs, sur les trente retenus, qui viennent uniquement de Cotonsport de Garoua ?
Je pense que cela se justifie par leur prestation. Il faut dire que nous, dans l’encadrement technique, nous n’avons fait que placer sur orbite les choix opérés par les entraîneurs. En dehors de ces consultations, nous avons tenu compte des choix portés sur les joueurs comme l’indiquent les feuilles de matches jusqu’à la 17ème journée. Il se trouve que les sept qui viennent de Cotonsport reflètent exactement leur valeur. Les équipes de tête ont offert le maximum de joueurs à ce stage.
Au ministère des sports, l’on dit que ce stage sera institutionnalisé. Avez-vous un calendrier pour les prochaines séances ?
C’était un ballon d’essai au départ. Maintenant, c’est devenu une réalité. Tout le monde a compris le bien fondé. Je pense donc qu’à partir de maintenant il faut réfléchir sur la manière d’organiser ce stage. Pour ce qui est des amateurs, nous allons faire la proposition que l’occasion soit offerte trois à quatre fois par an. De les rassembler pendant cinq jours. Ce sera formidable. Et pour les professionnels, on utilisera uniquement les moments qui leur permettent d’être au Cameroun, sachant qu’il sera difficile d’organiser ce genre de stage hors de nos frontières.
Parlant des professionnels qui ont pris part à ce stage, quelle impression vous
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ont-ils laissée ?
Il y a des satisfactions parce que ce sont des joueurs de qualité. Maintenant, ces qualités doivent être comparées à celles des joueurs existants actuellement à l’équipe senior. De manière globale, c’est satisfaisant, ça ouvre de nouvelles portes. Ça nous permet de savoir que nous pouvons aller à tel endroit trouver tel joueur qui a tel talent et telle potentialité. C’était bénéfique pour les entraîneurs, mais pour eux aussi. Puisque pour ceux qui évoluent dans des championnats moins médiatisés, très loin de chez nous c’était l’occasion pour eux de montrer ce qu’ils savent faire et de briguer également une place dans l’équipe nationale.
On a noté la présence à vos côtés de deux encadreurs parmi les meilleurs que compte le Cameroun. Pourquoi n’avoir pas pris un entraîneur des gardiens ?
Pour cette étape, ce n’était pas absolument nécessaire. Le stage a consisté en deux grandes phases. Le matin nous faisions un travail technique et de tactique individuelle. Le travail des gardiens se faisait également en ce moment-là, mais pas de façon poussé. L’un de mes collègues s’en occupait. Et l’après-midi nous faisions des matches d’entraînement pour voir leur comportement dans le jeu. Il faut dire qu’il n’y a pas très longtemps que l’entraîneur spécifique des gardiens a été introduit dans le staff. Ça a commencé avec Thomas Nkono et cela a été suivi par Jacques Songo’o. Avant cela, toutes les fois que j’ai été avec les Lions, c’est moi qui m’en occupais.
Un message à l’endroit des entraîneurs, des joueurs et du public ?
Je commencerai par remercier la hiérarchie qui a soutenu fermement et par tous les moyens ce stage en mettant à notre disposition tout ce qu’il fallait. Je remercie également la fédération qui nous a donné les équipements sportifs. Il faut reconnaître ici l’apport de mes deux collègues qui ont apporté toute leur assistance et toute leur technicité. Nous avons en plus été soutenus par les autres entraîneurs qui nous ont aidé en nous envoyant la liste des joueurs. Les entraîneurs nationaux des autres catégories ont été là pour nous aider à faire les tris. Tout le monde a contribué y compris le public qui est venu nombreux découvrir ces jeunes talents. Tout est bien si on continue comme ça à ouvrir les portes. Il faut continuer à donner les chances aux jeunes.
Par Interview réalisée par Sandeau Nlomtiti
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