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Egypte-Cameroun : Le pari du Caire (03.09.2004)
Le onze national effectue le déplacement du Caire avec la mission périlleuse de ramener au moins un point.
La 4ème journée des éliminatoires couplées Can/Mondial 2006 se dispute ce week-end dans les cinq groupes du continent africain. Des 15 confrontations au programme, celle entre le Cameroun et l’Egypte retient l’attention du public sportif camerounais. Celui-ci a d’ores et déjà les yeux tournés vers la ville du Caire en Egypte où ce dimanche, les Lions Indomptables vont essayer de défier les Pharaons. Mais les vrais fans vont également suivre avec attention le match entre la Cote d’Ivoire et le Soudan. Les Eléphants sont, avec le onze national égyptien, les véritables adversaires des Lions dans ces éliminatoires couplées Can/Mondial 2006. Si à priori, la qualification de ces trois pays pour la coupe d’Afrique des Nations serait logique si tant est qu’il y ait une logique en sport, il en va autrement pour la coupe du Monde ou il n’y a qu‘une seule place à prendre. Il s’agit donc d’une véritable course où les adversaires sont autant d’obstacles à franchir.
Et pour cette quatrième journée qui s’annonce, l’obstacle du Cameroun a un nom : Les Pharaons d’Egypte. Un label craint et respecté. C’est ce mastodonte dont l’aura s’est néanmoins quelque peu effritée que les poulains de Windfried Schäfer entendent prendre à défaut sur ses propres installations, le stade mythique d’Arab Contractor devant ses milliers de supporters plus que fanatiques. Un pari fou, mais jouable. Une mission difficile mais pas impossible. Si l’Egypte a été pendant longtemps la bête noire du Cameroun, la tendance s’est renversée. C’est lors de la Can marocaine de 1988 que les Lions brisent le signe indien en battant d’entrée les Pharaons (1-0). C’est avec cet ascendant psychologique en tête que Song Bahanag et ses co-équipiers vont entrer dans l’arène du Caire en essayant de le traduire en avantage sportif. Dans ce registre, les Lions ne manquent pas d’arguments.
Faire comme la Côte d’Ivoire
Le groupe est en confiance depuis l’importante victoire devant les Eléphants de Côte d’Ivoire, l’une des meilleures équipes du continent du moment emmenée par un certain Drogba à Yaoundé (2-0). Individuellement, les Lions semblent au mieux de leur forme. Les attaquants Eto’o et Tum (qu’on devrait retrouver dimanche à la pointe de l’attaque) Job et Ndiefi ont déjà trouvé les chemins des buts dans leur club respectif. Dans l’entrejeu, les Mbami, Djemba, Njitap et autres Atouba s’illustrent dans leurs championnats. Et le bloc défensif conduit par le capitaine Rigobert Song Bahanag apparaît plus solide que jamais. Confirmé dans le dernier classement Fifa du mois de septembre comme la première équipe continentale où elle occupe la 16ème place (ex aequo avec l’Irlande du Nord) mondiale, le onze national du Cameroun est
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en train de retrouver peu à peu ses marques. La salutaire remise en cause après une période bénie ou rien ne semblait alors lui résister se traduit notamment par l’injection de nouveaux joueurs dont on attend beaucoup. Déjà une certaine cohésion commence à montrer le bout du nez même s’il reste beaucoup à faire. On peut supposer que Schäfer va une fois de plus s’arc-bouter sur ses schémas foncièrement défensifs qui ne font aucune concession au beau jeu.
Mais devant l’effectif égyptien qui compte avant tout sur son collectif, cette option souvent décriée pourrait s’avérer payante. Il serait en effet dangereux de se prévaloir de l’absence de quelques ténors égyptiens pour croire que la partie est gagnée d’avance. Plus que les Camerounais, les Egyptiens ont besoin d’une victoire dimanche. D’abord pour se relancer dans la compétition, ensuite pour rassurer leurs milliers de fans fâchés après leurs prestations lors des deux dernières journées. Battus au Caire par les Eléphants (1-2), ils s’étaient révélés incapables de prendre à défaut le Bénin (3-3). On va donc assister à un véritable « duel de titans » au Caire.
Mido sur qui repose la lourde responsabilité de conduire les siens est en passe de retrouver la confiance. Malheureux à l’Olympique de Marseille avec un temps de jeu infime, il compte se relancer à la Roma où il vient de signer un contrat de quatre ans. Cette évolution heureuse dans sa carrière aura certainement un effet bénéfique sur sa prestation de dimanche. Dans tous les cas, le match doit être pris avec sérieux. Et toutes les hésitations du staff technique à choisir enfin les 18 de l’expédition du Caire n’encourage pas à l’optimisme. Les convocations et contre-convocations de joueurs ne sont pas de nature à installer le sérénité au sein du groupe. Or il faudra être plus que serein pour réussir le hold up face à une équipe égyptienne qui n’entend plus se laisser surprendre à domicile.
Les 18 de Schafer
Gardiens : Souleymanou Hamidou (Denizlu spo, Turquie) ; Kameni Idriss Carlos (Espanyol de Barcelone, Espagne)
Défenseurs : Song Bahanag Rigobert (Galatasaray, Turquie) ; Mettomo Lucien (Kaiserslautern, Allemagne) ; Tchato Mbiayi Bill (Kaiserslautern, Allemagne) ; Perrier-Doumbe Jean-joël (Rennes, France) ; Atouba Essama Timothée (Tottenham, Angleterre) ; Abanda Etong Patrice (Sparta prague, Rep. Tchèque)
Milieux : Njitap Fotso Geremi ( Chelsea, Angleterre) ; Mbami Mbami Modeste (Psg, france) ; Djemba Djemba Eric (Manchester United, Angleterre) ; Makoun Jean (Lille, France) ; Olembe Olembe Salomon (O.M., France) ; Feutchine Guy (Paok Salonique, Grèce)
Attaquants : Eto’o Fils Samuel (FC Barcelone, Espagne) ; Tum Hervé (FC Metz, France) ; Job Joseph Désiré (Middlesbrough, Angleterre) ; Sielenu Ndiefi Pius (Al Itihad, Qatar)
Par Frédéric BOUNGOU
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